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 I will survive

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2 participants
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Tiffanie Guillaume
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Future Reine de Dublin

Tiffanie Guillaume



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MessageSujet: I will survive   I will survive EmptyMer 9 Juin - 1:16

Pourquoi l’eau doit-elle refroidir ? C’est une question pertinente. Nous n’avons pas encore inventé la machine qui permettait de ne pas refroidir l’eau. J’étais dans mon bain, une cigarette consumée à la main et un walkman sur les oreilles. Creep résonnait dans mes oreilles et je me sentais bien. Depuis que je lui avais mis une baffe, mon esprit n’était tourné que vers lui. Comment faire pour qu’il en sorte, pour que je m’en sorte ? Le revoir ? M’excuser ? Non, Tiffanie ne s’excuse jamais. Elle a beaucoup trop d’orgueil pour toi. Mon corps fut parcouru d’un frisson et je me relevai pour mettre de l’eau plus chaude. Elle ne voulut pas couler. Mince ! Encore un problème de plomberie. Agacée, je sortis donc du bain et m'enveloppai dans un de ses peignoirs trop chers pour sortir une nouvelle cigarette. « I’m a weirdo ». C’est vrai. J’avais baffé la personne qui comptait le plus , la seule que je connaissais dans cette ville et je n’en ressentais aucune fierté. Je n’en éprouvai qu’un profond remord, une anxiété qui faisait que je voulais le revoir, lui parler, m’excuser et l’embrasser. Passer ma main dans ses cheveux et m’égarer. Je voulais tout simplement m’égarer…

Perdue dans mes pensées, je n’avais même pas vu que j’avais ôté le peignoir. J’étais devant mon dressing, nue comme un ver en train de voir ce que j’allais mettre. Je devais aller dans ce bar d’étudiants pour un concert. Un concert de qui ? Je ne sais pas. Un concert de quoi ? Je m’en fiche. J’avais besoin de sortir, de me dire que le monde extérieur n’est pas si moche et que je ne suis qu’une mocheté parmi tant d’autres. Je ne me sens pas bien en ce moment mais ceci explique cela. La peur. La peur du rejet. La peur que l’autre ne nous aime pas. Cela nous fait nous sentir grand, puissant pendant la phase drague puis si petit, tout petit quand c’est la phase d’incertitude. Mes larmes coulent toute seule. Mes larmes ne sont que le reflet de moi-même. Mon pur reflet, ma délivrance. Je ne suis rien qu’inutile, futile, banalité. Une fille comme les autres. Je l’avais rejeté. Je lui avais dit des horreurs que je ne pensais pas. A cause de mon impulsivité. Cette foutue impulsivité. Pourtant, je ne me sentais bien qu’avec lui.

Ma main passait sur les différentes textures qui peuplaient mon armoire. Soie, lin, cachemire… Tant de matières et mon choix s’arrêta sur une petite robe. Une robe violette assez décolleté dans une drôle de matière. La doublure était courte et ne cesserait de remonter. Les manches trop longues n’arrêtaient pas de tomber mais je m’en fichai. J’aimais cette robe qui datait de ma période française. Je l’enfilai laissant le tissu glisser doucement sur mon corps pour ensuite mettre un bracelet multicolore et un collier beaucoup trop long. Mes cheveux pointaient dans tous les sens et je posai un chapeau sur ma tête. Radiohead continuait de résonner dans ma tête à un rythme tel que je m’assis devant ma coiffeuse et plongeai mon regard dans mon propre reflet.

- Ma pauvre fille, tu n’es qu’une calamité, dis-je à bout de souffle avant d’appliquer une couche de gloss sur mes pauvres lèvres.

A chaque fois que je les ouvrais, c’était pour dire des méchancetés. Je suis une damnée. Amoureuse ? Attirée ? Par le mauvais mec. Tous les mecs dans ma vie n’étaient que des déceptions. De lourdes déceptions mais elles m’avaient grandir, ces déceptions. Je déposai un voile de parfum sur mon cou nu et l’entourai d’une écharpe pour enfiler mes talons hauts par la suite. Après, je me relevai. Je me relevai mais j’avais l’impression de tomber. Étrangement, le sol m’attirait. Je voulais le baiser. Lui dire ce que je ressentais mais ma mission n’était plus la même. Garder la tête haute. « Un jour, tu trouveras quelqu’un qui sera fait pour toi et ça sera juste magnifique ». Ses paroles résonnèrent dans ma tête et je commençai à douter de leur exactitude. Personne n’était fait pour moi et je finirai seule. Seule. Je me suiciderai à vingt-cinq ans complètement droguée jusqu’au bout des ongles pour finalement me jeter par la fenêtre et m’écraser sur le sol. Mon crâne s’ouvrirait alors et le sang giclerait partout.

Mes yeux se perdirent doucement devant le décor qui s’offrait à moi et je décidai de sortir, pour m’aérer l'esprit. L’air frais me ferait du bien. Après avoir fermé soigneusement la porte, je descendis pour voir que tout le monde marchait encore par deux. Éternelle solitaire. Je suis une éternelle solitaire. J’engouffrai mes mains dans mes poches après avoir remonté mon sac à mains sur mon épaule. Le violet, celui que m’avait offert mon ex. Le kleenex. Je n’avais jamais été une enfant de cœur. Le bar n’était pas loin. Non, il n’était pas loin mais à chaque pas, j’avais l’impression que mon corps s’enfonçait dans les abimes de la nuit. Je me sentais comme happée par les enfers. Comme-ci je ne pouvais plus respirer. Mes jambes flageolèrent et je tombais à terre, les mains en avant. Je n’avais pas mangé. Voilà pourquoi j’étais prise de vertige. Le souffle coupé, j’essayai de me relever mais personne ne venait à mon aide. Les larmes ruisselèrent sur mes joues et je sentais que j’allais perdre connaissance quand soudain un homme s’arrêta et me mis sur son épaule pour mettre sur pieds. Là, je posai mes pieds à terre et je le regardai éprouvant une grande gratitude envers l’inconnu.

- Merci, soufflai-je de nouveau, je pense que je peux marcher seule dorénavant.

Ce qui était vrai puisque je repris le chemin du bar après lui avoir offert un café. Ma tête me tournait toujours mais je pouvais décemment l’oublier. Je pouvais faire abstraction sauf que quand j’entrai dans le bar, un air familier vint résonner à mes oreilles. « I will Survive. » Sacha ? Il était donc ici. Allant au bar, je pris une bière après avoir jeter un coup d’œil aux alentours. Il était sur scène et chantait avec passion pendant que je sirotai une bière. Coïncidence. Encore. Il allait encore me prendre pour une groupie. Mais j’en étais une en quelque sorte. Bravant la foule, je me mis devant et le regardait. Il était vraiment beau. Certes. Et je l’avais gifler comme une imbécile. J’irai m’excuser, c’est certain. Mais pas tout de suite. Il était occupé et je devais avaler une once de courage. De la bière, bien entendu. Même dégueulasse, cela aidait toujours. Alors, j’en pris plusieurs gorgées pour au final attendre qu’il me regarde et murmura

- I will survive…
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyJeu 10 Juin - 4:10

Lors d'un moment de fatigue assez compliqué à gérer, dans mon cas, la meilleure solution, restait une bonne tasse de café chaud. Cette sensation d'avoir les narines immergées dans cette odeur, la fumée qui ne cesse d'exciter, j'adorais ressentir cela. Pour certaine personnes, voir toutes, une tasse de café cela équivalait à de l'eau, un liquide comme un autre qui réchauffe et qu'on sers chaque matin avec des biscuits pour faire trempette. De mon point de vu le café c'est plus que ça, il a une grande place dans ma vie. Là, je me sentais fatigué, je ne tenais plus sur mes jambes qui étaient prêtes à s'effondrer sur le sol, par acquis de conscience, je préférais jeter un coup d’œil à mon canapé était bien derrière moi, histoire de ne pas m'écraser sur le parquet, si je devais tomber. J'étais debout en train de lire les messages d'une amie, cétait un passe-temps comme un autre. D'ailleurs, parmi tous ces texto, l'un de me faisait rire et réfléchir "Si un jours je devrais t'appeler Mr Clope, il ne faudra pas t'étonner, pour ton anniversaire je t'achète un parfum, tu sens la cigarette un peu trop souvent ." Je l'avoue, je fume, deuxième solution pour m'aider à être moins loque. D'ailleurs, je décidai de m'en prendre une là, ça allait sans doute me faire du bien, car là, le moral n'était pas tellement au rendez-vous, cela faisait une semaine que je n'avais pas fumé, ça me manquait, la cause était que j'avais égaré mon paquet de cigarettes tout à l'heure, et par bonheur, je l'avais retrouvé, il était derrière les coussins du canapé... En rangeant, j'avais dû le laisser tomber. Mon petit studio n'avait pas de terrasse, mais j'avais un balcon de 50 centimètres de large sur 70, oui, c'est pas du joyeux. J'avais mon paquet en main, prêt à me diriger sur le balcon, lorsque je remarquai que je n'avais pas mon briquet, merde ! Où était-il ? ... Ah oui, je croyais savoir, je l'avais passé à cette jeune fille au Starbucks qui m'avait giflé devant les gens, comment oublier ça ?

Il était tard, je devais aller au Johnnie Fox, j'étais déjà assez en retard, ce soir, avait lieu un concert, du moins, un petit concert, et je n'avais pas envie de décevoir les gens présents, si toutefois y'en avait... J’étais assez déçu de ma dernière scène, pas spécialement pour ce que j’avais donné, mais question « public » il n’y avait personnes, voir 10 jeunes filles, pas plus, mais ces dix filles faisaient parties de celles qui me soutenaient réellement, du moins, c’est ce qu’elles me font imaginer. J’espérais ne pas décevoir les personnes qui seront là ce soir là, c’était pour cela que je devrais partir, j’étais prêt, pas tellement stressé, bien coiffé (dans le sens, cheveux qui partent en live) bien habillé. J’étais paré. Je m’emparai de mon paquet de cigarettes, j'étais suis sûre que quelqu’un devait bien avoir un petit briquet sur lui là-bas, dans ce coin paumé qui me faisait penser au Gibus. Tout en fermant ma porte violemment, je pensais en descendant les escaliers aux chansons que j’allais interpréter ce soir, j’étais censé commencer par « I will Survive » de Gloria Gaynor, re mixer manière nonchalente à ma sauce, la même qu’à la Nouvelle Star, tout compte fait.

Arrivé au bar, je saluais vite fait les gens, le petit public était là, au grand complet, peut être que d’autre personnes allaient arriver, objectivement, il devait y avoir 30/35 personnes, c’est pas mal, pour un bar musical. J’accourrais vers les « minis » coulisses pour rejoindre mes amis musiciens, mon batteur et mon guitariste, leurs instruments étaient sur la petite scène prêt à les accueillir ainsi que mon micro et ma guitare. Je discutais avec eux de l’ordre des chansons, d’ailleurs cette liste me plaisait, tout ce que j’aimais. Allez, c’était parti, j’entrai en scène.

« Salut ! Merci d’être venu, c’est super. J’ai prévu une liste de chansons, dont mes compos et « I will Survive » que j’ai interprété à Baltard, d’ailleurs je vais commencer avec elle, c’est parti. »

Je lançai un regard à Tom qui fit le « 1,2,3,4 » avec ses baguettes de batterie, je me devais d’inspirer un bon coup, pour cela j’avais 2 secondes, à peine, les gens présents tapaient dans leurs mains et certains émettaient des cris pour m’encourager.

« At first I was afraid I was petrified kept thinkin'i could never live without you by my side but then I spent so many nights... »

Il m’arrivait de fermer les yeux, les flashs des appareils photos m’aveuglaient, certains. J’ouvris les yeux cinq minutes, et je vis quelqu’un enter … Dans ma tête je pensais fortement « C’est pas vrai ? »

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Tiffanie Guillaume
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyLun 14 Juin - 2:23

« At first I was afraid, I was petrified… » C’était tout à fait ce que je ressentais en ce moment. J’étais pétrifiée. Je le regardai. Mon regard ne pouvait se détacher de lui. J’étais fascinée. Je voulais m’avancer mais mes jambes ne voulaient pas obéir. Il était si beau quand il était sur scène. Je l’avais giflé. A peine consciente, je portai la bouteille à mes lèvres et bus une nouvelle gorgée de vodka. A Paris, j’avais été minable. Très minable et pourtant. J’avais tout fui. J’étais partie à cause du scandale. Certains étaient plus forts et étaient restés tandis que moi, j’étais partie. Lentement, je m’assis sur les marches mais la position n’était pas confortable alors, je fouillai dans mon sac et en sortis mon appareil photo. Il était énorme. C’était un reflex que je m’étais offert avec ma première paye. Je l’allumai et regardai les dernières photos. Paris. Une larme coula sur ma joue et je mis le flash en charge. Je devais au moins faire mon job. Etant une photographe, je me devais de photographier Sacha. C’était mon job. Je mis mon badge autour de mon cou et m’avançai vers la foule. Merde, comme une conne, j’avais payé la première bière alors que toutes les consommations sont gratuites. Tant pis, je demanderai à Carmen de me la rembourser plus tard.

La masse adolescente était dense. Je détestai le contact des gens sur ma peau. Pitié, ne me touchez pas ou je hurle. Quelqu’un me toucha et je me tournai pour le prendre en photos et lui mis un flash dans la figure. Meurs ! Qu’est-ce que je suis méchante. C’est incroyable. Je ne peux pas m’en empêcher. Mais c’est bizarre il n’y a qu’envers Sacha que je le regrette. Ses cheveux, ses lèvres, tout m’attirait chez lui mais je ne devais pas me plaire à fantasmer. J’avais grillé toutes mes chances de l’avoir pour moi. Je ne devais être qu’une groupie parmi tant d’autres. Une simple groupie.

Je montais les marches qui me menaient à la scène et m’agenouillai pour prendre des photos. Mais quelque chose me fit mal. Je cherchai dans mes poches pour voir ce que cela pouvait être et vis que cela n’était que mon briquet. Enfin pas vraiment. Son briquet. Je me souvins de l’instant où il me l’avait prêté et je décidai de lui rendre. M’avançant tout doucement, je me mis à ses pieds et pris une photo avant de déposer son briquet près de son ampli. Au moins, il serait forcé de le voir. C’est dommage, j’avais été contente de posséder quelque chose que Sacha Page avait eu. Aussitôt, je regrettai cette pensée que l’on aurait pu qualifier de groupies. Mais après tout, j’étais la seule personne qu’il connaissait. Je redescendis aussitôt en vitesse et allai au bar commander une nouvelle bière. Enfin deux. Ensuite, je sortis mon stylo et écrivis sur l’une d’entre elles.

« Sorry ! »

Je ne sais pas si cela allait suffire mais je devais tout au moins essayé. Lui payer une bière serait toujours mieux qu’un café qui ferait trop cliché. Je n’étais pas un cliché et lui non plus. Nous étions tous les deux ; deux adultes qui doivent prendre leurs problèmes par la main et les résoudre. Je ne savais pas s’il en avait mais j’en avais en tout cas. Soupirant un bon coup, je montais les marches pour la seconde fois et allai me placer au même endroit où je déposai la bière pour prendre en photos ce bel énergumène. Ensuite, ce fut au tour de Tom. Je le connaissais bien aussi et il articula un « et moi ? » comme pour demander une bière. Je lui fis un clin d’œil et me rappelai les fois où je l’avais trouvé mignon. Mais il avait Madie et elle était plutôt jolie comme fille. Comme la copine de Melchior. J’eus un pincement au cœur en pensant à lui. Je descendis alors et bousculai quelqu’un qui me fit tomber parterre. La bière nous éclaboussait et je me retrouvai trempée.

- Oh ! I’m so sorry for your shirt mister. Can I euh… wash zis ?

Lentement, je sortis un mouchoir mais le type mécontent s’en alla aussi vite qu’il était venu. Dommage, il était plutôt mignon. Stop it Tiffanie ! Tu ne peux pas draguer tout le monde, cela n’est pas possible. Déjà quand j’étais en France, j’avais cette fâcheuse habitude à tout le temps envisager. Envisager sur tout. Dès que je parlais avec un homme, je me devais de voir si je pouvais avoir une relation avec. Quelle conne j’étais. Avec Sacha, cela n’avait pas été pareil. C’était déjà une star et franchement quitte à envisager avec une star, autant que cela soit le batteur de Muse. Lui, il était orgasmique, même plus que Matthew Bellamy, le chanteur. Pensive, je m’assis à une table et me fis resservir une bière. J’étais lasse de toute cette connerie. Les concerts, les groupes et tous ses adolescents qui se prenaient déjà pour des rock stars alors qu’ils n’avaient fait qu’un concert. Un garçon vint me servir un cocktail et je jouais avec le bâton qu’il mettait dedans. Je le tournai dans le sens des aiguilles d’une montre (réflexe ?). Tout me paraissait long. Interminable. Comme une agonie. Je souffrais. Je n’en pouvais plus et je ne sais même pas ce que j’attendais. Lui ? Eux ? La fin. La fin du monde. La fin de toute humanité. La fin de mes souffrances. Une larme s’échappa de nouveau, la traitresse. Plusieurs suivirent et je ne souhaitais qu’une chose : que personne ne vienne me parler. J’avais trop mal et chaque question ne ferait qu’empirer mon état.
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyLun 14 Juin - 4:20

Au fur et à mesure que je chantais, je sentais mon cœur battre très fort, tout ces bruits, ce monde qui n’arrêtait pas de crier, cette musique qui résonnait dans la salle, ça accentuait mon pouls. J’avais un sentiment de peur qui m’envahissait tout à coup. Qu’est ce qu’elle faisait là ? Elle comptait sans doute m’humilier une seconde fois ? Devant les personnes qui sont réceptives à ma musique ? Je ne sais pas si c’est le fait d’être emprisonné par l’adrénaline, mais si elle vient me gifler, je m’empare de la première bière venue et je l’asperge de ce pas.. J’ai beau parler, je suis sûre à 500% que je n’aurais pas le courage de le faire, c’est stupide, mais c’est comme ça, JE suis comme ça. Elle me regardait, sans cesse, j’avais beau essayer de regarder autre chose, c’était impossible… Mais il fallait que je détourne le regard ailleurs, car sinon, je sentais que j'allais être distrait, et je crois que pour le coup c’est fait. Les paroles ne me revenaient plus, oh putain ! Tom et Thomas continuaient à jouer, le public me regardait d’un drôle d’air.. Je suis mort. Pendant que moi, je tentais l’improvisation, Tiffanie… Je me suis souvenu de son prénom, Tiffanie… Tiffanie. Je me le répétais pour bien me l’insérer dans le crâne et ne pas l’oublier, je suis si bizarre, on me frappe et moi je suis là à vouloir lui sourire, voir même lui parler… Je me surprends par moment.

J’avais les yeux fermés, les flashs m’aveuglaient, c’était dingue, si je les ouvrais, je voyais des lumières de partout et c’était flou autour de moi. Les photos ne seront pas tellement réussies, désolé. Le petit groupe de photographe du bar était là, c’était comme au gibus, ils se mettaient carrément devant la scène, presque dessus d’ailleurs (vous gênez pas c’est permis… ) et ils immortalisaient ce merveilleux moment, un moment inutile où j’ai les paupières fermées, ils seront cools les clichés tien ! Ma vue allait mieux, il était préférable que mes yeux soient ouverts, ça fait légèrement con d’avoir un air d’endormi.

« I will Survive... Yé ééééé »

La chanson était enfin terminée, que des applaudissements, agréables, sincères. En me retournant vers Tom, il me fit un regard étrange qui voulait dire « Mec t’as foutu quoi pendant la chanson ? » Je souriais comme un con, pour lui faire comprendre que l’improvisation sauve des vies parfois, je positionnais le micro sur son socle et j’allais vers Tom pour discuter de la seconde chanson, à l’unanimité, c’était « mon café » ! D’après les nombreux messages que je reçois sur mon compte facebook, cette chanson est appréciée de tous, mais Paris, c’est pas Dublin, ils ne doivent pas la connaître vraiment mais elle me représente énormément. Lorsque j’invite des amis à boire un café, c’est toujours la même chose, c’est eux qui me le payent, c’est tellement minable, mais à la fois, ça fait, mon charme.. Des groupes sont crées « pour que Sacha Page paye son café » tout le monde est au courant. Dans un sens, c’est cool !

« Merci beaucoup ! la seconde chanson de ce soir c’est une de mes compos’ intitulée « mon café » j’espère qu’elle plaira autant aux parisiens qu’aux Dublinois »

Je me mis à rire discrètement, j’entendis Tom faire son précieux « 1 , 2 , 3 » avec ses baguettes, et la chanson pouvait commencer. Les paroles défilaient rapidement, j’adorais ma chanson. Mon regard se reposa sur Tiffanie, qui s’approchait de plus en plus de la scène… Oh merde. Elle s’avançait et elle posa, à mes pieds, mon briquet ?! Tout à coup, le texte ne sortait plus, je regardais sa main reculer qui se posa sur son appareil photos, bon.. Ok, prends-en autant que tu veux, aveuglé une minute de plus, c’est pas si grave que ça. La chanson reprit de plus belle, j’étais mal à l’aise, j’avais des trous sans arrêt. Je souriais rien qu’en pensant à ce qu’elle venait de faire.

« Cose I will make you pay... MON CAFE ! »

C’était super sympa ce moment, en temps normal, les parisiennes reprennent le refrain avec moi, mais bon, cette fois ci, à Dublin, non. Quelques secondes plus tard, elle revint m’apporter un verre, un beau verre de bière, qu’a t-elle ? Aimable comme tout ce soir… avec moi, le mec qui a renversé une tasse de café entière sur son roman où elle y a passé 3 ans de sa vie, comment fait-elle pour me pardonner ? Je pris le micro dans une main et je m’emparai de sa bière, lors de la chanson, il y’a un gros moment de pause, j’en profite… J’étais prêt à toucher le rebord du verre entre mes lèvres, lorsque j’aperçus un écrit dessus. A cause de la buée que j’avais fait apparaître avec mon expiration, je ne voyais plus rien… Merde, oh fait chier. Là, franchement, je suis dégoûté. Malgré tout, je lui lançau un sourire (charmeur ?) pour la remercier pendant qu’elle me prenait en photo. J’étais touché. (…) Pour la remercier, d’une manière ou d’une autre, j’eu une idée assez enfantine.

« Cose I will make you paye… Ma bière »

Lorsqu’elle descendit les marches de la petite scène, l’un des photographes la renversa. Sa bière éclaboussa de partout, sur elle, sur moi (« merci » ?) et sur Tom.. Thomas était épargné, chanceux, qu’il joue au loto ce soir. J’en avais partout sur mon jean, je préférais interrompre le concert 3 minutes, car là, j’avais vraiment une allure pitoyable.

« Allez commander de quoi boire, c’est l’heure de la petite pause ! Merci »

J’étais partie dans les minis coulisses, pour faire partir cette foutue tache de bière, par chance elle s’atténuait au fur et à mesure que je frottais. C’est déjà pas si mal. Tom alla se chercher une vodka, pendant que moi, je sortais de la petite pièce. Mon regard prit l’initiative de chercher Tiffanie dans la salle, de dos, on aurait dit qu’elle était assise à une table, toute seule, par galanterie, je voulais aller la voir, et la remercier… Mes jambes m’en empêchaient, c’était bizarre cette sensation que je me procurai tout seul lorsque je pensais à tout ça… Elle voyait rien, forcément, et j’allai vers elle, à moitié paniqué. Je mis ma main sur son épaule et je souriais dans le vide, puisque ses bras étaient face à moi.

« Merci beaucoup pour la bière… C’était très sympa… »

Je vis juste sa tête se tourner vers moi, ses yeux étaient larmoyants, elle pleurait… Qu'avait-elle ? Consoler, le seul mot qui me vint à l’esprit. J’inspirai un bon coup, et je m’assieds à côté d’elle complétement perturbé et suprit par ce que je venais de faire... Lui parler.

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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyLun 14 Juin - 5:22

Décharge électrique. Quand il toucha mon épaule, c’est le sentiment que cela me fit. Je ne me sentais pas bien du tout mais il était là. Je sursautai à son contact. Mon cœur eut un raté et je me tournai vers lui. Mes yeux étaient rouges. Je me sentais minable. Je voulais me lever, partir et ne plus revenir mais pour aller où ? Dans mon appartement avec mes livres ? Non merci. Je préférai encore rester avec lui. Lui. La seule personne qui comptait à mes yeux maintenant. Je ne pouvais pas le nier. Je ne pouvais plus le nier. J’étais très attirée par Sacha Page et me voilà qui envisageait encore. Putain de bordel de merde ! Je pris ma tête entre mes mains et essayai de reprendre mes esprits. Quand il prit la parole, cela fut une nouvelle décharge et j’en tombai de ma chaise. Quelle cruche ! J’étais à terre, sur mes fesses en train d’en presque rire avec un mec qui avait fait la Nouvelle Star et dont j’étais irrésistiblement attirée.

- Mais de rien mon cher, répondis-je en me remettant sur pieds. Je devais me faire pardonner pour la gifle.

Je me relevai et touchai sa joue comme pour essayer de voir s’il restait des traces mais cela faisait plus d’une semaine. Prenant conscience de mon geste, je me retirai ma main et me mis à rougir une nouvelle fois. Mes yeux étaient secs et je me sentais bien. Je fermai les yeux et eus une idée. Voyant que le message qu’il y avait sur la bouteille était effacée. Je me levai, pris mon stylo, m’agenouillai devant Sacha et décapuchonnai mon stylo. Ensuite, j’empoignai mon bras.

- N’aie pas peur. Je ne vais pas te l’arracher.

Ensuite, je traçai de mon écriture ronde « Cause I will make pay mon café ». Et par la suite, un gros « Sorry ! ». Puis, j’esquissai un sourire et lui déposai un baiser sur la joue avant de ressortir mon monstre d’appareil photo pour remonter sur scène en prendre une ou deux des autres groupes. Sur scène, je faillis me casser la gueule encore une ou deux fois. Puis, je passai au bar où je croisai le mec sur lequel j’étais tombée et qui m’insultait de « Pouffiasse. » Dégainant plus vite que mon ombre, je lui collai une baffe dans la figure avant de retourner voir Sacha.

- Il m’a insulté de pouffiasse donc l’a entièrement mérité celle-là, dis-je en regardant mes chaussures et comme pour me justifier.

Je ne savais pas si son regard était bienveillant ou accusateur mais je n’osai pas le regarder dans les yeux. Je ne voulais pas. J’avais peur. Peur de son regard émeraude (comme le mien tiens !), peur de ses traits si fins, si gentils. Que j’avais touché. Brutalement. Mes cheveux partaient dans tous les sens et je devais ressembler à un porc épic mais cela n’est pas grave. Je me les ébouriffai encore plus avec ma main gauche et avalai une gorgée de bière avant de fouiller dans mon sac pour en sortir une cigarette.

- Cause I will make pay my cigarette, m’exclamai-je en riant. Elle est indémodable cette chanson, tu peux le faire avec tout. C’cool !

Je pris sa main et plusieurs filles nous dévisagèrent comme ci elle n’en revenait pas qu’un canon pareil soit avec moi. Ah mais grand dieu que j’aimais bien la provocation alors elles allaient être servies ces dernières mais une fois ma clope finie. Je ne voulais pas gâcher le moment, pause clope.

Une fois à l’air libre, j’inspirai un bon coup et levai la tête vers le ciel. Il pleuvait. Cela n’était pas un problème. Je me mis à l’abri et fis de même avec Sacha en l’attirant vers moi. Nos corps n’étaient plus qu’à quelques centimètres et je sentais l’alcool que j’avais ingéré me monter à la tête. Tout cela me tournait et je m’agrippai à Sacha pour ne pas tomber.

- If you want, you can kissing me, lâchai-je absente en me rapprochant un peu plus de lui.

Je plantai mon regard dans le sien et allumai ma cigarette. Tirant une bouffée, de l’eau nous tomba dessus. En deux secondes, je fus complètement trempée. Grand dieu qu’il était beau. Alors, je m’approchai encore plus jusqu’à effleurer ses lèvres tout doucement. Plusieurs filles se mirent à glousser et le fait d’avoir été entreprenante me gênait encore une fois de plus. J’avais envisagé, j’avais tenté, joué avec le feu et me voilà dans une impasse. Soit il y répondait, soit il me brisait. La pluie cessa petit à petit et quelqu’un m’appela pour me dire qu’on attendait après moi.

- Je suis navrée… je dois y aller. On se revoit à l’intérieur.

Je regardai en arrière, le regardant avant de rentrer. Une dernière fois. En attendant de savoir s’il allait répondre à mon baiser ou s’il allait continuer à chanter. Il est vrai que je n’étais pas une J. Je ne lui ressemblais en rien. Et mine de rien, je fis ce que je savais faire de mieux. Je me remis à pleurer.
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyMar 15 Juin - 4:18

Par ma main, ma simple main, elle sursauta soudainement. Qu’est ce que je pouvais procurer aux gens ? Aux filles, surtout. Le moindre contact surprend, était-ce parce que j’étais Sacha Page ? Je ne l’espère pas, vraiment pas, sinon un sentiment de déception m’emparerai, j’en suis sûre et certain. Lorsqu’elle me regardait, je voyais ses yeux rouges, gonflés, par les pleures, sans doute. Le concert n’était pas terminé, il me restait trois chansons à chanter, j’avais plus envie tout à coup, c’était intéressant là. Pendant qu’elle regardait ma main, moi, je jetais un coup d’œil de la porte vitrée du bar, il pleuvait, comme c’est génial ! J’ai l’impression d’être en automne, alors que nous sommes bientôt en été. J’aime la pluie mais légèrement, là c’était vraiment à forte dose. Tout en regardant ce « sublime » temps pluvieux, j’entendis un sacré bruit… m’okay ! Elle venait de tomber de sa chaise, mais fortement, le dossier était retourné, quelques personnes du bar se retournèrent pour rire discrètement, j’avais un air lunaire, je me rendis compte deux minutes après (une fois qu’elle était debout quoi !) qu’elle était tombée à la renverse. (…) Je rêve où elle venait de dire « me faire pardonner pour la gifle » ? Je dirais « LES gifles » il y’en avait deux. La seule réponse que je pouvais lui donner, c’était un tendre sourire, rien de plus, ma voix était coupée lorsque je sentis sa main me toucher la joue, je m’emparai d’un frisson, voulait-elle vérifier si j’avais toujours la trace de sa bague sur le long de la joue ainsi que le claquage de sa main ?

« Tout est partie, tu sais ? »

C’était agréable après tout, j’étais bien et elle aussi. J’avais gâché trois ans de sa vie pour avoir comme récompense une jolie paire de claques, une semaine à peine écoulée, la voilà qui m’offre une bière, me rend mon briquet et me caresse la joue. Je ne comprenais pas grand chose à ce qu’il se passait, mais je préférais arrêter de me poser toute ces questions, aux quelles je n’allais avoir jamais de réponses. Pour me rafraîchir un peu la gorge, j’avalais une gorgée de bière fraîche. Je regardais le verre, pas moyen de déchiffrer son petit mot, j’avais beau le tourner dans plusieurs sens, illisible, malheureusement. Elle se leva, brusquement et s’empara de mon bras en me remontant ma manche… euh ?

« J’ai pas peur » dis-je en souriant.

C’est pas que j’étais craintif dès que l’on me touche, mais je me demandais vraiment ce qu’elle voulait me faire. Je vis qu’elle tenait un stylo dans son autre main. La mine de celui-ci arriva sur mon avant bras, et elle commença à écrire une phrase, malgré que j’étais à l’opposé de son écriture, je n’arrivais pas à lire, mais j’essayais tout de même, histoire de m’occuper le temps qu’elle terminait. Je tournai la tête pour chercher Tom, il était assis avec Marie, sa petite amie, sur la scène, il me lança un regard et applaudit de plus belle tout en me lançant un clin d’œil. Je me disais bien que les ragots allaient commencer, surtout venant des « fans » mais bon, je les acceptais malgré tout, je ne pouvais rien y faire, à part couper leurs langues pour qu’elles se taisent ? Il resterait l’écrit, devrais-je leurs couper les mains ? Tss.. J’ai des idées tordues parfois, mais je dois me faire à cette vie, aux rumeurs, que serait une vie sans persiflages ? Tiffanie avait terminé d’écrire, je mis mon bras face à moi et je pouvais lire « Cose I will make you pay mon café… sorry. » Adorable, non vraiment cool ! Ca me faisait chaud au cœur, elle connaissait les paroles et elle voulait terminer cette sublime phrase de ma chanson par un mot d’excuse, que demander de mieux ? J’étais touché. Les nanas me regardaient avec un air « nous aussi on veut écrire sur ton bras » Oui mais non. En rangeant son stylo, elle partit se diriger vers la scène, oh non, il faut que je reste seul ? Très bien. J’étais de dos, je ne voyais strictement rien, je remontais ma manche, et je faisais des cercles sur mon verre, c’est pénible de se dire que pleins de personnes me considère comme une star, je suis un mec de 19 ans, j’aime pas les personnes qui en font de trop, elle, elle était cool, elle ne se prenait pas la tête et était naturelle, et j’aimais ça !

Quelques minutes après, j’entendis une injure sortir d’un gars, je détournai la tête par curiosité… et je vis Tiffanie lui coller une belle baffe, j’étais en train de rire dans mon coin, et je me mis à applaudir pendant une demi seconde, c’était énorme ! Les gifles c’était sa spécialité, j’en sais quelque chose… Elle revint vers moi assez remonté contre ce type, qui ressemblait à l’un des photographes.

« Ouais ! C’était excellent. T’y vas franco, c’était pas mal. »

Réponse de merde. C’est juste après avoir parlé que je me rends compte des conneries que je peux sortir. Je la regardais tendrement, sans rien penser. J’avais l’impression que ses yeux étaient de la même couleurs que les miens, nous avions beaucoup de points communs en première vue, elle aimait le café, mes chansons, les clopes. C’qui est cool, c’est que sa sincérité me plaisait, énormément. J’esquissa un sourire en entendant le petit remix de ma chanson de sa part, craquant.

« Merci ! J’aime beaucoup, moi aussi »

Bordel, soudainement, elle me prit la main. Là, j’avais peur, je sentis tout à coup une boule au fond de mon estomac, j’angoissais voir pire, j’étais mal, si mal, je voulais partir en courant et retourner à Paris, et ne plus jamais la revoir… Mes jambes flageolaient, jamais on ne m’a prit la main sans raison, jamais des filles ne m’ont regardés comme toute les groupies du bar, avec dégoût, elles la trouvaient moche, je la trouvais jolie, pas autant que J mais elle avait quelque chose qui m’attirait assez. Nous étions dehors, il pleuvait à cœur joie ! J’étais trempé, complètement arrosé de la tête aux pieds, waw l’allure ! Elle se tenait à moi, fortement, mes yeux étaient plissés par l’eau qui tombait dessus, mes cheveux étaient complètement plats, aïe. Elle me sortit soudainement une phrase… Qui me laissa pire que perplexe, j’étais surpris, pourquoi m’avait-elle dit cela ? J’étais perturbé PUTAIN c’est pas vrai, que m’arrive t-il bon dieu, j’avais la gorge nouée. Elle s’approchait de plus en plus de mon visage, j’étais paniqué. Cela faisait deux longues années qu’on ne m’avait pas fait cela, elle devait être à 8 centimètres de mes lèvres, plus elle était proche, plus je fermais les yeux, en laissant ma bouche légèrement ouverte, ma respiration était haletante.

Quelqu’un interrompit ce moment en l’appelant, j’étais surpris de ce que j’allais faire, accepter son baiser, j’étais dos au mûr, bouche bée, je regardais à peine le type qui l’avait appeler, ma tête faisait « gauche, face, gauche, face… » Elle s’excusa du fait qu’elle devait retourner à l’intérieur, ma seule réponse ? Un hochement de tête, minable. Je devais être minable, sur ce coup, j’avais l’allure d’une statut, je ne bougeais même plus. (…) J’eu un flash back, tout ce que j’avais vécut avec J, tous les conseils de mes amis sur les filles, la scène qui venait de se passer, mes yeux étaient grands ouverts.. Je me sentis mal, pourquoi ? Je ne savais pas, c’était horrible, pénible, désagréable et pire, je voulais partir, et j’allais le faire, c’était moche de laisser ce beau monde en plan, mais là, je ne pouvais rester, une seule phrase sortit de ma bouche, j’hurlais son prénom à pleins poumons.

« Tiffanie attends ! »

Son ami était rentré, il ne la voyait pas, tant mieux, elle se retourna vers moi. J’avançais, complètement ailleurs, ce n’était pas moi qui venait de l’appeler, c’est mon cœur, lui seul, si j’étais sûre d’écouter ma conscience, je n’aurais même pas accepter tout ce qu’il venait de se passer. Je marchais vers elle, pétrifié. Pétrifié de quoi ? C’était une fille, tout simplement. Je peux constater que la phobie des hommes, c’est les femmes, lorsque tu ne sais pas quoi faire, dans un cas comme le mien.

« Je vais partir, je reviendrais peut-être après, mais je vais prendre l’air, marcher un peu »

Partir, partir ! Oui, prendre une bouffé d’air frais, se recevoir l’eau sur la gueule, comme dans les films, le gars largué par sa petite amie qui ne sait plus quoi faire à part fuir, fuir la réalité de la vie, elle me tendit sa joue, pour que l’on se fasse la bise… Une bise, deux bises, mon visage tourna de lui même vers la direction de ses lèvres… Elles étaient touchées, c’était humide grâce à l'eau de pluie. Mes yeux se fermèrent seuls, comment j’ai pu faire ça ? Comment le cœur peut-il ordonner de faire ça ? Qui lui a ordonner ça ? Moi ? Non jamais… les sentiments, peut-être...

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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyMar 15 Juin - 17:14

« Tiffanie attends ! » L’entendre crier mon nom, quelle jubilation. Je me retournai et envoyai de l’eau dans la figure de quelqu’un qui était derrière moi. Oups ! Encore des insultes, je levai les yeux au ciel et faillis encore rétorquer quelque chose quand Sacha me dit quelque chose. Comment ça il partait ? J’avais encore fait quelque chose de mal ? Je m’étais encore trompée ? J’aurai du attendre ? Toutes ces questions qui se bousculaient dans ma tête faillirent me faire pleurer à nouveau mais je me contrôlai. Je devais me contrôler. Je n’avais pas pleuré autant depuis un moment. Depuis… depuis mon départ de France. Je lui tendis mes joues pour lui faire la bise comme il en aurait été coutume. Mais il se pencha encore plus et toucha mes lèvres. Mon dieu ! Sacha Page venait de m’embrasser. J’écarquillai les yeux, incapable de dire quoi que ce soit. Mon téléphone vibra et je le sortis pour voir que c’était mon ami qui s’impatientait à l’intérieur. Nom de dieu ! Le boulot. Sacha ? Le boulot ? Sacha ? Le boulot ? Ok. Respire ! Calme !

- Sacha wait !

Je partis en courant le rejoindre et l’aggripai par le bras. Un peu trop fort ? Non. La panique. Panique ! Panique ! Panique ! Je ne savais pas ce que j’allais faire, je n’en avais aucune idée mais cela n’est pas grave. Je le ferai quand même. Je devais le faire ou je le regretterai toute ma vie. Enfin quand même pas. Mais pour un bon moment. Je me mis alors sur la pointe des pieds (j’aurai du carrément monter sur un escabeau) et capturai ses lèvres dans un plus long baiser. Faisant ressentir toute l’intensité des sentiments, j’en oubliai mon portable qui vibrait, mes amis qui hurlaient et les groupies (or not, nous étions à Dublin, il ne devait pas avoir tant de fans que ça) qui nous regardaient. Lui. Moi. Je me retirai alors haletante après une minute ou deux et le lâchai.

- Reviens-moi !

Je le regardai partir et me souvins qu’il n’avait pas mon numéro de téléphone. Merde ! Quelle conne. Tant pis. Je reviendrai alors ou peut-être qu’il reviendra ce soir avant que je ne parte. Maintenant que la soirée avait bien commencé, je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. Plusieurs filles parlaient avec des autres musiciens et une musique de fond résonnait. J’entrai alors et un gars arriva, m’agrippa le bras et m’emmena à l’étage. Sur la porte, on pouvait voir « réservé aux employés » et je fus admise par une bande de mecs qui se gueulait dessus. Je n’arrivai pas à comprendre mais il était question de mauvais réglage, « informatique de merde » ou encore « bande de sales cons qui ne savent rien faire ».

- Shut up ! hurlai-je finalement en sortant une cigarette.

L’un des irlandais me fit remarquer que c’était interdit aux fumeurs ici et je l’allumai en lui rejetant la fumée de cigarette dans la figure. Fuck off jackass ! J’en avais marre de leurs conneries. Toutes les semaines c’était la même chose. Ils n’arrêtaient pas de se gueuler dessus et je ne comprenais jamais rien. On faisait appel à moi uniquement parce que j’étais une geek et que je m’y connaissais plutôt bien en informatique. A Paris, je ne m’en sortais pas trop mal mais là, c’était carrément mieux. Avec mes livres, j’avais gagné une somme colossale d’argent et je m’étais payé des stages informatiques à plus de mille euros le stage pour pouvoir me perfectionner.

L’un des garçons me montrait l’ordinateur en hurlant des insultes et je le poussai un grand coup pour regarder de quoi il s’agissait. Il avait foutu le système en l’air. Et je suppose qu’il y avait la programmation de la soirée et tout le reste dessus. Bande de sales dicks ! Décidément, ils n’iraient pas loin sans mes services. Je m’assis devant l’ordinateur, oubliant Sacha (et notre baiser) pendant plus d’une demi-heure puisque je ne me concentrai que sur l’ordinateur. Comment avaient-ils fait pour tout niquer ? Le système entier était planté. Cela me rappelait comment un ami avait planté le PC du père de Cécile en inversant l’affichage de l’écran qui n’était plus verticale mais horizontale. Là, le système était carrément planté et je ne savais pas trop comment faire. J’essayai tous les codes que je connaissais, tous, sauf un. Des chiffres s’affichèrent sur l’écran, défilèrent devant moi. On se croirait dans matrix. Allez donne moi le code d’erreur s’il te plait. A la base, je ne suis venue que pour prendre des photos par pour réparer le système. Cet ordinateur commandait presque tout. Les lumières, le son… L’avenir de cette soirée reposait entre mes doigts experts mais franchement trop de tensions. Il aurait fallu me donner tout cela avant que je puisse l’emmener chez moi pouvoir travailler tranquillement. Imbéciles de musicos de mes deux qui ne savent pas se servir d’un ordinateur. Ils avaient niqués le code bipolaire. Quoi que ?

« 000 111 00 1111 00000 111111 »

Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? J’immobilisai le code deux secondes et regardai les lignes. Quand il manquait des « 0 » c’était comme ci le système était prêt à imploser. Il fallait que je retourne chez moi chercher la carte magique qui réinitialisera le système pour pouvoir lancer le programme. L’un des types me demanda combien de temps cela pouvait prendre.

- I don’t know. Vous avez niqué la bande passante bande de gros nazes.

Cela faisait un quart d’heure que j’étais dessus. L’opération allait prendre en tout, une trentaine de minutes (comme je l’avais précisé plus tôt) et j’en avais pour cinq minutes à aller chez moi. Je pris mon sac, mon appareil et toutes mes babioles pour détaler en cinq minutes. Courant à en cracher mes poumons, je traversai le pub pour sortir dans la rue. Hum, génial. Il pleuvait encore. Tant pis. Il ne faisait pas beau et je serai complètement trempée. J’allais demander une rémunération. Et je doublerai la somme. Je voulais l’iPad. J’aimais bien cette machine fascinante. En traversant la rue, je faillis me faire renverser par une voiture mais je m’en fichai. Il me fallait cette foutue carte. Je savais où elle était, enfin, si Lucy ma colocataire ne l’avait pas rangé. J’entrai chez moi comme une furie et vis que mes bestioles n’avaient pas bougé. Je traversai tout cela à grandes enjambées et trouvai la carte en dessous d’une pile de dossiers considérables. Quel bordel !

Allez hop ! Au pas de course, je repartis aussi sec et arrivai dans le Johnnie Fox’s Pub complètement trempée. Pire qu’un chien. Il faisait vraiment moche dehors. Un éclair traversa le ciel et je m’inquiétais pour Sacha. Sacha. Ses beaux yeux, ses beaux cheveux. Il était sublime, gentil, chantait bien et embrassait bien. Merde. Le mec idéal. Mais pourquoi est-ce que je me sentais mal. Il n’avait pas l’air à l’aise. Prise de sueurs froides. Je montai à l’étage et demandai à ce qu’on m’ouvre. Tout le monde criait à m’en faire exploser le crâne. Alors, je mis mes écouteurs et la musique à fond. Ensuite, j’insérai la carte dans le lecteur de carte (heureusement quelques ordinateurs en possédaient encore et ceux-ci en étaient pourvus, merci Maman). Le programme se mit en marche et j’essayai de repérer une quelconque erreur. En bas, tout le monde cherchait Sacha, pendant que je me démenai à essayer de sauver leur putain de soirée à laquelle je ne voulais pas aller.

« 000 111 0000 1111 00000 111111 »


Je stoppai le processus et vis que tout était en ordre. Trente minutes. Mon record personnel pour reformater un système. Windows se remit en marche et je relançai le programme de gestion des tâches. L’informaticien chargé de surveiller la soirée poussa un hurlement de joie et le mec me tendit une liasse de billets que j’empochai sans dire un mot. Merci Chaz, tu es adorable. Je connaissais bien les gérants Carmen et Chaz qui étaient un jeune couple qui venait de se marier. Cute. Mais quelque chose clochait chez eux. J’empochai les billets (le travail au noir, ce n’est pas cool) et partis en bas. La musique avait repris et tout le monde chantait et dansait. J’avais sauvé leur putain de soirée.

Un des potes de Sacha vint s’assoir en face de moi et me tendit une bière que j’acceptai avec un sourire. Je ne me souvenais plus de son nom. Merde ! Il avait amené toute sa clique ou quoi ? Mais non, je me souvins que le type n’était que son bassiste, David. J’attendais que Sacha revienne, s’il revenait. Je ne sais pas combien de temps j’allais rester là. Dix minutes ? Vingt minutes ? Une heure ? Les groupes continuèrent à passer et je sortais de temps en temps prendre l’air. Les cigarettes dans mon paquet diminuaient. Quand j’arrivai à cinq, je sortis une dernière fois dehors pour en fumer une quand je rentrai dans quelqu’un.

- I’m sorry.
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyJeu 17 Juin - 2:37

Après ce moment, mes jambes reculèrent, je regardais le sol, puis elle, puis le sol, jusqu’à que je prenne l’initiative de me retourner et partir, enfin m’en aller, commencer ce fabuleux trajet sous la pluie. En repensant aux périodes « amoureuses » de ma vie, je n’ai jamais vraiment embrassé de filles sans raison, je ne la connais pas, nous nous sommes vus pas plus de deux fois, et ça a été un contact électrique, si je ne pus dire. La pluie tombait à forte gouttes, je les sentais ruisseler sur mon visage en traversant mes cheveux. Mes lèvres étaient complètement trempées, lorsque je passais ma langue sur elles, j’arrivai à avaler un soupçon d’eau… Le goût de l’Evian version périmée de l’an 1930… J’avais horreur de l’eau de pluie, mais comme un con, il fallait que je continue malgré tout, bref ! Je commençais à entamer le trajet lorsque j’entendis Tiffanie m’appeler, oh non… Non mais là, je regrette mon geste, pourquoi l’ai-je embrassée ? Minable, gentil Sacha, retourne toi. Elle arriva vers moi en courant et me tira le bras, arrache le moi, je dirais rien… Elle était face à moi, enfin, avec quarante centimètres en dessous et se mit sur la pointe des pieds. Elle regardait ma bouche sans arrêt, c’était… pas stressant, mais presque. De plus en plus, elle s’avançait vers moi, oh merde ? Elle me mordit la lèvre supérieur et me ré embrassa. Mes yeux restèrent ouverts pendant quelques secondes, mais se fermèrent tout seuls, j’avais une sensation de légèreté, mais je n’étais pas vraiment à l’aise, c’était étrange. Nos nez se touchaient, du moins, leurs extrémités. Elle me mordillait mes lèvres parfois, j’adore… Moi, je ne bougeais pas tellement, je suis le genre sensuel (avec modération) avec mes petites amies, j’aime les bisous, les câlins.. Mais étant donné, que là, Tiffanie, je ne la connaissais pas, me lâcher était impossible, je me suis surpassé en l’embrassant comme ça, en temps normal, ça ne m’arrive jamais de faire ça. Elle se retira délicatement en me lâchant le poignet, c’est pas pour ignorer le fait que je n’ai plus l’habitude de ça, mais elle embrassait très bien et je n’avais pas reçu de baiser depuis un sacré bout de temps. Après notre jolie embrassade, je décidai formellement de partir, c’est d’ailleurs chose faite, je commençais à marcher, dans mes pensés. La serpillière trempée que j’étais avait besoin de se dégourdir les jambes, la rue « Sésame au Roi » me donna l’impression d’être à plus de trois kilomètres du bar, je ne savais même pas où j’étais, mais, me faire oublier, m’oublier moi, me faisait du bien, j’espérais juste retrouver mon chemin pour revenir.

La pluie était dense autour de moi, sur moi, chaque pas que je faisais, s’enfonçaient dans les grosses flaques d’eau qui n’avaient en guise d’écart entre chacune d’elles, même pas un mètre. Tête baissée, mains dans les poches, j’avais l’impression d’être le dernier habitant de Dublin, strictement rien, strictement personne, simplement la lune me fixait du ciel… La nuit, la pluie. Rien que de penser à ce temps déprimant me rendait encore plus mélancolique. J’étais entouré de maisons… Quel joli cliché, tout était autour, et moi au milieu, histoire de faire un peu d’ironie et d’analyser ma situation d’une manière métaphorique… J’étais le café, le liquide seul, l’homme seul totalement désemparé, et tout le reste était la tasse de porcelaine qui m’étouffait à me faire mourir. Je voulais changer d’endroit, aller sur un trottoir proche de la route par exemple, j’eu une soudaine envie de me regarder, juste pour voir quel tête et allure je pouvais donner, j’avais déjà fait mon point rien qu’en regardant mon jean. De loin, je vis deux lumières arriver à toute blinde, une voiture sans aucuns doute. Le bord de la route était vraiment étroit, même pas un mètre, je ne pouvais pas aller autre part, excepté à plusieurs enjambés plus tard, mais ça serait fichu, le bitume était inondé, la bagnole arriva à toute vitesse sur le côté.. Le résultat ? Les roues avaient fait une sorte de renvoie avec l’eau, et c’est moi, moi seul qui reçut le mini tirent en plein sur la gueule… Merci saloperie de voiture ! Putain, j’étais trempé, bordel, j’en ai marre, mon état était pitoyable, la grande image du gars célibataire marchant sous la pluie se faisant arroser par une foutue bagnole, ça me rappelle pleins de films que j’ai vu étant gamin avec ma mère, j’étais le héros ! Je secouais mes jambes, mes mains, mes bras, mes pieds… Pas le choix, je devais rentrer pour éviter d’attraper la crève. Je trottinais dans le sens inverse, je retraçais la route, les maisons pour ensuite me diriger vers le parc pour après retourner au bar.

Je freinais le rythme, mon regard se reposa sur mes pompes, mais j’entendis des pas devant moi, je relevai la tête… Yeah ! Un joli petit couple main dans la main, le gars portait le parapluie pendant que sa copine s’endormait sur son épaule, ils passèrent devant moi en me dédaignant d’un air « wesh mec tu sors d’où ? des égouts ? » En même temps connard, t’as un parapluie et moi pas… Même à plusieurs pas devant eux, je les tendais jubiler, se foutre de moi… D’un côté j’étais heureux qui ne m’ai pas reconnu. Il a peut être raison, après tout. J’étais pratiquement arrivé au bar, j’entendais de loin, les cris, l’ambiance merdique (oh que c’est méchant…) Je voyais les gens sortir, j’étais proche d’un arbre, je me mis derrière celui-ci lorsque je vis un groupe de jeunes passer devant… Misère, seigneur, j’entendais des choses tellement horrible à mon sujet, que j’avais envie de me foutre une balle dans le crâne « Putain je suis venue pour lui, et le mec se tire sans prévenir et nous abandonne ! Franchement, je ne veux plus entendre parler de lui… » Ils avaient tous raison, je me soumettais à leurs injures, leurs critiques, je n’avais pas à partir comme cela. Je sortis de ma fabuleuse cachette, et je m’approchais de la porte, comment allait-il réagir tous ? Ils allaient sans doute m’engueuler puissant. Je chantonnais discrètement une de mes chansons de Baltard.

« Je veux vous parler de l’arme de demain… Enfantée du monde, il en saura la fin, je veux vous parler… »

L’arme c’est un beau flingue que je me plante dans la tempe, j’avais si peur de leurs réactions, que je préférais me cacher, je commençais à stresser, mon dieu. Carrément dans les choux, je ne voyais pas où je marcha, et je rentrai dans quelqu’un qui automatiquement s’excusa, l’idée qui me vint en tête, imiter une voix, pour éviter de reconnaître la mienne, oh putain, que je crains.

« Désolé ! Je.. Pas fait exprès… »

Je marchais à pas de velours vers l’entrée, pour pouvoir aller me changer une seconde fois… Je me cachais le visage avec le col de ma veste, tu parles qu’on me reconnaîtrai, déjà par ma taille, t’as comprit que dans ce bar, t’en as qu’un qui fait 1m95… Moi. J’entendis une voix m’interpeller… Bon et bien, cette fois-ci je ne passerai pas inaperçue. Que la chance soit avec moi, pas Tiffanie, pas Tiffanie…

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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyJeu 17 Juin - 3:25

J’entendis une voix s’excuser mais je n’avais pas vraiment envie d’être polie. Pas du tout. J’étais de mauvais poil. J’avais fini par embrasser un mec que je n’aurai pas du embrasser, j’avais fini par réparer un ordinateur et tout cela en une soirée. J’étais naze et dans tous les sens du terme. Je ne voulais pas me remettre à pleurer. Je ne voulais pas et pourtant j’avais les larmes aux yeux. Quelques amis à moi venaient d’arriver et je partis les saluer au dehors. Certains me posèrent des questions auxquelles je ne voulais pas répondre. D’ailleurs, je restai muette comme une carpe. Moi si bavarde d’habitude. C’est là, en plein milieu de la cour, trempée que je me rendis compte que je refaisais la même erreur qu’à Paris. Qu’en France. J’avais quitté le pays pour fuir toutes ces conneries et me voilà à me reprendre la tête avec un mec. Je me mis à rigoler et regardai un de mes potes qui arquait le sourcil. T’inquiète pas mec ! J’en avais marre de me prendre la tête avec tous ces cons qui se croyaient malins parce qu’ils avaient quelque chose entre les jambes. Je voulais m’amuser. Je voulais me saouler. Alors je fumai mes dernières cigarettes et entrai dans le bar.

Il faisait sombre dans ce bar et le groupe était carrément nul. Je fis une espèce de grimace et m’avançai. J’étais trempée jusqu’aux os. Je vis qu’un grand bonhomme d’environ un mètre quatre vingt quinze venait de revenir. Bon retour parmi nous, Sacha. Si j’irai le voir ? Non ! Je n’en avais pas envie. Là actuellement, j’étais naze et je contemplai un de mes potes qui me souriait. Il avait compris le fond de ma pensée. Nous restâmes un moment à nous dévisager quand soudain, j’éclatai de rire et il sortit quelque chose de son sac. C’était un sabre laser. En plastique bien sûr. Et il savait que j’en avais un. Donc, ce connard me mettait clairement au défi. Je me précipitai alors sur mon sac et en sortis le mien.

- Tu veux jouer à ça, demandai-je d’une voix forte sous l’excitation, crèves sale sith.

Tout autour de moi disparut et je ne voyais que par ce combat. Nous étions en train de reproduire le combat d’Obi Wan Kenobi contre Dark Vador dans Star Wars. Sauf que j’espérai que c’était celui du trois parce que je ne voulais pas finir comme ce pauvre Ben. Le salaud se défendait plutôt bien et je cherchai à le désarmer. Quand je repris mes esprits pendant un court laps de temps, tout le monde nous observait. Mais allez tous vous faire mettre les Irish Coffee. Il essayait de feinter à droite mais je le contrai. J’avais appris auprès des plus grands maitres Jedi. Big up Cécile ! Et je réussi à faire tomber son sabre. Haha. Star Wars III mon coco. T’es pas encore prêt à vaincre le maitre Kenobi. Je jubilai et lui mis le sabre sous la gorge. J’avais gagné. Pour une fois. Mon pote semblait furieux.

- C’est le jeu ma pauvre Lucette, claquai-je en le prenant par l’épaule pour l’emmener vers le bar, tu me dois un verre.

Un verre ? J’aurai mieux fait de me taire. Il m’offrit la bouteille à la place. Une superbe bouteille de desperados que je m’enfilai en quelques minutes. Je n’étais pas champenoise pour rien. Tout le monde avait l’air déchainé dans le bar et je l’étais aussi. Le DJ (qui avait pris ma place) nous passa du Muse. Oh mon dieu ! Ni une, ni deux, je montai sur scène et pris le micro. Visiblement l’alcool faisait son effet et tout le monde me regardait chanter sur Uprising. J’étais quand même allée les voir au stade de France, cela n’était pas rien. Et en plus, j’avais appris qu’ils étaient à Dublin pour leur casting de merde d’Irish Idol. Et là, cela fit « tilt » dans ma tête. Sacha était là pour faire ce stupide casting. Mais pourquoi pensais-je à Sacha dans un moment pareil ?

- How much deception can you take? Chantai-je en reprenant l’air de MK Ultra.

Tu parles que j’étais déçue. Et conne aussi. Il m’avait surement embrassé pour faire genre devant ses copains et comme une cruche, je m’étais laissé prendre au jeu. Toute cette agitation me faisait mal à la tête et quelqu’un prit le relais quand il s’agissait de chanter. Je descendis en titubant et un de mes amis vint me chercher pour m’emmener loin de cette scène. Je ne voyais plus grand-chose. Je n’étais plus certaine de rien. Mais je devais aller lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. Maintenant. Je savais qu’il avait peur. Je savais qu’il n’était plus habitué aux relations et même sur le point de m’évanouir, je pensais encore à lui donc c’est pour dire… Mon pote s’opposa à me requete et me déposait sur une chaise avant d’aller me chercher un verre d’eau. J’avais du attraper froid dehors pour me sentir mal comme ça. J’avais chaud, très chaud. Et le verre d’eau fraiche me fit du bien. On proposa de me ramener chez moi mais je ne voulais pas. J’étais trop têtue pour ça. Tous mes amis le savaient très bien. Cependant, je sentais la bile remontée et je m’accrochai au bras du copain qui comprit aussitôt. De ce pas, il m’emmena aux toilettes et je m’agenouillai lentement devant pendant qu’il me tenait les cheveux. Mon corps fut pris de soubresauts. J’avais des sueurs froides et je savais alors que j’étais malade. Cela n’était pas qu’un simple petit rhume.

La France me revint en mémoire et je voulais y être. J’étais en train de pseudo crever à des milliers de kilomètres loin de ma famille. Les larmes coulèrent mais pas à cause de la tristesse mais à cause de la douleur. J’avais mal. Mal quand je vomissais et mon ami restait à mes côtés tout le long avant de me donner des pastilles à la menthe parce que rien que mon haleine me donnait de nouvelles nausées. Le temps s’écoulait pendant que nous étions enfermés dans les toilettes et les gens allaient commencer à spéculer. Tout ça parce que j’étais malade. Avec difficulté, je réussis à me lever et le sol tangua sous mes pieds pendant que mon jeune ami me soutint. Au dehors, une blondasse à la gueule de J m’interpella et me demanda si c’était bon. Tu trouves que la gerbe à bon goût toi ?

- Contrairement à ce que tu penses, je ne prends pas goût à me faire vomir contrairement à certaines. Et si ton allusion était sexuelle alors c’est que tu ne connais pas mon ami si présent qui est aussi gay que tu es une salope.

J’avais dit cela avec difficulté et complètement trempée de sueurs. En plus tout ce que j’avais dit était vrai. Mathieu (c’était son nom) était gay. Il était dévoué et je me sentais d’avis à marcher à nouveau. Mon estomac ne sautait plus tout seul en moi et la tête ne me tournait plus autant que ça. Je lâchai donc mon pote et partis vers Sacha.

- Sacha, l’interpellai-je faiblement comme un animal agonisant, je pense que je vais…

« Rentrer » aurait du être le mot qui devait sortir. Mais il ne sortira jamais. Tout dans mon esprit avait fait un 360° et j’étais tombée au sol. Surement trop faible. Restée des heures sous la pluie n’était pas la meilleure des solutions surtout quand on avait une constitution aussi fragile que la mienne. Puis tombée dans les pommes devant le mec que j’appréciais n’était pas la meilleure idée du siècle. Je ne savais pas combien de temps j’étais restée inerte mais quand je revins à moi, j’avais mal à la tête…
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MessageSujet: Re: I will survive   I will survive EmptyMer 23 Juin - 5:00

Par dessus mon col, je levais discrètement les yeux pour regarder la personne qui m’avait soudainement appelé, ce n’était pas Tiffanie ni personne, laissons tomber, se tirer dans les coulisses semblait être le mieux pour moi, je traversais la belle salle qui commençait à se vider, les gens partaient, ils passaient tous la grande porte battante et s’estompaient dans la nuit noire que j’avais malencontreusement tenté d'explorer sous la pluie, qui d’ailleurs se calmait de plus en plus. En voyant tout le monde sortir, je me sentis honteux, démantibulé… Attristé, c’était une sensation pénible, dur surtout. Je préférais me foutre dos au mûr, carrément à côté de la porte, il ne me restait plus qu’à fermer les yeux et faire le sourd, pour ainsi ne pas entendre les injures, les critiques, les regards dévisageant. Je cherchais le bâton pour me faire battre dans un sens, mais c’était la seule place où l’air froid du dehors ne passait pas. Complètement trempé, des baskets aux cheveux, je me pelais ! Si je n’attrape pas la crève, c’est que vraiment j’ai une chance d’enfer ; je n’avais aucune changé, ni même un miroir pour voir ma gueule.. Je me vois mal demander à une fille « j’aimerais un miroir pour admirer ma face ratée de ce soir, tu en as un ? » j’imagine la scène, elle se tire en me lançant un regard de la mort qui tue en prévenant ses amis que je suis fou… Pourquoi ? Comment suis-je devenu comme ça ? J’en avais marre d’être aussi bloqué, c’est mon caractère, ouais, mais n’empêche, c’est désagréable, moi même je trouve ça chiant.

Le peu de personne qui restait dans la salle était dans leurs coins à s’échanger leurs photos, à parler, si je pouvais compter rien qu’en regardant tout ça, approximativement je dirais qu’il reste 15 personnes, c’est pas le vide non plus, mais à Dublin d’après des ragots c’est pire que la dêche, c’est le sous-concert qui ne sert qu’à divertir les personnes ne sachant pas trop quoi faire de leurs soirées, voir même les filles qui cherchent à faire des sortie de nuits entre potes, j’attends pas trop ça, mais bon, c’est mieux que de chanter pour les deux mouches et six moustiques qu’il peut y avoir à chaque concerts de bars musicaux. Je m’avançais vers les coulisses, tout compte fait, je voulais au moins me sécher avec l’aide d’un séchoir, si il y’en a un, mais je ne pense pas, donc tant pis… Je passais ma main entre l’ouverture du rideau qui séparait les minis coulisses de la scène, lorsque soudain, je sentis quelqu’un me tirer brusquement, mon corps fut entraîné d’un coup derrière, je partis valdinguer contre le mur d’en face, j’émettais des sons de douleurs, le banc qui était collé contre celui-ci me servit vraiment pour m’asseoir… Fiouu, ça m’a secoué, mais puissant. J’ouvris un œil péniblement et c’était Tom… Mon Tom ? Le gentil Tom pas brusque qui vient de m’envoyer me chier d’une distance d’au moins six mètres contre un mûr ? (Marie doit avoir raison, je suis trop léger…) Il semblait fâché, si je me reçoit un pin, faudra pas que je m’étonne… Vu comment il est partit, ça risque d’arriver. Je ne suis pas le genre à serrer les poings et à prendre la positions du mec qui est prêt à se battre, c’est trop bête, je ne suis pas bête !

« Putain Sacha, qu’est ce que t’as foutu ? »
« Je.. Je suis sortis.. prendre l’air, j’en avais besoin. »
« Tu t’es tiré dehors pour te balader ? Non mais attends, ça ne t’est pas venu à l’esprit qu’un public était là pour t’écouter ce soir !? »
« Je sais ! J’aurais pas du, mais… »
« Non je m’en fous de ton explication, à cause de toi Emile ne veut plus nous recevoir dans son bar et tu as déçu 95% des gens présents ce soir… »
« De toute façon, j’en ai rien à foutre de Dublin et du reste ! Même de son bar, je veux retourner à Paris, c’est trop compliqué pour moi de quitter mes habitudes, mon Gibus… et.. et je ne suis pas à l’aise ici, et sincèrement on ne s’est pas gêné pour me le faire comprendre ! »
« Tu n’as fait aucun effort, tu t’es tiré au bout de deux chansons comme un voleur sans donner une explication à qui que se soit, même pas à moi ! »
« J’en ai aucunes à donner. »
« Et t’en as sans doute une à donner sur la meuf que t’as embrassé tout à l’heure ? J’te reconnais plus, t’es pas le genre de gars à faire ça ! »
« Une fille de passage, sans importance… Un trop fan.. voilà, c’est ça, une trop fan ! »
« C’est pas ma vie, c’est la tienne, mais tu n’as jamais fait ça… Je te conseille juste de retrouver tes manies parisiennes et de ne jamais remettre les pieds ici, à Dublin tu es le contraire de ce que tu es chez nous, d'habitude. »

Sur ces mots, il me dédaigna et sortit des coulisses, je me re retrouvais seul dans cette petite pièce. Il avait totalement raison, sur toute la ligne, je regrettais chacun de mes gestes que j’ai pu faire ici, du premier… Prendre les billets d’avions et du dernier, ne pas avoir attendu de connaître plutôt que de passer à l’acte, j’ai l’impression d’être pire que minable, et de me faire passer pour le type qui se tape la première nana qui lui passe devant. Je suis certain d’une chose, dès que je rentre à l'hôtel, je fais mes bagages et je retourne chez moi, hors de questions de rester une nuit de plus dans cette ville de merde, tout le monde se fout de moi, comme ci je venais de la lune avec écrit sur mon front « je viens en paix ! » J’en ai plus que marre qu’on me regarde de haut d’un air « Retire tes échasses, c’est pas le carnaval poto ! » J’étais désespéré, j’entendais presque plus personne, pas curiosité, je pris l’initiative de sortir de ma cachette et d’aller dans la salle, en marchant carrément nonchalant, je me mis face à la scène, cette scène de merde oui, au gibus, j’ai l’impression d'être roi dessus, là, on dirait que je suis au même étage que le public, c’est déprimant… J’entendis soudain, quelqu’un m’appeler, je me retournai et c’était Tiffanie, putain, elle semblait pas bien.

« t’es sûre que ça va ? »

Sans même attendre une réponse, elle tomba, je me baissais d’un coup et me mit accroupit pour la tenir, je la secouais pour la réveiller, mais aucune réaction, rien, que dalle, j'avais une envie de la gifler, pûrement pour l'aider à revenir parmis nous, pas pour me défouler ! Je sortis mon portable de ma poche, j’étais affolé, mais calme, j’avais l’air calme du moins, bref ; je composais péniblement le numéro des urgences pour ainsi mettre le téléphone à l’oreille, allez répondez merde !

« Allô ? Ouais.. euh.. venez vite au bar Emy Music, une amie est inconsciente. »
« Nous arrivons, quel sont ses symptômes ? »
« Mais on s’en fout de ça ! Venez c’est tout, je vous attends, vite vite ! »

Non mais, ils croient vraiment que c’est le moment d’une interview, merde quoi ! A Paris, ils ne disent pas ça, ils viennent le plus vite possible, et me demande tout ça sur place, j’ai appelé les urgences juste une fois, c’était pour mon chat… J’avais 11 ans, elle avait avalé une boule de poil, et j’avais pire qu’angoissé, alors que c’est normal chez les félins, ça, pardonnez moi, j’étais naïf, bizarrement j'étais censé appeler le vétérinaire, mais même quoi, ça craint ! J’entendis la sirène, ils étaient arrivés. Je vis à ce moment les mecs l’amener dans l’ambulance.. MERDE ! Ils se tirent sans moi, oh la poisse ! J’étais dans la merde, dans la merde, dans la merde, lalalala ! Je me souvenais que Lussi m’avait expliqué le chemin lors de notre voyage à Dublin pendant la Nouvelle Star c’était pour Ramon, il s’était coupé à la main. Oh merci ! Lussi, je t’aime ! Je sortis à tout blinde, je courais tel un guépard, j’étais persuadé de me sécher comme ça, j’étais fatigué mais je continuais, à pied, j’étais sure d’arriver le premier.

J’étais arrivé, je suais comme un malade, tellement que j’étais crevé, mes jambes étaient HS, j’arrivais à peine à marcher jusqu’à l’accueil, je tapais contre la table en demandant la chambre de Tiffanie qui venait d’arriver (tant pis j’étais arrivé deuxième..) Chambre 218 ? Je fonçais, en regardant les couloir de droite à gauche, je lisais avec attention le numéro des chambres.. 211, 213, 215, 217… 218 ! J’entrais sans faire de bruit. Elle était paisible, elle dormait, prête à se réveiller (j'espère) je vis un petit fauteuil prêt de son lit, je m’assis dessus. Je la regardais sans m’arrêter, mais je sentais mes paupières se fermer, petit à petit… Ma main qui était sur le rebord du siège tenait ma tête, le noir total autour de moi… Je dormais, enfin, à quoi je pensais ? Sans doute, à quelle pose je pouvais avoir, là, tout de suite...

_____________________________

~ Sandy alias Sacha Page

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