Comme le hasard fait bien les choses. { PV William. }

Le bleu du ciel s'effaçait peu à peu pour laisser place a l'obscurité de la nuit tombante. Pour beaucoup de gens cela indiquait la fin de la journée, mais pas pour moi. J'étais assise à l'arrière d'un taxi, regardant la ville défilée sous mes yeux clairs. Le chauffeur du véhicule n'arrêtait pas de me parler. C'était un homme bien en chair et moustachu. Il avait un humour assez pesant. Je soupirai a chaque fois qu'il essayait de me faire rire. Il représentait tout ce que je n'aimais pas. Je ne sais pas d'où il venait mais son accent était très marqué. Je pouvais voir ses yeux sombres m'observer dans le rétroviseur. Je passai une main dans ma chevelure blonde, y mettant un peu de volume en pinçant mes lèvres maquillées d'un gloss clair. Plus le chauffeur causait, plus je me demandais ce qui m'avait pris de monter dans ce taxi.

« Excusez-moi monsieur, serait-il possible que vous accélériez ? Je ne compte pas passer ma soirée dans ce taxi vous savez. »

Je ne sais pas si mes paroles l'avait blessé, en tout cas l'homme scella ses lèvres jusqu'à l'arrivé a destination. Un sourire discret s'empara de mes lèvres, le silence faisait du bien. C'était bien la première fois que je tombais sur un personnage aussi lourd, et dieu sait combien j'en avais rencontré.
Le taxi arriva vite à destination, un portier vint m'ouvrir la porte, je souris avant de régler ma course. J'avais décidé d'aller boire un cocktail dans l'un des plus beaux hôtels de la ville. Ce soir, j'avais décidé de passer à l'action. La garce que j'étais était en manque de compagnie et surtout d'argent. Je m'étais habitué a vivre au rythme de mes multiples conquêtes. Le problème avec moi, c'est que je devenais gourmande. Peut-être un peu trop qui sait. Je m'installai au bar, retouchant mon maquillage avant que le barman s'avance vers moi.

Je tournai ma tête vers l'inconnu qui venait de prendre place à mes côtés. Un inconnu pas si méconnu que ça. Ce n'était autre que William Norrington. Le jeune homme jouait dans une série pour minettes et avait bien joué son coup. Même si sa série n'était pas un chef-d'œuvre, c'était un succès en Irlande. William était devenu en très peu de temps l'idole des jeunes femmes. Pour ma part, son compte en banque m'intéressait plus que la personne en elle-même. Et j'avoue que sa présence m'arrangeait bien car William était une proie de "choix". Bien sûr, le challenge n'allait pas être facile mais qui ne tente rien n'a rien. Je décidai de lui tendre ma main afin de serrer la sienne.


« Bonsoir. Ma main serra la sienne avant que je ne me tourne de nouveau vers le barman. Un mojito s'il-vous-plait. »

La soirée ne s'annonçait pas si mal.