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| | Vivement le vendredi soir...[Libre] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Vivement le vendredi soir...[Libre] Dim 30 Mai - 17:08 | |
| Mélissa Bermingham & ... ... |
| | | Edward H. Fitzalan-Howard ▌Eenzaam Hond • Chien maniaco-dépressif, alcoolique et solitaire
Feuille de personnage ● Relations: ● Occupation: Noble dépravé à temps plein
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Mar 8 Juin - 13:55 | |
| J'le pousse directement au soir, sinon c'était difficile pour moi x)
Je ne peux pas m’en empêcher. De tout mon cœur, à gorge déployée, les éclats de rires ricochent dans la boîte de métal rouillé. Les flics sont loin d’être en joie, cela provoque inévitablement mon hilarité. Imbéciles heureux. L’alcool coule à flot dans mes veines, chemise à moitié déboutonnée et veste mal ajustée, avec en prime le dernier accessoire à la mode : des menottes aux poignets. Serrées au maximum, par un policier qui en avait plus qu’assez de mon cinéma de riche dépravé. Je le comprends, le pauvre, mais cela ne me fera évidemment pas changer de comportement. Ma vie nocturne est inhérente à mon existence tout court, je pourrais presque ne me définir que par elle. Les écarts, les cigarettes aussi nombreuses que les verres, les sourires enfumés, relations stéréotypées et aseptisées, l’argent que je jette par les fenêtres, le monde que j’exècre, et celui-ci qui m’adore tout en me détestant. Parce que je suis Edward Henri Thomas Fitzalan-Howard. Riche, sang bleu, sourire charmant et charmeur. Bien sûr, je ne fais pas que boire et emballer des créatures. Je travaille, enfin, je fais mine de travailler pour mon père, sa compagnie qui touche à tout et surtout à l’argent. Je fais du profit pendant la journée, préfère vider les verres durant la nuit. Chacun sa façon de voir les choses. Ce n’est apparemment pas le genre de style de vie qu’appuient les deux policiers en faction m’ayant arrêté, je scrute leurs sourcils froncés et mines sérieuses, ce qui a le don de m’amuser davantage. Les quelques verres de trop doivent aider à rendre cette situation comique à mes yeux, j’imagine.
Je connais le scénario sur le bout des ongles de l’avoir tant de fois répété. À quelques variantes près, il est toujours le même : je sors dans une boîte de nuit ou un bar branché quelconque, au cercle VIP, je m’enivre un maximum, laissant quelques billets dans l’affaire, avant de sortir à l’air libre pour jouer une autre facette de mon personnage. Les excès de vitesse, les bagarres de rue, l’ébriété sur la voie publique. Mon avocat se remplit les poches et mon charmant paternel essaye d’étouffer l’affaire pour ne pas que je salisse la réputation de notre prestigieux nom de famille. Il a porté tellement t’attentes à mon sujet, espérant que je sois le fils parfait sous tous points de vue, stéréotype du garçon bien élevé et intelligent. Je ne manque pas de jugeote, je n’en ai cependant pas assez que pour me modérer. Ou tout simplement pas l'envie, la tendance à m'autodétruire à petit feu et me complaire dans mes malheurs, ma maladie, cette vie malsaine que je mène. Cette fois-ci, la raison de la fureur de la police ? Trois fois rien. Juste le volant que je n’aurais pas dû prendre, Mercedes flambant neuve et rutilante, et la pédale d’accélération qui me faisait de l’œil. Je n’avais pas eu le bonheur de tomber sur cette chère Mélissa, juste deux inconnus qui avaient fait crier les gyrophares. La mélodie criarde résonne encore à mes oreilles, symphonie tout en rouge, tandis qu’on m’emmène au commissariat de police. Je dodeline de la tête, une extrême bonne humeur s’étalant sur mes traits. C’est indéniablement une bonne soirée.
Lumières hallucinées, elles pulsent sous mes paupières. Je suis à l’arrière de la voiture de fonction, odeur de tabac froid et de café dans les narines, les néons de la ville dans les pupilles. Encore deux tournants et nous y sommes. Un sourire se dessine sur mes lèvres, j’analyse la situation avec tout le cynisme dont je suis capable, sans cesse protégé par mes sarcasmes et désillusions. Désillusions du bien, de l’égalité, d’une existence heureuse et sans heurt, de l’intérêt même de cette existence, de pareil train de vie. La béatitude apportée par l’ivresse et un excès de maniaquerie chasse cependant toutes ces élucubrations, l’excitation parcourt mes veines. Le moteur se coupe, les deux policiers sortent de la voiture, et je leur offre mon sourire le plus hypocrite dès qu’ils m’ouvrent la portière. Ils ne peuvent rien faire. Je suis protégé par l’argent placé sur mon compte en banque et l’influence de ma famille. Ils sont tout à fait conscients que m’arrêter est stupide, que je ressortirais aussi sec, mais l’espoir transpire encore de leurs traits. La ténue et si naïve volonté de vouloir changer des choses pourtant immuables. Je suis irrattrapable. Je n’espère aucune aide, je préfère me jeter à corps perdu dans la déchéance. Mon mal-être incurable va de pair avec ma personnalité, parfois différé lors de rares oublis. Trop courts, cependant. Main sur ma nuque, l’homme essaye de rester le plus doux possible, craignant tellement les représailles. Je le suis sans broncher, presque avec joie, mon pas faisant crisser le gravier jusqu’à la porte du commissariat de police.
« - Pas de ça ici. »
Haussement de sourcils, je fais mine d’être étonné, tout en sachant qu’on allait me dire cela. L’homme me retire ma cigarette des mains avant même que j’aie pu l’allumer, provocation pure envers les forces de l’ordre. On me dirige toujours de la main, mais je n’ai pas besoin de guide. Je connais ces successions de couloirs et de bureaux mieux que personne, les ampoules nues et ballantes des salles d’interrogation, l’odeur d’asphalte mouillée des cellules où me tiennent de temps en temps compagnie clochards ou autres gosses de riches arrêtés en même temps que moi. Le lieu n’a à vrai dire rien d’accueillant, mais les gens qui y travaillent sont pour moi une attraction. Cette jeune femme qui est sortie avec moi avant de s’en mordre les doigts, cet homme que j’ai déjà soudoyé pour éviter la case « nuit en cellule » et puis elle, Mélissa Bermingham, sans doute la plus intéressante des fonctionnaires de ce petit bâtiment. Les sarcasmes échangés et son énervement croissant, mon petit jeu en attendant que l’avocat ne vienne me chercher pour me sortir de là, sans que mon casier judiciaire ne soit sali. D’ailleurs, c’est vers la belle qu’on me mène. Apparemment, c’est elle qui tient le dossier « Fitzalan ». Le policier frappe trois coups secs à la porte de son bureau, attendant l’ordre d’ouvrir pour lui décharger la tâche de m’enfermer, refuser le plus longtemps possible mon droit au coup de téléphone, et surtout me supporter. Porte à peine entre-ouverte, je souris déjà. L'ironie s'échappe de ma gorge.
« - Mademoiselle Bermingham, toujours en train de travailler, un vendredi soir, à cette heure ? N'avez-vous donc aucune vie sociale ? J'aurais pu vous inviter à une quelconque soirée sans problème, il est inutile de m'arrêter juste pour le plaisir de me voir .. » | |
| | | Laureline M. Faure
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Ven 21 Jan - 4:56 | |
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| | | Valentin-Alexandre Legon
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Ven 21 Jan - 4:59 | |
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| | | Professeur George Henley Fondateur e=mc²
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Ven 21 Jan - 5:01 | |
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| | | Laureline M. Faure
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Ven 21 Jan - 5:03 | |
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| | | Professeur George Henley Fondateur e=mc²
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Ven 21 Jan - 5:38 | |
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| | | Valentin-Alexandre Legon
| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] Dim 30 Jan - 0:48 | |
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| Sujet: Re: Vivement le vendredi soir...[Libre] | |
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| | | | Vivement le vendredi soir...[Libre] | |
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