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 Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !

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Sa Majesté Matt Bellamy

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MessageSujet: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyJeu 12 Aoû - 16:43

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LE PHOENIX PARK VOUS DONNE RENDEZ VOUS POUR LE FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY, DU 13 AOUT AU 15 AOUT 2010

C’est avec un grand plaisir que je vous annonce le retour du Festival Heineken Green Energy, sponsorisé par la bière qui donne fièrement le nom à cet évènement musical majeur. Autrefois en avril, il se déroulera maintenant en août pour sa dixième édition. Au programme, une panoplie de groupes spectaculaires avec deux monstres de la musique pop rock. Muse et U2 seront présents tout au long du week-end et vous ferons même un concert duo le dimanche 15 août. La ville prévoira un camping, des buvettes, des restaurants et tous les hôtels de la ville sont mobilisés lors de ce week-end hors norme. Je vous donne donc rendez-vous au Phoenix Park pour trois jours inoubliables. See ya later!

L'odre de passage est géré via MP par Cécile don't worry about this. Vous pouvez préparer vos post à l'avance, mais ne les postez pas sans me prévenir par MP !! Je gère l'ordre par messagerie privée et après Ludwig il y a Alexandre !



Dernière édition par Sa Majesté Matt Bellamy le Mer 25 Aoû - 3:44, édité 1 fois
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Adam McLachley

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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyJeu 12 Aoû - 17:52

Je n'étais vraiment, mais alors vraiment pas adepte de ce genre de pseudo rassemblement rock 'n'roll en plein air. J'étais, hier, tombé par hasard sur une affiche pour un festival qui devait se tenir le lendemain à Dublin. Rien qui puisse retenir mon attention, si ce n'est son intitulé : « Festival Heineken Green Energy ». U2 et Muse en live pour un duo ? Peu importe, il y avait de la bière. Je pris donc grand soin de me tenir à peu-près à jeun jusqu'au lendemain soir.

Et comme prévu, à dix sept heures tapantes je me trouvais devant le stand à bières. Il faisait chaud en ce mois d'Août (même si cela peut paraître étrange, à Dublin) je m'étais donc résigné à abandonner mon fidèle manteau noir qui me préserve si souvent de la tranquillité mais pas de mon chapeau : lui et moi, c'était pour la vie.
J'essuyais patiemment les gouttes de sueur qui me tombaient sur la nuque, tandis qu'une armée de jeunes pré-pubères se ruaient sur le stand. Dans deux heures, nous aurions droit aux premiers comas éthyliques. Un tel spectacle était consternant : quand on ne tient pas l'alcool et qu'on ne sait pas se tenir, on ne boit pas, voilà tout. Un minimum de fierté, tout de même. Heureusement pour moi, je ne faisais pas partie de ces petits joueurs là. Je le tenais moi, l'alcool. Il faut dire que je m'entraînais tous les jours, alors à force . . .

A quelques mètres de là, sur une pelouse bien verte comme il se doit à Dublin, d'autres jeunes de la même espèce (ils étaient toute une colonie, ma parole) fumaient leur tarpé comme il se doit et enfumaient les autres à côté qui ne comprenaient déjà plus grand chose à ce qui se passait aux alentours. Il y avait du monde, mais c'était encore supportable.
C'est vers dix sept heures trente que les premiers essais de guitare se firent entendre et vers moins le quart que le premier groupe se présenta. Je n'en étais qu'à ma première bière, ce qui fut encore plus pénible d'endurer un tel blasphème musical avec toute sa conscience et son bon sens. Je n'appréciais que la musique classique et compris encore une fois pourquoi. Je plaignais d'avance les prochains groupes à prendre la relève. Je ne devais pas être le seul ici à le penser, certains manifestaient leur mécontentement en se bousculant violemment dans tous les sens devant la scène. Evidemment, personne ne m'avait expliqué ce qu'était un pogo. Le chanteur et les musiciens avaient l'air d'aimer ça, puisqu'ils criaient encore plus fort et le guitariste se permettait même de pousser le vis jusqu'à jouer des notes inexistantes.

Histoire d'atténuer le supplice, je décidai d'aller me chercher une autre bière. Mais là aussi il y avait tout un tas de gens qui se pressaient les uns les autres pour commander. La chaleur n'était pas retombée, bien au contraire, et l'odeur moite de la transpiration mêlée à l'haleine des uns-des-autres formait une masse irrespirable aux alentours. J'étais allergique à tout contact direct avec l'espèce humaine, je préférais donc attendre bien à l'écart que tout ce joyeux petit peuple eut fini de chahuter.

« Quelle merde. » dis-je, mais personne ne m'entendit car le groupe jouait plus fort à chaque chanson comme s'ils s'étaient mis d'accord pour comploter contre moi. Tout le monde complotait contre moi, c'était une évidence. Ce festival était forcément un complot organisé.

« On s'éclate hin ? » me lança une jeune chose imberbe qui semblait tellement s'amuser dans ce super festival avec de la super bonne musique et me secouait son sale gobelet devant la tronche et je dus me retenir de l'insulter. « Ouais, t'imagines pas combien. » lui marmonnai-je entre mes dents avant de lui tourner le dos.

La foule commençait sérieusement à affluer et je me retrouvais tout seul comme un con à essayer d'éponger ma sueur à l'aide d'un mouchoir, dans l'espoir de pouvoir m'offrir une bière.
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Ludwig Allen Jenzell

Ludwig Allen Jenzell



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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyVen 13 Aoû - 19:46

Ma bonté me perdrait. Alors que j’avais juré ne pas me laisser embarquer par Blondie et Ken, j’avais fini par céder comme toujours à ses moindres lubies. Par chance, je devais rejoindre Alexandre à l’entrée du festival, ce qui m’éviterait bien entendu de supporter les minauderies amoureuse de mon meilleur ami et de sa blonde, mais nous n’y étions pas encore et le trajet s’avérait extrêmement long. Me joignant de façon hypocrite à leur joyeux entrain, je conduisais au rythme des morceaux qui passaient à la radio, non sans abuser comme à mon habitude, du klaxon et de quelques « fucks » adressés au lots de conducteurs qui se seraient permis de me sucrer la priorité. Dans une certaine mesure, je les remerciais, leur présence me permettant d’exprimer ma mauvaise humeur, sans avoir à me défaire du masque d’hypocrisie que j’arborais trop souvent lorsqu’Alice était là, collée à lui, trop proche sans doute pour que cela me soit supportable. Parfois la lucidité se veut écrasante, empoisonnante, et je regrettais le temps ou mon ignorance m’empêchait de ne voir en lui autre chose qu’un vague fantasme d’adolescent, dont un amour sincère vous sevrait bien souvent. Le temps n’avait hélas rien changé à l’affaire, seulement rendu les choses plus difficiles encore. Soupir, nous étions arrivés. Je me garai sur un parking qui avait été aménagé pour l’occasion.

Il ne restait que quelque minutes de marche à pied pour arriver à l’entrée du festival, mais déjà l’euphorie semblait palpable. Derrière l’enfilade de voitures qui bordait la route, les gens conversaient joyeusement à propos du concert du soir, ce qui allégea partiellement la tension que j’accumulais depuis le trajet. Une masse informe grouillante de vie s’amoncelait plus loin et le soulagement n’en fut que plus salvateur. J’allais me fondre dans cette masse, leur adresser un vague signe, puis retrouver Alexandre et passer ce qu’on peut appeler une bonne soirée. U2 et Muse étaient deux de mes groupes préférés et je n’allais pas gâcher ma soirée, en la passant avec ces deux là. Quelques minutes plus tard nous étions déjà devant l’entrée et en échange d’une place, je recevais un bracelet d’une couleur assez kitch autour du poignet. Plus que quelques secondes encore et son regard translucide ne me hanterait plus, avant un moment. Allumant mon gsm, j’envoyais un rapide texto à Alexandre, tout cela dans un français correct, ce qui n’était pas franchement difficile, vu le contenu.

SMS : T’es ou ?

Je rangeai l’objet dans ma poche arrière et affrontai une dernière fois le regard de mon bourreau non sans un sourire doux et protecteur dont j’avais le secret. Mon cœur cognait contre ma poitrine, et c’en était presque douloureux. Je soupirai avant de prendre la parole.

« Bon eh bien, passez une bonne soirée, j’ai dis à Alexandre que j’lattendais, alors j’vais rester là devant, vous pouvez y aller, vous en faites pas pour moi j’connais le chemin. J’vous textote quand c’est fini. » Vague sourire ajouté à la parole, j’attendais qu’ils s’éloignent et se perdent dans la foule ce qui arriva et amorça ma soif d’alcool. Bière, il me fallait une bière. Un bon petit groupe se pressait déjà au stand et je trouvais là un parfait point de rendez vous pour Alexandre, pour faire précis, on ne pouvait pas plus. Muse et son lot de chanson déprimantes allaient annoncer ma déchéance, si je ne buvais pas tout de suite, alors je m’infiltrais dans la queue déjà longue envoyant pour passer le temps les indications précises concernant ma position actuelle au frenchie avec lequel j’avais prévu de passer la soirée.

Puis une tête connue ou presque, ou plutôt une voix qui avait attiré mon attention. Coup d’œil vers l’avant, chapeau noir, caractéristique, j’avais déniché mon psychologue de comptoir, courant après une bière bien entendu. Affichant un sourire en coin je lui adminstrai ce qu’on nomme en termes facebookien « poke » et qui représente une vague tapette du doigt sur l’épaule.

« Laisse moi deviner, la bière c’est meilleur que le thé ? Au fond, c’est de la tisane quoi qu’on en dise. » Un sourire, puis un léger rire, je continuais. « Laisse moi t’en offrir une, et donc griller deux rang en t’rejoignant. » Geste joint à la parole, je dépassai impunément le couple devant moi pour rejoindre, mon ivrogne psychologue, qui mine de rien, malgré le côté approximatif de mes souvenirs de la soirée, m’avait marqué, probablement parce qu’il avait dit des choses vraies à mon sujet. Un ivrogne, puis deux, ce fut notre tour. Il ne me fallut pas plus de bagout que je ne l’aurais cru pour nous faire servir rapidement, et c’est deux bières plus tard, que nous disparaissions de la file, prêt à étancher cette soif qui m’aurait bien rendu désagréable.

Mon invité daigna enfin faire son apparition et je lui fit de grands signes manifestes pour qu’il s’avance vers nous. Regard vers l’un puis vers l’autre, je les présentai. « Alex, Adam, Adam, Alex, mon pote alchoolo, mon frenchie atteint psychologiquement qui saute à l’elastique pour passer le temps. » Sourire amusé en direction d’Adam, si il se souvenait passablement de notre conversation sous emprise d’alcool, il constaterait sûrement que je n’avais hélas pas suivit son conseil –pourtant judicieux- d’arrêter les français, fréquenter des frenchies semblait apparemment plus fort que Ludwig Allen Jenzell.
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Alexandre Legall

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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyDim 15 Aoû - 23:36

    Je n'avais absolument aucune idée de l'heure qu'il pouvait être ni même du temps qu'il faisait dehors et pour cause, je dormais toujours à point fermé jusqu'à ce que la sonnerie de mon téléphone portable ne me réveille. Je laissais d'ailleurs échapper un léger soupir d'exaspération suite à ce bruit et mettais quelques minutes avant de totalement émerger et de me munir de l'appareil. J'avais en effet travaillé une bonne partie de la nuit et j'étais pour ainsi dire crevé. Oui la nuit avait été longue et pas de tout repos, j'aurais d'ailleurs préféré la passer en bonne compagnie plutôt que de me tuer au travail. Certes j'aimais mon job, mais il était parfois très crevant et pesant aussi... La plupart de mes week-end, je les passais à cuisiner pour des mariages, des banquets etc.. et mes rares jours de repos me servaient d'exutoire, de temps libre pour réaliser ma dernière lubie, toutes mes folies. Il m'était donc rare de me reposer, mais après tout j'avais choisi de mener cette vie de FOU et j'imagine que j'avais appris à m'en contenter...

    Après m'être frotté les yeux (histoires de les décoller) et tout en me levant de mon lit, j'attrapais donc mon mobile et ouvrait le message de mon correspondant, presque machinalement et sans même prendre le temps de prendre connaissance de l'identité de mon destinataire. Je compris pourtant bien rapidement qu'il s'agissait de Ludwig en découvrant son tout aussi simple et bref: "T'es où ? ". « Et merde ! » pestais-je tandis que je jetais un œil sur ma montre qui m'indiquait presque ironiquement que je n'étais que déjà trop en retard maintenant. Tans-pis, je ne pouvais me résoudre à sortir dans cette tenue et surtout dans cet état. Je n'étais pas rasé, encore moins lavé et pour combler le tout j'étais vêtu d'un simple caleçon, pas très glamour et décent pour sortir, il faut bien l'avouer. Je me hâtais donc de me confondre en excuses :

    SMS : Si je te dis toujours chez moi, je suppose que tu vas hurler mais c'est pourtant le cas Dsl :S j'ai bossé tard et j'ai pour ainsi dire oublié de me lever. Le temps de prendre une douche et je te rejoins !

    Et c'est ainsi que je rejoignais ma salle de bain au plus vite pour en sortir cinq minutes plus tard. Pour une fois je n'avais pas traîné et je m'étonnais moi-même de ma soudaine précipitation... Moi qui avais horreur d'être bousculé au réveil, je battais en ce jour tous les records...

    Une bonne vingtaine de minutes plus tard j'étais pourtant au lieu-dit du rendez-vous et n'apercevant pourtant pas mon cher ami, je me heurtais dès lors à une partie de cache-cache, tout aussi imposée que légitime. Après tout Ludwig n'allait pas m'attendre, comme un clampin à l'entrée, je n'en voyais d'ailleurs pas l'intérêt ! Nonchalamment, j'avançais donc dans la foule qui s'offrait à moi et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle était immense. En même temps normal, U2 et Muse étaient de la partie après tout et toute personne normalement constitué se serait refusé de louper cela, du moins c'est ce que j'en pensais moi. Après avoir déambulé pendant 10 bonnes minutes sur le site et, après avoir fait la connaissance de deux charmantes jeunes filles qui feignaient ne pas connaître le chemin qui menait au bar ou plutôt à la buvette dans ce cas, j'atteignais mon but. Les y conduire me permis par la même occasion de retrouver de façon anodine, ce cher Ludwig qui, visiblement en grande discussion avec un nouvel ami prit tout de même soin de me faire de grands signes, m'incitant à le rejoindre... Je saluais donc mes deux charmantes escortes avant de le rejoindre et de lui répondre en riant : « Merci pour le topo Lud ! Adam, enchanté ! » ajoutais-je en serrant la main de l'inconnu avant de recentrer mon attention sur Ludwig et de poursuivre : « Encore une fois je m'excuse pour ce contre-temps, j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. ». Tandis que j'énonçais ces quelques mots, je jetais un bref coup d'œil sur l'ensemble du site et restais bouche bée face au grand nombre d'étudiants et de visiteurs en tout genre qui s'étaient déplacés pour l'évènement.


Dernière édition par Alexandre Legall le Mar 17 Aoû - 19:10, édité 3 fois
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Tiffany J. Addams
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyLun 16 Aoû - 12:15

« Bonjour à tous, ici votre envoyé spécial en direct du Festival Heineken Green Energy se déroulant au Phoenix Park. Nous ne sommes qu’en fin d’après midi et il fait déjà chaud et pas que la température. Alors que le groupe Muse se prépare en coulisses… » Clic. Je venais d’éteindre la télévision, cette machine maudite et me retournai vers ma coiffeuse. Je devais m’y rendre avec Lestat et au premier abord, je m’étais demandée pourquoi voulait-il s’y rendre ? Mais la réponse était évidente. Monde. Musique. Il y aurait donc des gens saouls, des jeunes vierges effarouchées, donc des victimes potentielles. Je secouai la tête en me disant qu’il n’avait décidément pas changé. Deux (voire trois) ans ont passé et il était toujours aussi… hypnotisant. Ma rencontre avec lui n’avait pas été prémédité j’allais voir Twilight. Seule. Et il était là, entouré d’une bande de pimbêches.

Lentement, comme par des gestes fortuits, je peignais mes cheveux qui étaient encore en bataille. Comme d’habitude. Depuis que j’avais fait posé mes longues extensions couleur corbeau, je n’arrivai plus à les discipliner. Lestat m’y avait encouragé et avait été séduit par mes canines flambant neuves. J’étais une vampire et je devais respecter ça. Soudain, quelque chose m’arracha à mes réflexions. Je vis le petit combiné - tout neuf évidement - se mettre à sonner et à vibrer. Je l’attrapai donc par des gestes délicats - comme ci je pouvais le briser - et regardai qui osait me troubler dans mon grand moment de solitude.

    SMS: Hello Darling! Je viens de chercher comme promis pour le festival. N’oublies pas ton ombrelle, je ne voudrais pas que tu fondes à la vue du soleil. Bisous. ‘Love You. Lestat.


Crétin! Et pourquoi cette manie de toujours signer par son prénom ? Je savais que c’était lui! Il s’affichait sur l’écran. Je reposai le cellulaire sur ma coiffeuse et décidai donc d’arrêter d’essayer de faire quelque chose de ma tignasse. Je remis la brosse à sa place et me levai pour aller dans mon dressing. Là, je ne trouvai rien qui me convenait. J’avais toujours été chiante et ce n’est pas pour rien si j’étais styliste. Respirant un bon coup, je tentai d’évacuer la rage qui montait en moi. Alors, je me dirigeai vers mon atelier et y trouvai une robe que je venais de terminer. Elle était splendide. Avec des couleurs clairs car je ne voulais pas me faire remarquer. « Il faut savoir se fondre dans la masse si on ne veut pas finir en tas de cendres, m’avait dit mon amant. » Car oui, il y avait relations sexuelles. J’optai donc pour une petite robe qui disait « Je suis une gentille fille, regardez j’ai même mis du rose. » Cela ne me ressemblait guère mais bon… Si ça pouvait lui faire plaisir.

Levant les yeux au ciel, je capturai mon ombrelle - blanche toujours - et mis de jolies ballerines pour ensuite me diriger vers le rez-de-chaussée. Mon père et Lucy étaient partis dîner en amoureux pour je ne sais quelle raison. Et franchement ça m’était égal. Depuis quelques temps, il me tapait sur les nerfs pour que je sorte mais je ne voulais pas. Je ne voulais plus. A chaque fois que je mettais un pied dehors, tout un tas d’images venait dans mon esprit. Ma trahison, mon égoïsme et égocentrisme qui m’avaient fait perdre la seule personne qui comptait à mes yeux - à part Lestat et Noah - à savoir mon gay de meilleur ami, Ludwig; ma relation pour le moins stupide, charnelle et sans intérêt avec Darcy et cette explosion. Je sentais encore le feu me lécher le bas du dos, me réduisant presque en cendres et les semaines passées dans le coma n’étaient pas faites pour arranger mon état mental. Pas une seule personne n’était venue me voir à l’hôpital et comment leur en vouloir ? J’étais devenue un être méprisable. Darcy avait peur de moi et Ludwig avait Valentin - qui venait de sortir du coma. J’ai donc décider de partir avec mon fils pendant presque deux mois et demis, rompant ainsi tout contact avec les Dublinois. Ce n’est que quand je vis Zachary que je décidai de lui parler franchement. Puis après, je retrouvai Lestat et la période de tristesse était révolue.

J’étais assise sur une chaise, à déchirer en petits morceaux un bout de papier trouvé au hasard quand je m’assoupis quelques minutes. A peine eus-je les yeux fermés que cette image revint dans mon esprit, celle de l’explosion. Je sursautais donc et tombai de la chaise, ce qui n’était pas plus mal car on venait de sonner. Je me précipitai pour ouvrir la porte et me jeter dans les bras de l’homme qui se tenait devant. « Tu m’as manqué, chuchotai-je dans un baiser. » Ensuite, je pris mon ombrelle, mon sac et les clés du manoir pour le suivre jusqu’à sa voiture. J’étais heureuse de l’avoir retrouvé et j’avais pu lui parler librement de Noah, de ma fuite mais j’avais tu mes multiples aventures avec Benjamin, Darcy et Guillaume. Cependant, je le soupçonnai de tout savoir. Je connaissais Lestat et il arrivait toujours à tout savoir.

Dans la voiture nous restâmes silencieux, comme ci celui-ci était trop précieux pour être brisé. Ses vitres teintées m’empêchaient de brûler et quelques jours auparavant, mon amant m’avait expliqué que s’il ne volait pas en fumée, c’était uniquement parce qu’il était plus puissant que moi. L’enfoiré! Puis lorsque j’aperçus du monde, je sentis que nous allions bientôt arriver. Commençant à m’écouter, je ne m’apaisai qu’après lui avoir pris la main. Il immobilisa le véhicule et vint m’ouvrir la porte. Je mis donc mes lunettes de soleil, ouvris de nouveau mon ombrelle et le suivis - après une énième retouche maquillage.

Je ne sus pas dire de quoi provenait ce sentiment mais je ne la sentais pas cette soirée. Prenant de nouveau sa main, je le suivis et donnai mon billet. Une fois à l’intérieur, je croisai des gens que je connaissais. Comme Valentin et Alice qui semblaient filer le parfait amour comme dans Les Feux de l’Amour. Je réprimai une grimace et une nausée avant de suivre Lestat. Je n’avais jamais trop apprécié Alice même si elle me semblait être gentille mais je ne sais pas… Peut-être par loyauté envers Ludwig. Et quand Valentin s’était fait tirer dessus, j’avais tenu Blondie pour la principale responsable alors que je savais pertinemment qu’elle n’y était pour rien. Réprimant une envie soudaine d’aller lui faire refaire le portrait, je me tournai vers la foule pour voir que Lestat nous avait amené vers les pompes à bières. Évidement. « Tu ne changeras donc jamais, soufflai-je à Lestat en lui arrachant un baiser. »

Puis soudain, je les vis. Trois hommes accoudés contre le bar qui semblait rire et s’amuser. J’en connaissais au moins deux sur trois. Ludwig et Alexandre. Ne sachant que faire, je pris mon verre de bière et me mis à réfléchir. Mais mes pieds avancèrent tout seuls - sales traîtres - et j’arrivai bientôt devant eux. Faisant un sourire gêné, je sentis une goutte de sueur me couler dans le dos. Après tout, il fallait bien que je présente mes excuses à mon meilleur ami - même si j’ignorai s’il les accepterait - mais j’espérai au moins qu’il apprécierait la beauté du geste - et mon humiliation - car je ne m’excusais jamais. « Alexandre ( Allez on commence par le meilleur et on finit par le désagréable) comment vas-tu ? (Je l’enlaçai). Je te présente Lestat, mon… euh… petit ami. Lestat, je te présente Alexandre, un très bon ami qui m’a initié à l’art informatique et… Ludwig… mon meilleur ami. » J’avais lâché en réfléchissant à ne pas commettre une gaffe mais bon, ce n’était que la stricte vérité. « Ludwig, lâchai-je finalement en me rapprochant de lui et lâchant donc la main de mon amant, je suis désolée. J’ai été nulle et je n’ai aucunes excuses à me trouver si ce n’est que je suis une incroyable égoïste. Pourras-tu me pardonner un jour ? » Ayant conscience que je venais de demander pardon à un humain, je me tournai vers Lestat et le jugeai du regard. « Sans commentaire, dis-je donc sévèrement. » Avant de porter mon attention sur le troisième acolyte. Il était très laid - désolé mon cher - mais bon, il avait l’air presque sympathique. Je lui tendis la main et dans un sourire colgate lui lâchai « Je suis Tiffany, ravie de faire ta connaissance Monsieur à l’immense chapeau noir et allure de croque-mort! » Quoi ? Je venais de faire un effort, je n’allais pas être gentille tout le temps. Sinon cela ne serait plus amusant.


Dernière édition par Tiffany J. Addams le Mar 17 Aoû - 19:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyLun 16 Aoû - 12:16

« Le charme du passé, c’est qu’il est le passé. » Oscar Wilde avait tout compris, le bougre. Je n’ai jamais été une personne très cultivée sauf sur ma propre race et pourtant… son œuvre, Le Portrait de Dorian Gray, me fascinait au plus haut point. Comment pouvait-on vendre son âme pour un tableau. Et encore, faut-il en avoir une! Je n’en avais plus depuis longtemps. Je l’avais vendu au diable moi aussi, pour rester éternel. La peur de mourir était une part de nous-même et que ferions-nous si nous pouvions la contrer ? J’ai pu contrer la mienne. J’ai pu devenir immortel et emmener ma compagne avec moi. Malheureusement pour moi, l’arrivée d’un troisième membre dans notre duo infernal n’était pas au programme et c’est pourquoi elle m’a fui, quand elle a compris que je ferai tout pour qu’on ne se mette pas en travers de ma route. Enfin maintenant, il était là et je ne pouvais rien y faire.

Lentement, je reposai le scalpel sur la table basse et attrapai ma tasse qui contenait du sang. Le A+ était meilleur que le O, mais j’avais vidé tout le stock. Un cambriolage à la banque du sang s’annonçait. Je serai bientôt en rade et je ne pourrais plus me nourrir. Mon visage commencerait donc à se décomposer et j’aurai la tête que ce vieux Dorian Gray à la fin du livre. A savoir un vieillard défraîchi complètement chauve et repoussant. Ou alors, je serai comme ce cadavre qui trônait devant moi. Mort. L’avantage d’être un non mort c’est qu’on a les avantages d’un être humain et d’un être immortel. Très intéressant dirait-on. Et pour mettre les chances de son côté, pourquoi ne pas épouser une aristocrate ? C’est-à-dire la descendante d’un empereur roumain à savoir Vlad III l’empaleur. Ma petite amie.

Autrefois, elle brillait par sa sublime beauté et son angoissante ténacité. Mais depuis quelques temps, ma muse avait perdu de son éclat, devenant terne et peureuse. Un incendie avait failli l’emporter, son corps avait été léché par les flammes, consumé, laissant une marque indélébile dans son esprit et sur sa peau. Je reposai la tasse et regardai aux alentours. Que des cadavres. Cette perspective me rassurait. Les morts n’étaient pas contraignants. Mais ce soir, je serai forcé de faire un bain de foule puisque je me rendais au concert de U2. Occasion de faire ma première apparition publique avec ma dulcinée. J’espèrai seulement qu’elle n’est pas oubliée. Je tâtai mes poches et en sortis mon GSM pour lui envoyer un message. Le dernier truc à la mode: Les SMS. Son message ne se fit pas attendre et je levai les yeux au ciel, las.

    SMS: Ok. Je me ferai belle pour toi, mais ne préfères-tu pas que nous restâmes au manoir ? Bisous


Elle ne changera donc jamais. Je voulais qu’elle vainc cette peur de la foule. Même si je n’aimais pas ce groupe anglais à la mort moelle nœud, même si Bono finirait sûrement dans mon estomac, je voulais qu’elle sorte. Me chassant cette idée de la tête, je remis ma chaîne en route et le son d’AC/DC hurla dans mes tympans pendant que je me penchai à nouveau sur le cadavre du pauvre type. Avec des gestes précis, je lui arrachai le cœur, le foie et autres organes susceptibles d’être serviable et les mis dans une glacière que je fis remonter en haut par coursier. Ensuite, j’essuyai le front et décidai qu’il était temps de rentrer chez moi. Vérifiant que tout mon matériel était rangée, sous clés et en sécurité, je sortis de l’hôpital et marchai d’un pas nonchalant vers ma voiture. A savoir un gros tout terrain avec les vitres teintés. Une fois dedans, je mis la climatisation et me mis en route pour me rendre dans ma demeure. Je sais, je sais les vampires ne sortent pas en plein jour. Mais qui disait ça, Rice, Meyer ? Non. Stocker n’était peut-être qu’un vieux fou quand il disait qu’un vampire pouvait s’exposer au soleil et que cela lui coûtait de l’énergie vitale.

Une fois chez moi, je me débarrassai de mes habits de travail et me servis un verre de sang en attendant. Du O. Bien meilleur. Ensuite, j’enfilai un jean noir avec un tee-shirt assorti et mis mes rangers au cas où l’une de mes proies potentielles voudraient s’échapper. Souriant à cette remarque, je me décidai à me rendre chez ma future femme. Le chemin était assez long jusque chez elle mais connaissant Vlad, c’était une nécessité. Mon beau-père avait toujours été paranoïaque et suite à l’accident de Tiffany; il l’avait envoyé consulter un psychologue. Zachary, je crois. Je me montrai méfiant vis-à-vis des psy car son dernier psychologue avait fini sur elle et lui avait brisé le cœur. Oui, je connais tout de sa vie même de ses « ennuis » avec l’autre acteur gay. Je l’attendais au tournant celui-là et quelque chose me disait qu’il finirait bientôt en repas… pour mon chien. Une fois devant chez elle, je descendis de ma voiture et entrepris de traverser l’immense jardin pour aller sonner. Elle ne fut pas longue à ouvrir et mes lèvres furent bientôt prises en otage. Sa fougue m’avait manqué. « Tu m’as manqué aussi. » La regardant ramasser ses effets, je tapotai ma montre pour dire qu’on était pas en avance. Ayant écouté les informations dans la voiture, je savais qu’une masse étudiante s’était rassemblée là-haut.

Pendant tout le trajet nous fumes silencieux et cela n’était pas pour me déplaire. Nous avons toujours eu cette capacité psychique à nous comprendre sans nous exprimer et je trouvais ça admirable. Conduisant avec brio, je réussis à passer dans les endroits les plus improbables et quand nous arrivâmes devant le Phoenix Park, je me stationnai juste devant l’entrée. Une fois, l’engin arrêté, je descendis et allai ouvrir la portière à Tiffany avant de la prendre dans mes bras et de lui embrasser le cuir chevelu « Tout ira bien. » Quiconque s’en prenait à elle finissait dans mon estomac. Puis je me décidai à la tirer à l’intérieur. Il y avait vraiment beaucoup de monde et j’avais besoin d’un verre. Heureusement que j’étais grand car je réussis à discerner l’espèce de bar qui trônait là-haut. Ma lilliputienne de fiancée me fit une remarque qui prêtait à sourire. « Bien entendu. Sinon, je ne m’appellerai plus Lestat, dear. »

Une fois devant, je commandai deux bières - mon dieu que c’est mauvais comme liquide - et tendis un verre à ma compagne. « Bois, il faut sauver les apparences, chuchotai-je avant de caresser ses lèvres avec mon index. » Puis, je la vis se figer sur place et m’emmener voir des amis à elle - enfin je le supposai fortement vu qu’elle enlaça un autre homme devant moi. Mais connaissant Tiffany, il devait tous être gays. Puis quand elle me dit un prénom, je sursautai. Ludwig. C’était donc lui. Je faillis laisser échapper un rire moqueur en voyant cette pitoyable créature mais ne dis rien. Bon certes, il ne ressemblait pas à grand-chose et voyant ma petite amie s’excuser face à… ça, je ris pour de bon cette fois-ci. Elle se tourna vers moi, me jugeant d’un œil noir et je haussai les épaules. « Je n’ai rien dit. Enchanté messieurs, dis-je d’une voix grave à l’assemblée. » Mais à peine eus-je fini ma tirade que Tiffany pesta contre le mec au chapeau accoudé au bar. Je me tournai alors vers lui et vis que cette créature à l’apparence gothique n’était sûrement qu’un incroyable cynique en plein moment de solitude devant tout ce ramdam. J’entendis ma moitié le traiter de croque mort et je l’attirai vers moi lui baillonant la bouche avec ma main. « Croque mort ? Je suis médecin légiste et j’ai rencontré des croques morts. Hors celui-ci n’en est pas, ma douce. Ce n’est qu’un adolescent parmi tant d’autres qui veut juste se démarquer d’une population étudiante par un style étranger et mystique. » Le regardant dans les yeux, je lui souris à pleines dents dévoilant mes canines aiguisées. Je ne lui conseillai pas d’être désagréables ou je me ferai une joie de le tailler en pièces comme l’autre tête blond insupportable qui trônait à nos côtés.


Dernière édition par Lestat E. Jagger le Mer 18 Aoû - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyLun 16 Aoû - 16:52

Note pour la compréhension: Bastien Printer souffre d'un trouble psychologique. Il a une voix qui résonne dans sa tête. mais cela, personne - ou presque - ne le sait. Les paroles de cette voix sont signalée par des ~...~

~ Muse ! On va voir Muse ! On va voir Muse ! On va voir Muse ! ~

« - U2 ! On va voir U2 ! On va voir U2 ! On va voir U2 ! »

. . .

~ U2 ! On va voir U2 ! On va voir U2 ! On va voir U2 ! ~

« -Muse ! On va voir Muse ! On va voir Muse ! On va voir Muse ! »

Mesdames et monsieur aujourd’hui est un grand jour ! Car comme si cela ne suffisait pas que la voix et moi nous entendions à merveille, aujourd’hui a lieu le FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! Aujourd’hui, mon Bastien Stanislas Printer je vais voir U2 et Muse et en duo s’il vous plait ! Enfin, ça je pense que vous l’aviez comprit. Et cela grâce à mon superbe et fantastique fils qui a eu la gentillesse de demander à son vieux père de l’accompagner. Ah, la famille qu’est-ce qu’on ferrait sans elle ? Pas grand-chose ! Et cela je ne le répéterais jamais assez. Ainsi, maintenant vous sachez. Si je tourne en rond en poussant des cris de sioux, ce n’est pas que je suis devenu fou – quoique cela se discute. Me voilà incapable de tenir en place, tout excité comme un prépubère devant sa première fois – oui je sais la comparaison se discute. Mais après tout, n’importe quel adulte aurait réagit de la sorte face à un tel évènement. Comment ça non ? Et bien tant pis alors. C’est pas pour ça que j’arrêterais. J’ai attendu deux semaines et aujourd’hui c’est le jour J. Je compte bien en profiter au maximum. Et tant pis si je dois téléphoner demain à la faculté et cacher ma gueule de bois sous un quelconque prétexte fumeux. J’ai enfilé mon vieux t-shirt d’U2 au dessus d’un jeans déchiré et je suis fin prêt.

« - Papa, rassure moi tu ne comptes pas vraiment y allez comme ça. »
Un demi-tour et je me retrouve face à mon fils qui me regarde d’un œil mi-dégouté, mi-inquiet. Tiens je l’avais même pas entendu arriver. Il n’a pas l’air très content non plus. Mais voyons sourit un peu Alexander. T’as pas la tête de quelqu’un qui va au festival du siècle. Tu devrais être heureux ! Surtout que j’ai accepté de t’accompagner en plus. Et puis, qu’est-ce qu’ils ont mes vêtements ? C’est vrai quoi ! Lui, il y va bien en slim et est-ce que je lui ai dit quelque chose ? Non ! Alors qu’il me laisse tranquille avec mon t-shirt. Je l’ai aspergé de Febreze. Il est comme neuf ! Bon ok, j’avoue : il y a à peine deux heures je l’ai sortit d’une vielle manne puante mais maintenant on y voit que du feu ! Et puis de toute façon, dans trois heures on va tout les deux puer. Alors, il y a franchement pas de quoi en faire un film !

« - Et ben si pourquoi ? Qu’est-ce qui ne vas pas à ma tenue ? »

« - Rien, c’est juste que si tes étudiants de croissent dans cette tenue d’adolescent attardé, tu peux dire adieu à ta crédibilité. »
Moi ? Un adolescent attardé ? Mais pour qui il se prend celui-là ! Il va voir ce qu’il va voir. Et pour toute réponse, je lui passe la langue. Il pourra me traiter d’élève de maternelle maintenant. Allez, dans quel monde vivons-nous. Faudra que je lui réapprenne le respect pour ces ainés. Je lui signalerais que c’est ce même adolescent attardé qui l’a élevé. Qu’il montre un peu plus de reconnaissance que diable. Il pouvait toujours retourner chez sa mère si je ne lui convenais plus. Oh et puis je n’allais pas me prendre la tête pour si peu. J’attrape ma veste en cuir, mes clefs, sans oublier mon précieux billet. On est partit.

« « - Allez, le rabat-joie, on y go ! »

Je tire Alexander par les hanches pour le mettre dehors et refermer la porte derrière. J’avais envie de chanter à tue-tête. J’en revenais pas. J’allais voir Muse et U2 en concert ! Je me retins de sautiller jusqu’au garage, tellement j’étais surexcité. A mon âge, cela ne faisait pas sérieux – mais depuis quand je l’étais ? Sur le trottoir, la vielle femme du rez-de-chaussée me dévisageait. « Bonjour Madame Bertey ! » Pas de réponse. Elle se contenta de maugréer entre ses dents, trainant sa pauvre canne et une odeur de nourriture pour chat. Elle blasphémait , me traitant de « père indigne qui a une araignée au plafond » et Alexander de « petite trainée qui se tape un gangster. ». Je la supporte pas cette vielle peau, toujours à calomnier les uns et les autres. Le genre de mégère qui n’a que trop mal vieilli et que les enfants prennent pour une sorcière. Rien à dire, elle me tapait sur le système. Et là, dans mon « happy people attitude », je me sentais prêt à répliquer – oui je sais la plupart des gens auraient dit pardonner mais bon, je suis loin d’être comme la plupart des gens.

« « - Hey vielle sorcière !, le père indigne et la trainée te souhaite une bien mauvaise nuit ! »

Je luis fais un doigt d’honneur ponctué d’un tirage de langue et m’enfuis en galopant avant qu’Alexander ne m’en colle une. Je ris à gorge déployée en me rappelant l’air choqué de la scnoke. Rien que cela fallait de l’or et touts les sermons du monde. J’ouvre la portière et me met le contact tandis que mon fils me rejoint en critiquant mon attitude. Mais désolé chéri, aujourd’hui rien ne gâchera ma bonne humeur. Je monte le son de la radio jusqu'à ne plus entendre sa voix. Il me regarde et son regard passe de l’exaspération à un léger amusement quand je l’embrasse sur le front.Je m’appelle Bastien Printer, je vais voir U2 et Muse et rien ne peut m’arrêter !

~ Yiah ! Vive la bière, le rock et les femmes ! ~

On était arrivé et je me retenais de toutes mes forces de ne pas crier à mon tour. Quelque chose me dit qu’Alexander aurait été capable de m’assommer. Il n’a pas l’air content d’ailleurs. Il boude depuis tout à l’heure. Pourtant j’ai vérifié, on n’est pas en retard que du contraire même ! C’est peut-être la foule qui lui fait peur ? Mais chéri, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, j’ai déjà vu bien pire quand j’étais plus jeune. Allez, faut que j’essaye de le faire sourire un peu là. ..

« - Alors Alex ? Dis à ton vieux papa ce que tu veux faire. »

Oula ! Il va vraiment me tuer. C’est qu’il a des yeux revolver. Papa, viens me chercher !. . . ou pas.



Palapapapa



Et après le paternelle, son fifils chéri Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! 178865
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyMer 18 Aoû - 17:44

    -Oh non je vais à un concert de rock… Oh non je vais à un concert de rock… Tu n’imagines même pas l’horreur Cafti ! Des buveurs de bière dans tous les coins sans aucun gout vestimentaire, des fans en délirent, portant les t-shirts de leur groupe préféré chantant tout le temps les chansons alors qu’ils chantent faux… non ils ne chantent pas ils hurlent. Oh et puis ces gens qui se bourrent dedans car les musiciens leur ont demandés. Je suis peut-être pas intelligent mais je sais très bien que ça c’est très idiot. Et puis, ils savent mêmes pas danser, les musiques sont indansables de toute façon, ils ne font que balancer leur tête de haut en bas et faire pareil avec leur main et en même temps tu peux admirer les auréoles sous leur bras, leur odeur. De plus leur verre de bière est secoué et ils en renversent partout. T’imagine par l’horreur pour les vêtements Cafti ! Je vais à un concert de rock … Je vais à un concert de rock…
Je tournais dans la cuisine en rond autour de la petite table, j’en avais le tournis tellement je tournais autour. Je dû m’asseoir pour ne pas avoir la nausée. A moins que se soit pour cette histoire de concert à la noix ! Je me retournais vers Cafti.

    -Je sais, je sais que c’est de ma faute. J’y peux rien si j’ai de la chance et pas de chance non plus…
Je vous explique : je rentrais sagement du boulot, quand je vis mon père sur le perron : il était hors de lui, comme fou. Ses yeux sortaient de sa tête et ses cheveux étaient très mais alors là très mal coiffés, comme si il avait tiré dessus. Il empoigna ma chemise. Zut elle était juste tout belle je devrai la repasser.

    -Tu sais qui vient ici faire un concert du tonnerre ! Tu sais ?!
Oui je savais mais j’aurai voulu qu’il ne le sache pas à chaque fois c’est pareil. Dès que l’un de ces deux groupes passe, il devient … comme ça. Surtout qu’il s’en rend compte quand c’est Sold out. Je ne lui répondis pas faisant l’innocent.

    -Muse et U2. Tu te rends compte ! Hein ! Et ils vont faire un duo de choc !
    -Oui papa mais là j’ai bossé toute la journée et j’aimerai aller me coucher…
    -Mais il est seulement 5h !
    -Bah oui je suis crevé !
Comment vais-je lui dire que j’ai deux tickets pour aller les voir sans qu’il hurle dans mes oreilles et me saute dessus à m’en étouffer. Le pire c’est que pour une fois la voix est du même avis. Je le vois bien faire la java dans son living répétant qu’il va voir Muse et U2… Je rentrais chez moi et regardais les deux malheureux tickets qui allaient en baver quand je les donnerai à mon père.

    -Je suis désolé les mecs mais mon père sera content de vous avoir.
Je me levais de la chaise où je m’étais assis. Je pris mon courage à deux mains, prêt n’avoir plus de tympans et a ne plus respirer, j’ouvris ma porte et sonna à celle de mon père mon voisin de palier. Ouais j’habite près de chez papa et alors ce n’est pas un crime ! Il ouvrit, il avait encore sa tête de drogué en manque.

    -Tu sais au moins que ta radio offre des tickets ! Je vais essayer de gagner le jeu !
    -Ça sert à rien pa’, j’ai ça pour toi et les ai reçu à la radio car …
Je ne pus pas finir ma phrase j’étais sourd et j’allais mourir étouffer si papa de ne desserrait pas sa prise. Le concierge monta et demanda de faire moins de bruit. Papa me lâcha et montra les tickets au nez du vieux concierge.

    -Vous avez vu, je vais aller à voir Muse et U2 avec mon fils !
    -Euh non pas je ne…
    -Quoi ?!
    -Non rien…
Comment pouvais-je lui dire que je n’irai pas avec lui et que je détestais ces deux groupes préférés ?
Voilà l’histoire… Aidez moi ça va être un vrai supplice. Pendant les deux semaines avant le concert, mon père disait à qui veut l’entendre qu’il allait voir le concert grâce à son fils, il dansait autour de sa table et réécoutait ses vieux disques en utilisant son pauvre ticket comme micro et en l’embrassant tout le temps. Non je rigole, il l’a pas embrassé, il lui a juste déjà acheté un cadre. Pauvre ticket. Le mien était sur la table de la cuisine et je le regardais droit dans les yeux chaque jour, me disant que ça allait être l’enfer.
Le jour J est arrivé...
Après avoir eu honte de mon père dès le moment où je suis rentré dans son appart’, jusque la descente au garage qui fut comme la descente en enfer sans les petits diables fourchus qui vous picoraient les fesses. Je me retrouve dans la voiture avec mon paternelle qui a aujourd’hui 15 ans. Il se prend pour un vrai ado, non une adolescente qui va voir son groupe de rock préféré, avec même les vêtements. Sauf qu’il n’est pas aussi soigné qu’une ado : son t-shirt miteux pue. Mais le pire est son attitude de gamin. Les autres jours j’aurai trouvé cela encore drôle mais aujourd’hui je ne suis pas apte à rire de ces choses. J’essaye de lui dire quelques reproches mais monsieur monte le son de la radio. Et pour me calmer, il me fait un gros bisou sur le front. Je me déride un peu.
On arrive enfin à mon pire cauchemar et c’est exactement comme je l’avais décrit à Cafti sauf que les gens ne sont pas encore bourrés. Je commence à avoir peur : dans deux heures, ce ne sera qu’un lieu de débauche avec une musique assommante. Et mon vieux trouve ça encore amusant.

    -Alors Alex ? Dis à ton vieux papa ce que tu veux faire.
Je le fusil du regard. Si j’avais été capable, je l’aurai tué d’un seul regard. Il est rare que j’utilise ce regard qui appartient à ma mère et que je sais utiliser à merveille quand j’en ai besoin. J’essaye de me calmer : c’est son jour, je ne vais pas le gâcher. Je ferme les yeux, respire un grand coup discrètement et je m’entends dire :

    -Ce que tu veux papa : c’est toi qui décide aujourd’hui.
J’ai failli lui dire qu’il valait mieux qu’il choisisse car je n’y connais rien dans ce style de musique, mais je ne voulais pas que son petit cœur fragile et tout heureux, se brise en plusieurs morceaux. Lui dire que je déteste le rock serait comme une haute trahison pour lui.
C’est parole, j’en suis certain, je vais les regretter amèrement. De toute façon je regrette déjà depuis le jour où je lui ai donné ces tickets. Dam-Dam* vient me chercher !


*Note de l’éditeur (de Moi quoi!) : Dam-Dam est le grand père d’Alex, le père de Bastien. L’écrivain fait référence à la demande du père lors du post précédent.
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyJeu 19 Aoû - 6:18

Une vraie loque. C’est à se demander ce que je fais ici, entre adolescents attardés, adultes non moins dégénérés et bande de gamins boutonneux à cheveux gras se jetant les uns sur les autres à la demande du chanteur d’un groupe douteux jouant à peine une demi-heure un répertoire saturé en hurlements gutturaux et fausses notes d’une guitare dont on ne reconnaît que difficilement le son, en attendant l’arrivée des véritables musiciens de la soirée. D’accord, je conçois que je ne vois pas vraiment les choses sous un angle optimiste, on imputera cela à un matin plus que désagréable de gueule de bois monumentale. Et ça ne risque pas de s’arranger. Les stages d’été que je m’impose ne me suffisent pas pour m’occuper, ne me suffisent plus, moi qui fuis plus que tout l’ennui qui essaye sans cesse de me rattraper. Parce que me reposer un instant signifierait réfléchir, et que je n’ai en aucun cas envie de m’appesantir sur mon existence qui me semble plus que bancale, en ce moment. Malheureusement, les couloirs de l’université sont pratiquement vides, moi étant un des seuls étudiants continuant à résider dans ces lieux, cohabitant avec ceux devant passer leurs rattrapages et usant donc tout leur temps libre dans la bibliothèque. Une famille ? Je n’en ai pas, ou du moins, plus dans mon cœur. Pas non plus de projets, idées de voyages ou véritables amis avec lesquels passer autre chose que des soirées alcoolisées. Sean est rentré chez lui pour les vacances, histoire de geeker un maximum, je n’ai pas revu Jodie depuis notre dernière entrevue plutôt musclée, ni Taylor, depuis… Mon poing se serre, je repousse la pensée avant même de l’avoir formulée. Inutile de me faire du mal. Je suis ici pour m’amuser, et non pas pour jouer ma Bella Swan, héroïne de série pour adolescents prépubaires qui semble un peu top proche de moi, ces temps-ci. Ironie de la chose, je viens ici pour voir Muse, en priant pour ne pas tomber sur des fillettes de treize/quatorze ans se proclamant fans uniquement parce qu’elles connaissent par cœur « Neutron Star Collision ».

Soupir. C’est vraiment pas la grande joie, aujourd’hui. Je ne peux m’empêcher de voir tout en noir, traits tirés et visage renfrogné, prémisse à un marasme que je repousse avec toutes les peines du monde. Et tout ça, à cause de cette fille… Les images me reviennent avec la virulence d’une douleur qu’on ne peut pas contrôler, je sens que la blessure se rouvre de nouveau. Heureusement, un choc me sauve. Celui de mon corps contre celui d’un autre homme, sourire de gamin sur visage mûr, un T-shirt miteux de U2 sur le dos. Je baragouine une excuse avant de continuer ma route, le remerciant néanmoins intérieurement du répit qu’il vient de m’offrir. Cependant, si je veux réellement oublier, m’amuser, je ne vois qu’une seule solution : la bière. Je sais que ce n’est que repousser le problème, mais j’espère justement naïvement que reporter le supplice permettra de l’effacer sans jamais devoir l’affronter. Et que tout ceci ne deviendra au final qu’un mauvais souvenir. Mais bel et bien un souvenir. L'espoir fait vivre ?
Un peu de nerf, Caliban, cesse les jérémiades et va de l’avant, elle t’a largué, on ne va pas en faire tout un plat. Facile à dire, chacun de ses mots est marqué au fer rouge dans mon crâne, et jamais rupture ne m'a semblé plus brutale. Je me jette dans la foule, la fendant avec aisance pour dépasser ceux qui font la file pour un petit shoot alcoolisé. Il ne me faut que quelques minutes pour tenir mon propre verre en main et déjà consommer la bière à grandes gorgées. Nettement insuffisant, évidemment, je n’arrive même pas à me sentir plus à l’aise. Le vide grandit, je m’en étonne à peine. Je paye un nouveau verre avant de m’éloigner du stand, me dirigeant lentement vers une scène, ne me mêlant cependant pas à la foule dansant joyeusement, exempte du moindre tracas. Quelques minutes à rester ainsi, prenant racine devant une fébrilité qui me dépasse, et la conclusion vient d’elle-même. Je la partage avec l’inconnue totale se trouvant à côté de moi.

« - Qu’est-ce qu’on se fait chier, ici. »

Et je fais déjà demi-tour, vidant ce nouveau verre dont le liquide ne me laisse au fond de la gorge qu’un goût vaguement amer. Qu’est-ce que je donnerais, en ce moment même, pour retrouver mon sourire tellement caractéristique de l’étudiant modèle, mais toujours prêt à s’amuser. Las. Pas assez que pour mettre fin à tout ça. De toute façon, il n’y a pas de solution. Je m’avance vers un coin du parc non investi par la foule, ou du moins là où la verdure n’a pas encore été transformée en boue. Quelques jeunes sont couchés dans l’herbe, fumant sans doute autre chose que du tabac, nez rivés au ciel, je m’assois non loin d’eux, regardant sans vraiment la voir la masse informe d’humains en future perdition. Difficile de bloquer ses pensées lorsqu’on ne fait rien ; à nouveau, la dépression me gagne. Ce que je peux me faire pitié, parfois. J’étais venu pour passer un peu de bon temps à sauter, hurler, et me faire défoncer les tympans par une musique trop forte, voilà que je me trouve en ce moment assis loin de la foule, à tirer sur ma cigarette d’un air absent. J’en regretterais presque Jodie, cette sympathique petite peste blonde s’amusant à me faire chanter sous prétexte qu'elle sait que je suis un dealer, m’obligeant à me plier à ses quatre volontés, et m’insupportant passablement. Au moins, jouer aux sarcasmes avec quelqu’un m’aurait plus ou moins occupé. Le fait est que je n’aurais vraiment pas dû venir seul, à ce festival. Je propose une cigarette à mon voisin d’à-côté, histoire d’avoir un peu de compagnie et une conversation futile. Avec toujours ce même but : ne pas penser à elle, cet adorable monstre qui m’a réduit en miettes et que j’ai décidé de détester, tout en sachant que c’est bien la chose la plus difficile au monde. Une vraie Bella, je vous dis.


Dernière édition par Caliban O'Brien le Jeu 19 Aoû - 23:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyJeu 19 Aoû - 21:24

Parmi tous les vêtements éparpillés dans ma chambre miteuse, je tente de retrouver ma robe de soirée. Je soulève un top, un jeans déchiré, des bas collants, un soutient-gorge, … La fouille continue et je finis par tomber dessus. Je la tire de sous un tas de vêtements et la contemple avec un sourire satisfait. Courte, noire, décolleté, parfait. Je l’enfile en un geste et me dirige vers ma salle de bain. J’enjambe les morceaux de verres brisés, préférant ne pas me couper pour la deuxième fois cette journée. Je saisis un miroir de poche vu que l’autre est cassé. Mon mascara a coulé le long de mes joues, les larmes effaçant mon maquillage.

- Va falloir arranger tout cela.

Trait d’anti-cernes, coup de blush, trait de crayon, coup de mascara. Parfait. Je suis parée pour ce concert. Mon portable bip sur le rebord de mon évier, je le saisis et lis le message.

SMS : Hey Tay’ ! On t’attend, tu fous quoi ? Prends tout ce qu’il te faut.

Je lève les yeux au ciel. Comme si j’avais besoin que l’on me rappelle de prendre mon herbe ou ma poudre blanche. Je m’envole vers ma porte, sac à la main. Seul hic… Mon poing saignait à flots. D’un côté à quoi m’attendais-je ? Après un coup de colère et une rupture brutale, je frappe dans mon miroir et le brise. Je contemple mon ridicule bandage et soupire. Cette soirée commence bien apparemment… Tant pis. Je sors de mon appartement, me jette à l'air frais et dévie vers l'hôpital du coin. Inutile de me trimballer avec cette main blessée et de gâcher ma nuit. Du coup je traverse à pas rapides les couloirs de l'hôpital et je ne peux m'empêcher de faire une grimace. Trop propre, trop blanc, ... Et puis il y à cette ambiance si sombre dans ces couloirs. Je fonce tête baissée, impatiente de sortir au plus vite de cet endroit maudit. Direction l'accueil. Je tombe sur une femme d'une cinquantaine d'années qui me lance un regard noir. Qu'est-ce qu'elle a celle-là ? Restons calme...

- Bonsoir, je cherche un médecin pour soigner ca.

Je désigne ma main d'où le bandage est remplis de sang.

- Tournez à droite. Tout droit. A gauche. Docteur House.

Blague ? En tout cas, de très mauvais goût. Néanmoins aucune once d'humour sur son visage, du coup, je suis ses indications et voit en effet une plaque sur une porte blanche "Dr. House". Je ne peux m'empêcher de rire. Toc Toc.

- Rentrez !

C'est bien aimable, docteur. Je rentre et tombe sur un jeune homme d'une trentaine d'années, séduisant et souriant. Aucune ressemblance avec le bon vieux docteur House grincheux. Je m'avance jusqu'à son bureau et une fois de plus, lève ma main.

- Aich ! Vous avez tenté de défoncer un mur, mademoiselle ?
- Presque. J'ai tapé dans un miroir.
- Quelle idée ! Montrez-moi cela !


De ses mains chaudes, il se met au boulot. Je me laisse faire, néanmoins je tapote du pied sur le sol, impatiente de rejoindre le concert. Il m'applique une sorte de gel qui se solidifie. Apparemment ca aide à cicatriser... C'est lui le docteur. Aussi rapide que l'éclair, le voilà déjà en train de me faire un bandage.

- Et pour quelle raison en vouliez-vous tant à votre miroir ?
- Disons plutôt que mon petit... Euh je veux dire... Mon ex petit-ami et moi... Nous...
- Ça explique pourquoi vous avez mis autant de force à vous défoncer les phalanges. Voilà mademoiselle ! Vous êtes libre !


Je saute de sa table d'observation et court quasiment jusqu'à la porte.

- Mademoiselle !
- Oui ?
dis-je en me retournant.
- Évitez de frapper les miroirs la prochaine fois !
- Merci docteur !


Je m'enfuis de cet endroit, de toutes ces odeurs désagréables, de ces visages tristes, de cette réceptionniste désagréable.
Bref... En quelques minutes de marche, je suis là. La musique tambourine dans mon crâne, je ne peux m'empêcher de sourire. Je n'écoute pas souvent ce genre de musique mais bon... L'ambiance ne me déplaît pas. Et puis je me rends compte d'une chose qui remet mon moral au compteur zéro. Je suis célibataire. Depuis ce matin...

La pire matinée de ma vie. Vous voyez ces jeunes filles déprimées après une rupture dans les films à l’eau de rose ? C’est moi. Après avoir réduit en miettes ma chambre ainsi que mon miroir dans ma salle de bain, je me suis effondrée dans mon divan devant ma télévision avec un pot de glace au chocolat et une petite cuillère. Et quel film ai-je regardé ? N’oublie jamais. Bien sûr fallait que je choisisse un film romantique. Comme une gamine de seize ans, j’avais pleuré tout le long du film. Et je vous raconte pas le flot de larmes quand j’ai compris qu’Allie avait la maladie d’Alzheimer ou encore quand Noah et Allie se retrouve en un câlin passionné. La totale. Et vous allez me dire que c’est moi qui ai largué Caliban, donc c’est de ma faute ! Certes c’est moi qui ai causé la rupture mais bon… Comment réagiriez-vous en trouvant votre petit ami allongé dans votre cuisine, totalement défoncé ? Néanmoins, le truc qui cloche dans l’histoire, c’est que si il était défoncé c’est également de ma faute. Et oui, je suis inévitablement une droguée, totalement accro à ma dose d’héroïne ou à ma petite pilule d’ecstasy ou encore à mon petit joint du soir. Du coup, mon petit copain a tenté d’intégrer mon monde et du coup, pagaille ! Vous imaginez bien : crise de nerfs, larmes, déprime, … La totale je vous dis !

Du coup, au lieu de passer ma soirée devant un film du style Dirty Dancing, je m’amène à ce concert, déterminée à me changer les idées. Je reste quelques minutes devant la scène, mais je n'arrive pas à l'oublier. Son visage, ses mains, ses yeux, son corps, ... Je l'avais quitté mais j'étais dingue de cet homme. De nouveau en mode déprime, je m'éloigne de la foule de groupies et décide de rejoindre ma troupe de junkies. Je sors enfin de la foule, avale vite une pilule d'ecstasy, petit apéro avant le grand saut. J'arrive dans une partie du parc vide, juste quelques personnes à gauche et à droite, se fumant une cigarette ou un joint. Personnellement je vois mon groupe couché dans l'herbe, en plein délire. L'un d'eux m'aperçoit et se lève d'un bond.

- Taylor !

Je lui lance un sourire et me dirige vers lui, mon regard rivé sur ce compagnon de drogue qui m'aidera à me changer les idées. Complétement distraire par mon ami, je fonce dans une personne, avec violence. Ma main cogne contre la personne en question, je ne peux m'empêcher de lâcher un gros

- Aie !

Je me mordille la lèvre, ma main lance, une fois de plus je sens le sang qui coule. Espérons que le bandage de Doc House tiendra. J'arrête ma comédie de grosse douillette et me retourne vers la personne en question, me préparant à me fondre en excuses. Et c'est là que je remarque que...

- Caliban ?

J'ai envie de lui demander ce qu'il fout là mais cette question me paraît légèrement - voir extrêmement - stupide. Du coup, je me tais. Mon cœur bat à une vitesse incroyable, je suis bouchée bée devant lui, une douleur vient dans ma poitrine. Comme lorsque je l'avais quitté. je savais qu'un jour j'allais revoir Caliban malgré ma promesse de l'éviter à tout prix mais pas ce soir... Trop précipité, trop rapide, ... Je suis souffle coupé devant lui. Cette soirée promet.
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Jodie Anderson

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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyVen 20 Aoû - 8:50

Ca y est, c’est le grand soir ! Depuis le temps que je l’attends, ce festival ! Ca doit bien faire 2 mois que ma place trône en évidence sur mon bureau, en prévision du jour J.
En marchant dans la rue avec des amies, j’étais tombée nez à nez avec une affiche présentant le festival qui allait à mon sens être le plus énorme de tous les temps. Je m’étais arrêtée net et avais frôlé la crise d’hystérie publique en voyant ce qu’elle annonçait. Muse, U2, soit 2 de mes groupes favoris, au même endroit, qui allaient même chanter en duo,génial quoi. Après avoir hurlé comme une gamine, expliqué aux amies visiblement inquiètes pour ma santé mentale la raison de ce cri, m’être fait traitée de folle hystérique fanatique excessive ensuite et leur avoir faussé compagnie, je suis rapidement rentrée chez moi.
Sans prendre la peine de saluer ma chère et tendre famille, j’ai volé vers l’ordinateur pour réserver ma place avant que le festival ne soit sold out, éventualité improbable quand celui-ci débute quelques semaines plus tard, mais ne sait-on jamais. Un événement pareil risque d’attirer beaucoup de monde, mieux vaut ne pas prendre de risques. "Beaucoup de monde… Mais c’est une occasion inespérée de socialiser mon frangin chéri, ça ! Et puis, ça lui fera sa sortie annuelle, pourquoi ne pas essayer de le convaincre ?" me suis-je demandé.
J’ai donc couru à l’étage pour lui proposer de m'accompagner, contenant difficilement mon excitation. Même si ce qui a suivi eut l’effet d’une baffe dans la figure, de quoi démonter la bonne humeur de n’importe qui. Voilà à quoi a ressemblé notre conversation.

Arrivée devant la porte de sa chambre, je frappe et lui demande de ma voix la plus angélique :
Jodie : - Grand frère d’amour, je peux rentrer ?
Sean, clair et net : - Non.
Jodie : - M’en fous, je rentre quand même.
Sean, visiblement passionné par son écran : -
Jodie, pleine d’espoir : - Dis, t’as envie de venir au Heineken Green Energy festival avec moi ? Il y aura Muse et U2 ? Je t’offre la place, tu vas voir, ça va être inoublia…
Sean, imperturbable : - Non.
Jodie, déterminée : - Mais allez, il y aura plein de gens, c’est l’occasion idéale pour faire des rencontres et mettre le nez dehors !
Sean, décidément fort coopératif : - Non.
Jodie, qui commence doucement mais sûrement à en avoir marre d'avoir un frère aussi apathique : - T’es pas possible, est ce que quelque chose d’autre importe à tes yeux que ces jeux totalement stupides et dénués d’intérêt auxquels tu passes tes journées ?
Sean : - Non.
Jodie, sur les nerfs : - Et est ce que tu pourrais arrêter de répondre par monosyllabes ?
Sean, après avoir fait mine d'hésiter : - Hmmm.. Non.
Jodie, qui baisse les bras : - ça m'aurait étonnée.
Fin de la conversation.

L'énervement passé, je suis retournée à mon ordinateur, ai commandé une seule et unique place et puis patienté jusqu'à la date tant attendue. Ce soir. Je n'arrive toujours pas à croire que d'ici quelques heures, je verrai les groupes Muse et U2, en chair et en os, séparée d'eux par seulement des centaines de fans en délire. Il me reste 3h00 avant le début, tout juste assez de temps pour me préparer comme il se doit.
Me voilà donc, me lamentant de ne pas trouver dans ma garde-robe pourtant débordante une tenue correcte pour l'occasion. Essais, tenues laissées par terre à l'abandon, chambre commençant à ressembler à un véritable capharnaüm, vêtements qui volent dans tous les sens, crises de nerfs, le tout sur un album de Muse qui passe en volume maximum. Le résultat de cette longue et éprouvante recherche: une jolie robe fine, bleu foncée, ni trop courte ni trop longue mettant en valeur ma taille fine et le bleu de mes yeux. S'il continue à faire aussi beau, il n'y aura aucun souci. Assez contente du résultat, je descends après une dernière inspection maquillage. J'empoigne une petite veste pour la fin de soirée, lorsque la température aura baissé, enfile mes escarpins assortis et file vers la porte, complètement aux anges.

2 bus plus tard, j'y suis. J'aime tellement cette ambiance, malgré l'énorme foule de gens, le bruit, le sentiment constant d'être oppressée, la bière qui vole partout. Tout le monde est là dans le même but, apprécie la soirée à sa façon, rigole, boit, fume, crie, saute, attend avec impatience l'arrivée des artistes pour qui ils se sont spécialement déplacés.
Je me promène, zigzague dans la foule, croise quelques connaissances et rigole avec elles, tout est parfait. Jusqu'au moment où je l'ai reconnu.. Lui, le plus grand crétin que la terre ait jamais porté. l'égocentrique et colérique Caliban. Plus de nouvelles de lui depuis la matinée shopping qui a un peu dérapé. Et il est là, tout près, en train de parler à une jolie jeune femme.
J'hésite un instant. L'ignorer? Lui dire bonjour? Être sympa ou sarcastique ? Faire comme si rien ne s'était passé ?
De toute façon, au point où on en est, notre relation peut difficilement être pire. Par conséquent, je n'ai pas grand chose à perdre.
Je m'avance vers lui et lui lance, sur le ton de la plaisanterie:

"Tiens, mais quelle bonne surprise! Bien le bonjour, Caliban. Tu vas bien ? Ca fait longtemps hein... J'ai appris que tu avais une petite amie. Je dois bien t'avouer que ça m'a semblé étrange puisque je ne te croyais pas capable de gentillesse envers la gente féminine... Enfin, quoiqu'il en soit, je suis contente pour toi. ça se passe bien ?"

Sujet de conversation que j'aurais sans doute mieux fait de ne pas aborder, apparemment, à voir sa mine se décomposer...



Dernière édition par Jodie Anderson le Sam 28 Aoû - 13:37, édité 3 fois
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June L. Leroy

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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyDim 22 Aoû - 16:37

Dublin était une grande ville et comme dans toute grande ville il y avait beaucoup trop de chose à faire. Au point même de ne pas savoir quoi faire de sa journée.. mais une publicité retena l'attention de la jeune demoiselle pendant qu'elle allait se balader en ville. Il s'agissait un concert de Rock ou d'un rassemblement, comme vous voulez, qui devait se passer le lendemain à Dublin. Bien qu'elle ne soit qu'une amatrice de ce genre de musique, elle se disait que ça pouvait être une bonne idée afin de sortir. Un peu de musique n'a jamais fait de mal à personne et puis, si elle voulait vraiment devenir l'Irlandaise typhique, il y avait de la bière là-bas.

La nuit se faisait longue, elle n'arrivait toujours pas a dormir à cause du mal du Pays et elle se demandait si elle allait vraiment se plaire au Festival de demain. Elle ne voulait pas mourir écrasé par fan Hystérique qui n'aurait pas vu qu'elle était là.. mais elle prendrait le risque quand même. Vu que les heures défilaient à l'allure d'un vieux Film qui se bloquait toute les deux secondes, June décidait donc de préparer ses fringues pour la journée. Elle prit place assise devant son armoir et jeta sur elle les fringues à porté de main. Le bazar commençait à prendre une réel dimension et la fatigue rattrapa notre Blonde. Sans s'en rendre compte, elle dormait paisiblement sur son tas de vêtement au sol. C'est le matin qui fut dur car quand le réveil sonna, des courbatures étaient présente dans chaque membre de son corps. Bonne idée de se mettre à fouiller à une heure aussi tardive.. ça lui apprendra. Prenant une clope pour faire fonctionner son cerveau, elle prit au hasard un débardeur et un slim pour s'habiller. Ensuite, il lui restait plus qu'à tirer ses cheveux en arrière pour se les attacher et partir au Festival Heineken Green Energy.

Quand elle arrivait sur les lieux, il y avait déjà du monde. Les gens squattaient l'herbe du parc tandis que d'autre était au bar. Son choix à elle était la deuxième destination: le bar. Elle voulait vraiment gouter à la bière Irlandaise pour juger d'elle-même si elle était meilleure qu'en France ou non. Le serveur lui tendit alors un verre rempli à rabord de Mousse quand celle-ci commandait à peine sa boisson. Rapide le service... elle devrait prendre exemple sur lui mais pour le moment elle s'écartait de la queu pour les laisser passer quand elle recconu un jeune homme. Elle avait un doute durant un moment de le reconnaitre mais elle était presque sur de ne pas se tromper. En tout cas, le serveur avait l'air de servir plus facilement les femmes que les hommes..mais dans un élan incertains, June s'approcha de l'inconnu.

" C'est toi Adam ? " demandait-elle avec une prononciation fortement à l'accent français.

Sa boisson à la main, elle souriait bêtement pour éviter le rayon de soleil qui se trouvait face à elle. Etait-ce bien lui ? ou Etait-ce quelqu'un qui lui ressemblait ? June doutait mais si elle ne demandait pas, elle ne saurait jamais. De plus, elle ne serait pas totalement déçu de le revoir, elle avait plutôt de bon souvenir de leur dernière rencontre.
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Lucy J. Thompson
Gentille Petite Fille Sage
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyLun 23 Aoû - 14:27

 «Help! I need somebody! Help! Not just anybody. Help! You know I need someone's heeeeeelp»

 J'entrouvris les yeux et j'attrapais mon portable. J'avais bien fait de mettre mon reveil. N'ayant rien à faire de mon après midi j'avais decidé de finir un livre commencé plusieurs semaines auparavant et comme d'habitude je m'étais endormie sur mon livre.p Je devais aller voir Muse et U2 au Phoenix Park avec Chloe, une de mes rares connaissances irlandaises, avec qui j'avais rendez vous devant le stand de bière le plus proche de l'entrée principale. J'allumai donc mon portable afin d'éteindre mon reveil et de regarder l'heure. Mon téléphone m'annonça que j'avais reçu un texto.
SMS: Hey Lucy! I'm sick. I'm sorry but I can't come with you... :/ Hope you'll have fun!!
 Ce texto acheva de me réveiller. Comment ça elle ne pouvait pas venir? Elle ne pouvait pas attendre deux jours avant de tomber malade elle! Je regardais l'heure: 17h. J'avais juste le temps de prendre ma douche, de m'habiller, de me maquiller et d'arriver à temps pour le premier groupe. Ce serait une occasion de me sortir de cet appartement où je restai cloitrée la grande majorité du temps. Muse et U2 étaient loin d'être mes groupes préferés mais un concert était toujours sympa et après quelques bières j'aurais l'impression d'être au concert du siècle.
Je me décidai donc à me lever et à me diriger vers la salle de bain. Après une douche rapide, un brossage de cheveux expresse et une courte scéance de maquillage je me retrouvais tanquée devant mon placard. Je n'avais jamais été dans un festival de ce genre et malgré le soleil qui brillait actuellement, je me méfiai du temps de Dublin et j'avais la quasi certitude qu'il pleuvrait avant la fin de la soirée. Je me décidai donc pour un jean, un débardeur et une vieille paire de converses. Je fourrai un K-Way dans mon sac et je partis.

Le Phoenix Park était censé être près de chez moi. Après quelques détours (QUI a dit que je m'étais perdue?), je finis par arriver sur les lieux du festival 45  minutes après mon départ ce qui constituai a mes yeux une performance étant donné mon sens de l'orientation naturel. Après avoir revendu assez facilement le billet de Chloe et montré mon ticket à une fille blasée par le nombre de personnes qu'elle avait déjà vu passé, j'entrai dans l'immense parc où avait lieu le festival.
Des milliers de personnes s'y pressaient comme si rater les premières notes de Muse pouvait les tuer. Des filles qui portaient des tshirts « I love Matthew Bellamy» parlaient d'un air excité du chanteur comme si elles le connaissait depuis toujours. D'autres étendus sur les pelouses avaient l'air complètement défoncé et/ou bourré. Des canettes de bières trainaient déjà partout. Les stands de bière étaient surbookés et les serveurs pensaient déjà à en faire livrer plus que la quantité déjà énorme prévue. Quelques adultes, venus sous prétexte d'accompagner leurs enfants paraissaient plus heureux que leurs la plupart des gens. 
 Je décidai d'aller prendre une bière en attendant le début des concerts. Après une un quart d'heure d'attente je pu enfin obtenir ma bière que j'allai boire à une table. Assez rapidement un groupe attira mon attention. Un homme, vetu d'un chapeau noir, en particulier avait l'air étrange. Tout le monde se retournait sur son passage mais lui ne semblait même pas s'en rendre compte.             



J'ai tapé ce texte sur IPhone, il y a peut être des fautes de frappes... Sorry!


Dernière édition par Lucy J. Thompson le Lun 6 Sep - 23:55, édité 2 fois
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Elixir J. Lopez

Elixir J. Lopez



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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyMar 24 Aoû - 15:19

Elixir ouvrit lentement les yeux, les paupières encore lourdes de sommeil. Sa nuit avait été agitée de songes dont elle ne se rappelait plus rien si ce n’est ce cri affreux, plein de douleur,… Elle avait toujours été sujette aux cauchemars les plus sanglants. Souvent, elle pensait qu’ils venaient de son passé sur les routes, lorsqu’elle avait vu la misère du monde, mais tout cela passait bien vite dans les nimbes de sa mémoire et elle continuait de vivre sans tenter le moins du monde de comprendre ses vieux souvenirs.

S’étirant, toujours allongée sur le lit, la belle blonde observa la vieille horloge pendue au milieu de l’un des murs sales de son appartement dans le Northside, elle se rendit compte que le soleil devait déjà être assez bas dans le ciel. Elle devait se lever maintenant si elle voulait avoir une chance minime d’arriver à l’heure au festival Heineken Green Energy. Ne vous faites pas d’idée, avec son salaire de serveuse, jamais elle n’aurait eu la possibilité de s’acheter un billet… mais on lui en avait offert un tout simplement… une jeune fille qui suivait le groupe d’Elixir de près s’était présentée à elle, stressée, timide,… lui tendant du bout des doigts une enveloppe contenant un billet unique pour le festival, tout en bredouillant que son père était l’un des organisateurs, qu’elle était sa « plus grande fane » et un cortège de mots qu’Eli ne comprit pas. La jeune rockeuse ne s’était pas faite prier, elle avait accepté avec plaisir le cadeau, donné un baiser de remerciement à la petite groupie qui c’était bien vite retrouvée rouge pivoine avant de s’enfuir en courant…

Comme quoi il y avait de nombreux avantages à être dans un groupe, aussi peu connu soit-il !

D’un geste, la belle blonde envoya voler à terre ses draps et se leva. Par pure habitude, elle alluma sa vieille radio qui crachota avant d’émettre les premières notes de la célèbre chanson « New Divide » de Linkin Park. Bien vite, Elixir se retrouva à chanter à plein poumon, tout en se préparant un café bien corsé.

« Give me reason, to prove me wrong, to wash this memory clean. Let the thoughts cross, the distance in your eyes. Across this new divide ! »

Après avoir bu son café seul, sans rien avaler de consistant, la belle pris une douche rapide et glaciale, l’eau chaude coutait cher et si elle pouvait épargner un peu sur quelque chose autant le faire sur ça !

Elle n’était pas de ses filles qui prennent des heures à se préparer. Non ! Elle laissait ses cheveux sécher à l’air libre, se maquillait avec une vitesse acquise par habitude, et ne chipotait pas pour s’habiller. Aujourd’hui, elle avait opté pour une robe bustier s’évasant au milieu des cuisses, tombant vers l’arrière mais laissant découvertes ses longues jambes à la peau diaphane. Il faisait plutôt bon, donc il était inutile de prendre quelque chose de plus chaud, de plus, avec la foule elle ne risquait pas d’attraper froid.

Lorsqu’elle fut prête, la belle blonde attrapa ses clés, son portable et l’argent des pourboires qu’elle avait reçu le jour précédent, éteint sa radio et sortir, claquant la porte derrière elle.

Phoenix Park était assez loin de chez elle, pour ne pas dire affreusement loin, pourtant, elle devait s’y rendre à pied, avec l’idée déjà, de ne pas rentrer chez elle ce soir là (ou le matin suivant plutôt), où alors de se faire raccompagner !

Arrivée sur place, elle poussa un soupir de dépit : sur la magnifique pelouse d’un vert tendre du parc s’entassaient une meute d’adolescent en pleine crise, buvant bière sur bière jusqu’à en tomber à terre et être ainsi certain d’avoir payé une folie pour ne voir aucun des concerts. Elle n’avait jamais pu comprendre cela : bien sur, la déchéance était un mot qui lui plaisait plus que tout, mais ce concert était bien trop cher pour qu’elle se retrouve embrumée par l’alcool sans comprendre le moindre mot…

Alors qu’elle se dirigeait vers le bar, Eli’ consulta son portable où de nombreux messages vocaux et appels en absence c’étaient accumulés. Le dernier en date, d’Apollon, semblait pressant : « Eli ! Pourquoi tu décroches jamais ton foutu portable ! Un groupe s’est décommandé au Festival Heineken et on nous a appelés ! Faut que tu nous rejoignes au plus vite à l’entrée des coulisses, j’viendrai te chercher… »

Un instant, la belle resta bouche-bée… Mais quelle organisation foireuse ! On lui disait ça maintenant ! Comme ça ! Bon, ok, le message datait d’une demi-heure déjà, mais bon ! Elle ne s’était pas vraiment préparée à ça…

Respirant un bon coup, la belle blonde se pressa vers l’entrée des coulisses, poussant sans hésiter jeunes comme moins jeunes. Quand elle arriva enfin à destination, elle se rendit compte qu’Apollon n’était pas là : peut-être en avait-il eu marre d’attendre ? Non ! Ce n’était pas son genre… Attrapant son portable, elle composa avec rapidité le numéro qu’elle connaissait maintenant par cœur et attendit avec appréhension la sonnerie… Elle n’avait plus vu Apollon depuis un bout de temps maintenant, et depuis l’incident au Velvet, elle n’avait plus eu l’occasion de lui parler. Alors que la troisième sonnerie retentissait, rendant folle Elixir, la demoiselle entendit quelqu’un crier son nom derrière elle : POPOL ! ( ;P)

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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyDim 5 Sep - 22:49

Dublin était en totale ébullition depuis plus d'une semaine. Entre les rumeurs les plus folles et la réalité, il n'existait plus qu'une mince frontière. Oui Muse allait faire un show. Oui il y aurait aussi le groupe irlandais phase U2 avec ses entêtant refrain. Sunday Bloody Sunday ou encore Vertigo. Oui, ils seraient présents pour le HGF. Non, on ne connaissait pas ceux de la première partie mais la chanteuse est bonne selon les ragots. Le guitariste aussi. Tiens, ça m'intéressait ça.

Le peu que je sortais dans Dublin, le maximum de conneries j'entendais. D'un côté, je me sentais isolée dans ma cage dorée. De l'autre au moindre pas à l'extérieur, je me sentais agressée en permanence. D'où le fait où je ne sortais exclusivement qu'après un bon joint ou une prise massive d'anti-dépresseur que Zachary me prescrivait gracieusement. Je voyais peut-être un autre monde plus psychédélique mais au moins je gardais contact avec la dure matérialité du monde.
J'avais peut-être mis en plus d'une semaine pour me rendre compte que la capitale organisait de nouvelles grandes festivités mais j'avais saisi. Ce serait une occasion rêvée pour moi d'affronter mes démons et mon passé. Faire table rase de l'ancienne Calliope, celle que l'on surnommait la muse.


UC UC UC


Dernière édition par Calliope Von Brezen le Mer 8 Sep - 18:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyMar 7 Sep - 20:43

Quand j'étais plus jeune, j'avais vu mon père mourir. Enfin, vu est un bien grand mot. Le fait est que j'avais vécu sa mort et cela ne m'avait pas posé plus de problème que ça. Mais ma presque mort qui remontait à quelques semaines m'avait totalement effrayé. Je me souvenais du Velvet Underground et de cette foutue soirée d'inauguration. Ma vie avait changé, complètement. Après avoir largué Lexia dans les règles de l'art, j'étais parti à Londres pour me soigner sous les désirs et les cris de ma mère. J'y avais passé pas mal de temps, ne donnant de signe de vie à personne. Je ne comptais pas rentré à Dublin. J'avais besoin de repos, j'en avais assez de Dublin, je n'avais pas envie de revoir Tristan ou même qui que ce soit. Je voulais faire table rase sur mon passé, repartir ailleurs pour recommencer. J'avais passé pas mal de temps à composer pendant ma retraite londonienne. J'avais beaucoup travaillé sur une chanson destinée à Lexia. Cette dernière affirmait que je n'avais plus besoin d'elle pour que que ce soit, et c'était vrai. Je ne voulais plus d'elle, je ne voulais plus entendre son prénom, je ne voulais pas la voir. Elle était définitivement sortir de ma vie et n'y rentrerait jamais une nouvelle fois. J'étais rentré il y a peu en Irlande, à contre cœur, vous l'aurez compris. J'avais pris le temps de téléphoner aux autres membres de In Search Of The Lost Time pour quelques répétitions. Ils étaient inquiets, avaient voulu savoir ce qu'il s'était passé et pourquoi j'étais resté là-bas aussi longtemps mais je n'avais décidé de ne pas en parler. Lorsqu'on se voyait, tout se limitait à de la musique. J'étais fatigué par l'homme humain, je ne voulais rien des gens, je n'avais besoin de personnes d'autres que ma mère et moi. Les autres personnes me dégoutent.

Il y a quelques heures, j'étais sous ma douche quand mon téléphone s'est mis à sonner. J'avoue que je ne voulais absolument pas en sortir pour aller répondre mais ma mère hurlait pour que je le fasse. J'étais retourné chez ma mère le temps de quelques semaines. J'allais revendre cette villa que j'avais toujours trouvé trop grande pour une petit appartement en plein cœur de la ville. J'étais déjà allé voir un agent immobilier pour qu'il me trouve la perle rare, je n'étais pas comme certaines personnes qui passent leur temps chez leur parents. J'étais indépendant et ce depuis longtemps. Lorsque mon père m'avait mis dehors, j'étais parti chez mes grands-parents et à mon retour, au moment du décès de mon père, j'avais directement pris un logement. J'avais d'abord pris un appartement avec Mathias puis j'avais acheté cette maison où j'avais vécu quelques années. Il s'en était passé des choses dans cet endroit et j'avais besoin de tourner la page une bonne fois pour toute. Une fois hors de ma douche, j'avais saisi mon téléphone. Au bout du fil, il y avait une personne responsable du festival Heinkein Green Energy auquel je ne comptais absolument pas me rendre bien évidemment. Ces évènements étaient pleins de gens glauques et pathétiques. J'étais parfaitement bien placé pour en parler puisque plus jeune je m'y rendais toujours. L'homme au bout du fil m'annonçait qu'un groupe venait tout juste de se désister et qu'il voulait savoir si Louanne, Elixir, Mathias et moi pouvions le remplacer. Je ne sais pas réellement pourquoi, j'ai dis oui. Je savais qu'Eli y allait mais j'ignorais si le couple s'y rendait. J'espérais que oui, ainsi ils auraient prévu une baby-sitter pour Jameson qui était beaucoup trop jeune pour rester à la maison tout seul. J'ignorais si leur relation s'était améliorée. J'espérais pour eux que oui. J'étais responsable de cette crise qu'il traversait. J'avais voulu leur faire comprendre combien j'étais désolé. Louanne avait plus ou moins compris alors que Mathias avait vraiment plus de mal. Je le comprenais, je n'avais jamais réellement été un bon ami mais il était tout de même resté là pour moi pendant toutes ces années.

Still under construction.
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Isabel K. Kingsley

Isabel K. Kingsley



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MessageSujet: Re: Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY !   Intrigue ; FESTIVAL HEINEKEN GREEN ENERGY ! EmptyJeu 9 Sep - 0:05

    Le vent portait le son. J’avais beau être dans un quartier autre que celui du Southside, j’entendais pourtant les basses lointaines du festival. Pour ceux qui ne le savent pas, la ponctualité et moi formons deux. Adam me l’avais dit tant de fois, et aussi beaucoup d’autres personnes, que j’apprécie ou pas. Suivant les personnes, je le prenais plus ou moins bien, mais comme j’ai quand même assez peu d’amis proches disons que la plupart des « tu es encore en retard » me sont perçus comme des critiques négatives. Mais je n’avais pas envie de changer pour autant. Là, personne ne m’attendait alors je me fichais d’être en retard ou pas. La fenêtre de ma chambre ouverte, je me préparais, un sourire niché en coin tout en me trémoussant un peu, histoire de me mettre déjà dans l’ambiance. Je n’étais pas fan de U2 ni de Muse, mais j’aimais quand même leur musique. Je crois que de U2 je ne connaissais que « Sunday bloody Sunday » par cœur, et j’en étais déjà fière, car mon cerveau retient souvent les paroles d’une chanson pendant deux jours avant de les perdre. D’ailleurs, je me demande même si on me la demander de la chanter si j’arriverai encore à la réciter sans faute. Bref, peut importe, ce n’était pas moi qui allait monter sur scène, et heureusement, je crois que sinon je me paierais la honte de ma vie. Je ne peux pas dire de perdre des amis, car ils sont tous aussi fous que moi et en perdre « beaucoup » était impossible car j’en avais peu. La vie peut être injuste avec nous…

    Un dernier regard dans le miroir, je passais ma main dans mes cheveux pour faire cet effet sauvage, et je pense que j’étais prête. Je refermai la fenêtre de ma chambre et je pris mon petit sac où il y avait juste de la place pour mettre un peu d’agent, un paquet de cigarettes et mon portable. J’étais déjà en train de foncer vers la porte quand je me rappelais que j’avais oublié ma place, je la pris, et me remémorais la façon dont je l’avais eu. Ma patronne du magasin de vêtements était au téléphone avec son petit ami. Elle ne voulait pas aller voir U2 et Muse, en fait, elle détestait les groupes de rock et ce genre de festivals du genre. Son genre était plutôt Susan Boyle, vous voyez le genre ? Bref, donc cette fois là, elle s’était pris la tête avec lui à cause de ça, qu’elle jugeait « fête d’ado attardés, dégénérés et ivrognes ». Chacun sa vision des choses. J’avoue que pour une femme de quarante ans qui écoute des musiques où on s’endort dessus, ça peut paraître fou. Elle hurlait au téléphone avec lui, tenant la place dans sa main. Et après avoir raccroché violemment le téléphone, elle allait déchirer la place. Je crois que pour une fois ce que j’avais fait n’était pas idiot. Je lui avais dit qu’il y avait des gens qui auraient aimé y assister, car les places étaient rares pour ce genre de festival –ce qui était vrai- et que j’avais une amie qui n’avait pas pu en avoir une. Elle me la donna sans hésiter. Je la remercie au nom de mon amie inventée. Finalement, j’avais gardé la place pour moi. Donc on peut dire que c’était pour ne pas qu’elle me voit comme quelqu’un de mauvais –ivrogne, dégénérés et tout- que j’avais inventé cela.

    Je rangeais la place dans mon mini sac noire en cuire, et je refermai la porte de mon appartement. Une fois en bas de mon immeuble, je pris le bus qui était juste arrêté en face de chez moi. Il y avait du monde, mais pas autant que je me l’imaginais. Peut être que tout le monde n’allait pas au festival, et puis, il était aussi fort probable que ceux qui y allaient y été déjà. En plus, la génération présente dans le bus était légèrement beaucoup plus âgée que moi. C’était bien ce bus pour y aller ? Normalement oui… Je souriais aux mémés qui étaient assises, alors que moi j’étais debout. Mais mon sourire était faux. Je n’étais pas du genre à être contente de faire de la charité aux gens. J’aurai bien voulu avoir une place assise plutôt que de rester dix minutes debout à devoir rester en équilibre sur mes talons de dix centimètres. D’autant plus que quand on est debout, on a l’impression que tout le monde vous regarde : je haie ça ! Surtout cet homme de la quarantaine, qui avait son regard figé sur mes cuisses, habillées d’un collant à grands carreaux, mais fin. Quel pervers celui là. Je haie les gens je haie les gens je haie les gens…

    Ne croyait pas que je n’aime pas être séduite. J’adore ça –sinon je ne serai pas vêtue de la sorte, en robe courte et sexy, avec de hauts talons- mais le problème est que je tombe que sur des obsédés, des vieux, et des moches puceaux. J’aimerai juste avoir un jour des hommes expérimentés.

    Une fois arrivée au Phoenix park où se tenait le festival, je m’avançais à petit pas hésitant. Il y avait déjà du monde. Mais je ne voyais pas vraiment de gens que je connaissais. Il y en a qui m’étaient totalement inconnus bien que je sois de la ville. Il devait y en avoir qui venait voir ce festival depuis d’autres villes, juste pour voir leurs groupes adorés. Puis il y en avait de la ville, que j’avais déjà vu de vue, mais dont je n’avais jamais adressé la parole, et puis, des visages bien familiers : mon amie Jodie, Caliban le dealer de première classe, Adam mon cousin qui était débordé par les conversations avec des gens que je ne connaissais pas. Je ne voulais pas aller le déranger. Bien que je l’adore comme un frère (voir plus), je détestais m’imposer dans des conversations parmi des inconnus.

    Je me fis aborder par un adolescent boutonneux, aux cheveux gras et au visage rempli de sueur. Il me donna un verre de bière, mais vu son allure à lui, il était déjà bien entamé. Je le remercie, et je commençai à boire dans le gobelet en plastique. Mais, qu’est-ce que c’était dégueulasse ! Ce n’était pas de la bière ça… on aurait dit de la …pisse ! Je recrachai immédiatement la gorgée que j’avais dans la bouche et lui jetai le reste sur son visage avant de me retourner, croisant les bras, et baissant mon visage pour me faire plus discrète.

    « Garde ta pisse pour toi ! Gogole… » murmurai-je pour moi-même.

    Je me dirigeais vers le bar, mais je n’avais plus envie de commander quoique ce soit. Je me contentai de regarder les autres et mon cousin avec un sourire sur mes lèvres. Lui c’était un homme bien, contrairement à tous ces ados attardés. Je sortis une clope de mon sac, mon briquet pour l’allumer, et je fumai en regardant autour de moi, songea à cette soirée qui s’annonçait déjà mal. Apparemment, je ne trouverai pas encore de mecs potables ce soir là… je me contenterai du concert des deux groupes les mieux réputés de la terre gratuitement ; pas mal, non ?

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