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 Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]

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2 participants
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Adam McLachley

Adam McLachley



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MessageSujet: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyDim 25 Avr - 16:55

Nous quittons le starbucks coffee ensemble, et je n'aime pas sa manière de prendre les initiatives. Mais il a l'air de savoir où aller, ce qui me soulage un peu, et je décide de me laisser guider pour cette fois. Il m'avoue s'être tapé son prof de gym, et ça me touche qu'il se confie comme ça.

« Merde, j'espère au moins qu'il t'as mis un vingt, sinon tu t'es vraiment fait avoir. » dis-je, plein de compassion.

Et nous rentrons dans un bar qui m'était jusqu'alors inconnu, ce qui est plutôt rare, à Dublin. Il y a tellement de monde à l'entrée, de gens bourrés d'ecsta, l'air hallucinés, que je ne vois pas très bien le nom du bar, et Ludwig semble connaître tout le monde. Deux nanas se roulent des pelles contre un poteau et au bar un homo me matte le cul, et je ne me sens pas du tout en sécurité ici.
Le serveur sûrement homo lui aussi qui a des vues sur Ludwig nous apporte nos verres, et je lui adresse un petit « merci » sans le regarder, parce que j'ai peur qu'il se fasse des idées. J'avale mon verre cul sec, parce que j'ai besoin de courage pour rester ici.

« A, ouais, le côté obscur de la force, tout ça. Bien sûr, oui. » Petit silence génant. « Au fait heu... sympa la déco. » dis-je en désignant au hasard un coin au mur orange, où deux mecs sont assis sur un canapé jaune fluo, trônant, au dessus d'eux, un tableau aux connotations sexuelles. « Vraiment très intéressante. »

J'ai encore envie d'un autre whisky mais je n'ose pas appeler le serveur. La musique est à chier, et je me dis que j'aurais du retourner chez moi écouter Vivaldi dans un bain brûlant, loin de tout ça, et la nuit est tombée depuis dix minutes déjà, et il fait très sombre dehors, mais je suis coincé ici, avec un type aussi taré que tous les autres autour de moi, plus taré encore que moi-même, et je me rappelle que j'ai oublié d'enregistrer le documentaire d'Arte sur la vie des animaux.
Et soudain le documentaire vient à moi, ou plutôt les bières et le whisky montent en moi, et le bar se transforme en jungle et le serveur devient un lion et Ludwig une biche et il y a des moutons un peu partout, des moutons blancs qui copulent, et je suis un de ces moutons, et la biche va se faire attraper par le lion, et une odeur infecte de sécrétions animales envahit toute la jungle, et je bêle, je bêle de toute mes forces et voilà que dans la jungle résonne Dancing Queen d'Abba et que le lion et la biche se mettent à danser ensemble, et je sursaute et voilà que tout redevient normal dans ce bar, et je suis installé aux côtés de Ludwig qui n'est plus une biche et j'ai sûrement l'air hahuri et Abba résonne toujours.

« Je suis dingue, tu es dingue » je murmure pour moi-même. « Je suis pas homo tu sais. Ni homo, ni dingue. »

Et peu à peu tout redevient normal, aussi normal que possible puisqu'il y a toujours ces filles qui se roulent des pelles et ces mecs qui se touchent le cul et mon verre est toujours vide et j'espère que Ludwig va nous en recommander.

« Et sinon, t'es toujours en contact avec ton prof de gym ? » dis-je, souriant, essayant de reprendre tant bien que mal une contenance.
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Ludwig Allen Jenzell

Ludwig Allen Jenzell



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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyMar 1 Juin - 0:53

Un vingt non pas vraiment, mais il avait développé mes futures aptitudes physiques et dans un cas comme celui là je pouvais réellement affirmer que j’avais eu un bon professeur. Ce type je l’avais toujours admiré, toujours à l’écoute des sales gosses qu’on était, un peu trop poli, j’en étais tombé raide dingue comme toute les filles du lycée, mais c’était sur moi qu’il avait jeté son dévolu. Je n’avais que seize ans à l’époque et j’aurais du trouver ça mal, mais je n’en avais pas conscience, encore maintenant, je ne peux pas dire qu’il soit de mon passé la partie que je regrette le plus, aussi étrange que cela puisse paraître. Je me délecte un moment de cette réflexion et affiche un sourire pour enfin répondre à Adam, après un léger rire.

« Il était pas mauvais comme professeur, et j’ai toujours eu de bon résultats jusqu’à la fac, même lorsque je jouais de la flûte à bec en cours d’allemand ou encore lorsque je faisais des batailles de sabre laser en cours musique. »

Oui, le sérieux avait toujours eu un problème avec ma personnalité, ils ne s’accordaient pas ensemble y’avait comme un problème de compatibilité, mais je ne m’en accommodais pas. Ce mec s’intéressait à ma vie et c’était rarement le cas avec les hommes que j’avais l’habitude de fréquenter, pour la bonne raison que pour la plupart du temps nous ne faisions que boire et baiser. J’ai comme un rire, alors qu’on nous sert à boire en voyant mon invité s’intéresser à l’ambiance et la déco. Je ne fréquente pas les bars hétéros, et il est vrai que tout ici respire la sexualité libérée et les avances un peu craignos. J’ai toujours aimé la fantaisie de ce lieu, mais je n’ai pas de mal à imaginer le malaise qu’il peut inspirer à un parfait inconnu pas vraiment initié. Je souris et tape gentiment sur son épaule avant de boire une gorgée conséquente de Whisky.

« Bein quoi t’aime pas Abba, tu fais une de ces tête mec. Non seulement t’es dingue, mais en plus t’es gay. »

Je ris sans trop me soucier de sa réponse, mais les véritables hétéros, du moins ceux que je connais à part bien sur Valentin Alexandre, ne se laissent pas traîner aussi docilement dans des bars gays aux couleurs édulcorées. Et puis il aurait pu partir, il est toujours là à reluquer le fond de son verres, il n’y a bien que les alcooliques fan de Di Caprio, pour rester malgré l’ambiance. Je finis le mien et recommande avec beaucoup de conviction au serveur traumatisé par mon exubérance alors que je chuchote à l’adresse d’Adam.

« Lui tu vois, il est vraiment hétéro. »

Ou agoraphobe, mais de toute évidence, ce job n’était pas fait pour lui. Je vide verre sur verre, et bientôt je sens mes membres s’engourdir et mon esprit s’en aller aussi loin que la team rocket lorsque Sacha et ses amis leur font la peau. « Alors, t’as une fille ? Ou ta seule copine c’est ta bouteille de sky mec ? Moi la seule fille que j’aime bien c’est Lady Gaga, elle est cool, mais sinon mon grand keef, c’est les mecs français hétéros, c’est amusant à draguer, et non j’ai plus de nouvelle de mon prof de sport, il est marié tu sais a deux gosses maintenant, sa femme est une truie et pour un prof de gym, c’est pas ce qu’il y a de mieux. Un prof de gym gay par dessus le marché, la vie est franchement triste parfois. »
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Adam McLachley

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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyJeu 10 Juin - 19:11

Alors il était allé à la fac, ce type là en face de moi ? Il me semblait pourtant bien moins intelligent que moi, qui m'étais arrêté après le lycée. Tout le monde est moins intelligent que moi. J'aurais sûrement du réagir, quand il me traita de gay. Mais je n'en avais pas vraiment la force, après tout ce que je venais d'ingurgiter depuis la veille.

« J'adore Abba, Abba est un groupe cool, qui devrait se reformer. Si je suis dingue, sûrement. Ou peut-être pas. Si je suis assez lucide pour savoir que je suis dingue, c'est que je ne le suis pas réellement, non ? Et gay ? Je ne sais pas. J'aime tout, moi, tu sais. Mais j'ai un chat. Il est vraiment très doux, et affectueux. Il est moins chiant qu'une fille, je déteste les filles. J'ai couché avec un gars, une fois. Je m'en souviens plus, j'étais trop bourré. Est ce que ça fait de moi quelqu'un de gay ? »

J'allumai une cigarette, la première de la soirée, je ne fumai qu'occasionnellement, voir jamais, d'ailleurs que foutait cette cigarette dans mon sac ? J'en pris une bouffée, et la reposai immédiatement dans le cendrier, sur la table. Ma bouche était pâteuse. La fumait me piquait les yeux.

« Tu sais, mon chat, il s'appelle Bubbles Erotica. » dis-je, frottant de toutes mes forces sur mes paupières.

Un silence qui dura peut-être cinq minutes, peut-être plus, s'installa et me mis mal à l'aise. Un scarabée avançait timidement vers nos pieds : je le renvoyai d'un coup sec. Sa carapace brillait sous la lumière, reflétant une jolie couleur vert-bleu. J'eus soudain peur de l'avoir tué. C'est toujours comme ça, je déteste les insectes, alors je les écrase, et je culpabilise la seconde qui suit de l'avoir fait. Il bougeait à peine, s'assurant que tout était redevenu normal, puis se risqua à avancer de nouveau. Je l'avais sûrement blessé, car il gesticulait péniblement, luttant pour survivre. Il me fit penser à moi, cet insecte, inutile et pourtant là, toujours en vie, à se battre en permanence pour essayer de ne pas se faire tuer, méfiant et inspirant le dégoût.
Un serveur passa et l'écrasa. Je détournai le regard, vidai mon verre d'une gorgée et en profitai pour recommander aussi. Ludwig me chuchote quelque chose à propos du serveur, qui est vraiment bien foutu, et je réponds « Quel dommage, s'il est vraiment hétéro. »

Et il a roulé, le petit scarabée, il a roulé et maintenant il est mort, et personne ne le regrettera.

Je suis ailleurs ce soir, ou peut-être trop là, et j'ai envie de faire quelque chose d'inutile mais d'inhabituel à la fois, qui me sorte de la routine insipide dans laquelle je me suis fourré tout seul, et que j'aurais oublié dès le lendemain matin, au fond de mon lit, dans des draps blancs et frais, qui sentent encore la lessive.

« Non j'ai pas de filles. Je te l'ai dit, j'aime pas ça. Je suis sorti avec une rousse, une fois. Elle était mignonne. Je ne l'ai jamais vraiment aimé, ni ne lui ai accordé la moindre importance, elle le savait et elle s'en accommodait. La perle rare. Dommage qu'elle m'ait quitté. Elle disait que je préférais mon chat à elle. C'était vrai.
C'est pas triste, pour un prof de sport, c'est la fatalité. Ses enfants seront laids et deviendrons profs de sport à leur tour. Il a connu une fois l'extase et c'était avec un petit jeunot de seize ans qui n'avait d'yeux que pour lui. Depuis, quand il touche sa femme, si, ça arrive, une ou deux fois par an, à son anniversaire et au jour de l'an, après deux ou trois bouteilles de mauvais champagne avalées, il pense à toi, et sa femme le sait, mais elle pense aussi à quelqu'un d'autre, et ils s'entendent bien comme ça. »
Je jouais avec mon verre tout en parlant, sans le regarder, intensément concentré.

« Mais dis...Pourquoi est ce que t'avais l'air aussi déprimé, toute à l'heure au starbuck, quand on s'est rencontrés ? » dis-je en me décidant à lever les yeux vers lui.
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Ludwig Allen Jenzell

Ludwig Allen Jenzell



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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyVen 11 Juin - 2:26

J’haussai un sourcil à sa question, voilà qui me lançait dans la philosophie, une matière bien épineuse à une certaine heure de la soirée. Un taux d’alcool élevé se diluait dans mes veines et rendait les réflexions bien plus complexes et hasardeuses. Un homme qui couche avec un autre homme est il foncièrement gay ? J’imagine que la réponse à cette question est non, mais que cet homme a de fortes dispositions à le devenir. Tout dépendant toujours du contexte, et dans une situation comme la sienne sûrement du conditionnement familial. Sa mère était elle grosse sale et pochetronne ? Lisait elle Freud dans son lit le soir ? son père lui même avait il eut des rapports homosexuels par le passé ? Tout était trop aléatoire et je lui répondis par d’autres interrogation, vaguement contrarié par l’absence de réponses. Il nous fallait des certitudes.

« Pas forcément, tu dois d’abord te poser tout un tas de question, la première serait déjà de savoir si tu as aimé ça, si ta haine du sexe féminin remonte à loin ou pas, si tu pleures devant titanic quand léo meurt ou pas. Pour être franc avec toi, j’ai pleuré, alors il n’y a aucune honte à avoir, mais c’est toujours bon à savoir. On ne juge pas un mec gay parce qu’il boit du thé au fruits rouges, mais ça peut aussi jouer. »

Je pris une légère inspiration avant de jeter un coup d’œil furtif à mon verre de Whisky à moitié vide, qui commençait nettement à influer sur la quantité d’inepties que je pouvais déblatérer à l’heure actuelle. Soudainement, une question me traversa l’esprit, il n’y avait rien de plus approprié, et je m’insultais mentalement pour ne pas y avoir pensé avant. Non conscient de l’effet que pouvait avoir une telle phrase sortie brusquement sans avoir été mûrie au préalable, je me retournai pour lancer.

« Tu n’a jamais essayé les fringues de ta sœur ? » Le regard halluciné propre aux soûlard de bas étage, j’étais suspendu à ses lèvres, moi même je devais avouer avoir essayé une jupette ou deux, quand au débardeurs et soutif rembourrés ils avaient toujours exercé une certaines fascination sur moi, lorsqu’ils étaient portés par des hommes. Mon ex Arsène avait pour ainsi dire eut la même lubie et m’avait traîné dans une boutique de filles ou il avait essayé une robe et une tenue d’écolière. D’après mes bons souvenirs le spectacle m’avait purement et simplement captivé, une des raison pour laquelle sûrement j’avais espéré bêtement que mon Valentin-Alex en revenant d’écosse daigne essayer un kilt devant moi. Cela avait purement râpé, les hétéro ne sont pas vraiment drôles.

« Avec mon ex on a essayé des fringues de filles une fois, j’ai toujours aimé les déguisements, mais Arsène avait ce coté cool a me suivre dans mes délires, et même si il avait l’air d’une pouf je trouvais que ca lui allait mieux qu’à l’une des pouf de ma classe. On a cassé, ca fait pas longtemps, je garde jamais le même mec trop longtemps, je fuis tout le temps, je ne peux pas m’en empêcher, c’est presque plus fort que moi. Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça mec. »

Je décidai de me taire un instant alors que lui même commençait à conter sa vie, attentif j’écoutai, ses histoires de rousses et de filles, qu’il n’avait au final pas réellement aimé. J’avais vécu plus ou moins la même chose, que ce soit avec les hommes ou encore avec mes premières copines, je n’avais en somme aimé qu’une personne, et cela perdurait sans que je ne puisse faire quelque chose. Ce français me minait l’existence, mais demeurait ma seule attache, mon meilleur ami. . Il me reparle du prof de sport, lui inventant une vie tout à fait probable qui me fait sourire béatement alliée à l’alcool. « Ou alors, il s’est barré avec un français… »

Toujours ces foutus français, je riais, fixant moi aussi mon verre avant d’en reprendre une gorgée. L’alcool annihilait toute ma conscience et je ne me sentais plus capable de réagir émotionnellement. Il demanda ce qui m’avait rendu si triste et je ne trouvai rien de mieux à dire que la vérité simple, sans avoir seulement conscience de la dimension de réalité qu’elle prenait.

« Mon premier amour est dans le coma et il va mourir, c’est triste, une raison pour aller se terrer dans un café, il adorait le café, il était français, et me disait souvent qu’il ne comprenait pas comment je pouvais avaler cette flotte chaude au vague goût de plantes dégueulasses. Aujourd’hui, je vais le voir tout les jours et j’ai mal, je ne montre rien, parce que ça ne sert plus à rien, le mieux reste de faire semblant que ça ne nous touche pas et à force on finit par le croire, tout est physiologique, on peut s’habituer à la souffrance et s’en accommoder tout en administrant des sourires à tout le monde comme si rien n’avait changé. Pourtant tout a changé, il y a des gens, beaucoup de gens, mais ça ne remplace pas sa présence, je ris, je m’amuse, je joue l’insouciant, mais le manque est là, tous les jours. »
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Adam McLachley

Adam McLachley



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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyDim 13 Juin - 16:40

Depuis que nous nous étions rencontrés une heure avant j'étais dans un doute perpétuel sur ma personnalité et ma sexualité, et ses questions répétées ne faisaient qu'aggraver mon cas. Si j'avais aimé ça ? Je n'en savais rien. C'était pas désagréable, mais c'était pas bien non plus. Ca me faisait à vrai dire le même effet qu'avec des filles, c'est à dire à peu près rien. A mon souvenir j'avais toujours haï les femmes, que ce soit dans la cour de récré, quand l'une d'entre elles se mettait à pleurer parce que je l'avais enfermée dans les toilettes, ou au lycée en cours de mathématiques quand j'avais brûlé une mèche de cheveux à ma camarade, elles étaient pour moi tellement fragiles et incapables de se débrouiller seules qu'elles étaient une véritable source d'ennuis. Je me suffisais à moi-même, et c'était bien comme ça. Mais ce jeune homme venait de toucher mon point sensible, il parlait de Léonardo Dicaprio dans Titanic et je sentis me coeur se retourner, là, dans ma poitrine, mon petit coeur fragile, car oui, j'étais sensible.

« C'est marrant que tu dises ça, parce que j'adore Léo dans Titanic. C'est mon film préféré, je le regardais au minimum trois fois par jour avant (pour un film qui dure 03h14 minutes, ça se défend) et je pleurais à chaque fois, pourquoi est ce que c'est pas la fille qui est morte, hein ? POURQUOI C'EST PAS LA FILLE ? » fis-je, au bord du gouffre, au bout du rouleau.

J'avalais d'une traite mon nouveau verre de whisky pour m'en remettre, j'avais chaud, ma tête tournait et Léo me suppliait de le sauver, là, je l'entendais crier dans ma tête, et je ne pouvais rien faire. « C'est qu'un film » me répétais-je mentalement, une bonne dizaine de fois.
Je me calmai, tout redevenait à peu près normal, du moins en surface, puisque Ludwig me demanda, le plus sérieux du monde je crois, si j'avais déjà essayé les fringues de ma soeur, et je me mis à me demander activement si j'avais eu une soeur, est ce que j'aurais déjà essayé ses vêtements ?

« Non, mais ça doit être une expérience passionnante qui permet d'apprendre beaucoup sur soit, malheureusement je n'ai jamais essayé de robes, j'ai pas de soeur et ma mère pèse 140 kilos, tu comprends, et la pointure de ses escarpins 43, il fallait qu'elle les rentre, tu sais, ses énormes pieds calleux. » Je m'arrête, quelque chose me dit qu'il n'en a pas essayé qu'une fois, mais je décide de ne pas relever et reprend « Tu fais ce que tu veux, t'as pas à te justifier, après tout y en a certain qui aiment ça, se déguiser en femme, et ça leur va drôlement bien, je suis sûr que ça doit très bien t'aller, les tenues de majorette. Mais si à l'avenir tu pouvais éviter d'aborder ce genre de sujet avec moi. »

Une vision d'horreur me traversa l'esprit, Ludwig et un petit frenchie, tout deux sortant d'un magasin de lingerie féminine, le petit frenchie attrapant son poignet et criant « Arrêter de jouer le travesti et rentrons à la maison », puis plus rien. Ce mec était vraiment taré, ou peut-être l'étais-je encore plus.
Il n'empêche que maintenant il se mettait à me raconter ses déboires amoureux, et, l'alcool aidant, je me mis à avoir envie de pleurer, elle était triste, son histoire, et c'était surtout la première fois que j'éprouvais de la compassion pour un être humain.

« Merde, tu... tu devrais arrêter les français. » ne trouvant rien d'autre à dire, lui tapotant maladroitement l'épaule. Au fond ce type avait raison, il ne suffit pas de montrer que l'on est heureux pour l'être réellement.

« Ouais ... on a beau être entouré, on se sent toujours aussi seul. » chuchotai-je, doucement, tout en faisant discrètement signe au serveur de nous apporter trois verres, deux pour lui et un pour moi, c'était urgent.
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Ludwig Allen Jenzell

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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyMer 16 Juin - 3:36

Trois fois par jour, voilà qui faisait beaucoup et qui ne pouvait expliquer qu’une dangereuse fixette sur Léo, j’en savais quelque chose, moi même je m’étais passé en boucle la revanche des siths en me demandant chaque fois pourquoi ce crétin d’Anakin super mignon s’était tourné vers le côté obscur et s’était fait cramer la gueule au point d’en devenir laid et de ressembler à une boite de converse toute noire. Il y avait malheureusement des choses que l’on ne maîtrisait pas. Regardez moi par exemple, je n’avais pas choisit de devenir homosexuel, comme tout le monde j’étais né hétéro, j’étais sorti avec des filles et j’avais rêvé d’avoir des gosses plus tard et de leur apprendre tout un tas de conneries ou encore à pisser droit. Mais non j’étais devenu gay à cause d’un stupide français diaboliquement attirant et je pouvais désormais renoncer à l’idée d’avoir quelques mini Ludwig gambadant gentiment les terrain. Certains vous diront que c’est un bien pour l’humanité, et je partagerai leur opinion.

« Parce que la vie est mal faite et qu’on y peut rien, je te l’accorde Léo était trop canon pour mourir, mais Hayden Christensen, ne méritait pas non plus qu’on lui brule le visage avec de la lave tu m’excusera, qu’on lui crame ses jolis cheveux dorés, les mêmes que mon Valentin-Alex, mon frenchie canon…Je m’égare. Kate Winslet est grasse. »

Je ne savais plus ce que je disais et j’avais bien l’impression que mon esprit s’en était allé bien loin cette fois-ci écartant toute cohérence de mes tergiversions. Je devenais dingue à moins que je ne l’ai toujours été. Tout semblait flou autour de moi, les rires, la musique, mon esprit était embrumé, engourdis, et alors qu’Adam me parlait, je répondais les premières choses qui me venaient sans trop accorder d’importance à la cohérence, au fait d’exposer sans pudeur pour une fois, ma vie personnel, à l’état brut, telle qu’elle était.

« Nan, je ne me fringue pas en fille tu sais, j’ai beau me déguiser, mettre n’importe quoi j’ai toujours eu certaines réserve. Je suis gay certes, mais je refuse de jouer le rôle de la fille. J’imagine que c’est ce qui a foiré avec Darcy, il était beau, agréable, mais j’avais pris les devant, et l’avait forcé à jouer ce rôle de femme que je ne voulais pas tenir dans notre couple, finalement ca m’a déplut, je ne saurais expliquer pourquoi c’était comme si j’avais aspiré toute sa personnalité d’un seul coup. C’était mal, et il n’aurait pas été heureux alors je l’ai trompé, et l’ai laissé me larguer, il devait retrouver son égo tu comprends… »

Et alors que je m’épanchai sur son épaules de toute la vie merdique que je menai depuis que je m’étais entichée de mon frenchie, je réalisai à quel point j’étais pitoyable, ma vie l’était, et je ne pouvais pas m’empêcher de continuer inlassablement à jouer les inconscients, je ne grandirais pas, j’allais foirer ma vie, c’était inévitable, mais je riais. Une autre verre, je sombrais, je riais pour tout et n’importe quoi alors que la conversation elle même étaut des plus sérieuses.

« Je devrais arrêter oui, mais j’aime trop ça, c’est un peu comme trouver sa came, après c’est la symbiose totale, je ne me suis jamais drogué, ma drogue c’était lui dans un certain sens. Aujourd’hui je suis bilingue voyons le positif. La solitude je m’y habitue, j’était le dégénéré de Londres aujourd’hui je suis le dégénéré de Dublin, les gens m’aiment parce que je fais n’importe quoi, ris de n’importe quoi et peut être distrayant lors d’une soirée, mais les gens ne savent rien de moi, et peu d’entre eux sont mes amis en vérité. Mais on est pas là pour parler que de moi, d’ou tu viens, je ne t’ai jamais vu avant. »
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Adam McLachley

Adam McLachley



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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyVen 18 Juin - 23:53

Plus je l'écoutais parler et plus je me disais que ce type était émotionnellement instable, mais il en rajoutait et on était pris d'empathie à son égard, et on voulait qu'il continue à parler, parce que ça rassure toujours un peu, de se sentir humain.
Et même si ce soir j'étais dans un bar homo, que je buvais depuis deux jours et que le mec en face de moi était gay, je me sentais drôlement bien, j'avais la sensation que quoi que je dirais, personne ne serait là pour venir me juger, d'ailleurs je ne savais plus ce que je racontais, ni même si l'on m'écoutait.

« Kate Winslet est peut-être grasse, mais Natalie Portman elle a des pains aux raisins sur les oreilles. » dis-je, parce que, je ne savais plus ce que je racontais.

Je ne comprenais pas pourquoi dans un couple homosexuel il fallait quelqu'un pour jouer le rôle de l'homme ou de la femme, parce qu'après tout, si on est homo, c'est qu'on aime pas le deuxième sexe, non ? Vraiment ça me passait au dessus toutes ces histoires, et je me dis que je finirais sûrement vieux et aigri, parce qu'il n'y avait pas d'autre destin pour moi. Ma vie sentimentale n'existait pas, d'ailleurs elle n'avait jamais existé.

«Tu t'offres le luxe de laisser tomber un mec qui acceptait de jouer un rôle qui ne lui convenait pas non plus, tout ça parce que tu l'avais forcé. Et maintenant voilà que tu pleurniches sur un autre type dans le coma qui risque de mourir, alors qu'au fond je suis sûr que ça t'arranges qu'il soit dans cet état, ça t'évites d'affronter les choses, tu restes dans ton petit monde, tu passes ton temps à fuir et c'est très bien comme ça. Tu peux dire le contraire, s'il se réveillait tu ne saurais pas quoi faire. Ce rôle de dégénéré tu te l'es façonné seulement parce que ça t'arranges de masquer tes véritables angoisses. T'as peur de te montrer tel que tu es, ou quoi ? »

Tout en prêchant mes belles paroles, le serveur nous apportait nos verres et je me jetai dessus.
Mon chat n'aurait pas à manger ce soir. Tout à l'heure, quand je rentrerais, introduirais les clefs dans la serrure et passerais le pas de la porte, il m'attendrait devant, faisant les cents pas, viendrait se frotter contre ma jambe en poussant de petits miaulements, sa façon à lui de me dire qu'il était temps que je rentre. Certains ont leur épouse, d'autres mettent la télévision en fond sonore. Moi, j'avais un chat. C'était à peu près la même chose. Mais ce soir c'était Ludwig.

« Je vis à Dublin depuis trois ans. Avant je vivais à Londres mais c'est pas une bonne ville tu sais, c'est bourré de mauvaises ondes, les gens se marchent dessus dans la rue et ils préfèrent le thé à la bière. Je suis alcoolique depuis mes quatorze ans, mais je n'ai jamais cherché à me faire soigner. Ca fait parti de moi, c'est comme ça. Mon rêve c'est de sauver les baleines et mourir en écoutant Chopin, mais ce ne sont que des fantasmes, mes chances de les réaliser sont quasiment nulles, alors que celles de mourir d'une cirrhose sont à quatre vingt dix pour cent probables. Alors je m'accroche à ces dix pour cents, je demande rien d'autre tu sais. Je veux juste pas me faire arnaquer de ces dix pour cent. »

Je me demandai si lui aussi avait un rêve ou un but dans la vie, et me dis que c'était vraiment dommage pour un gars aussi mignon d'être ici ce soir, seul, en ma compagnie donc seul, à écouter mes problèmes sur mon penchant pour l'alcool.

« On est deux pauvres mecs dans un bar homo. C'est une fatalité. » fis-je, résigné.
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Ludwig Allen Jenzell

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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptySam 19 Juin - 21:26

Des pains au raisin sur les oreilles ? Hein, ouais peut être. J’ai comme un peu de mal à tout saisir et pourtant je comprend presque approximativement la conversation. Bien évidemment, malgré l’alcool, je situe parfaitement qui est Natalie Portman, cette fille qui se tape mon Hayden. Enfin, je n’en pas réellement jaloux non plus, vous savez, j’en bave assez avec mes histoires de frenchie à dormir debout, ce n’est pas pour jalouser des heroines fictives, qui font dans la politique intergalactique.

« Non non, mec, tu sais moi je m’intéressait pas à Padmé, c’est Anakin l’objet de mes fantasmes j’ai jamais aimé les filles de toute façon, à crier LUUUDWIIIG et me courir après dans la cour de recré tu n’imagines pas à quel point ca peut traumatiser. J’étais un simple blondinet moi, rien d’autre, confronté à la dure réalité des gamines qui ont leur première règles et dérèglements hormonaux. C’est triste tu sais. »

Et là c’est le drame, vérité, putain de vérité, est il en train de m’en balancer à la gueule ? D’une certaine manière oui, mais il reste doux, ce n’est pas de l’agression à proprement parler, et je suis peut être trop saoul pour réagir. Ouais il n’a pas tord, j’ai totalement merdé dans un sens, et je merde encore, mais j’imagine que je n’y peu pas grand chose. Si Val se réveille, il retournera avec sa femme et il me sera toujours inaccessible, mais j’aurais au moins la consolation de pouvoir avoir quelque moment pour lui et moi, strictement amicaux, certes mais des moment quand même. Ce type savait calmer mes angoisses et à ce que je me souvienne, il avait toujours été le seul à y parvenir, tempéré et mesuré, il avait ce calme qui me fait bien souvent défaut. Il est proprement malsain de s’attacher autant à une seule personne et pourtant, je ne voyais guère que lui pour tenir ce rôle, paradoxalement, il était le seul qui pouvait me faire du mal.

« Peut être. Mais ce type si il venait à mourir je prendrais pas la peine de cacher quoi que ce soit. Dégénéré ou pas, Ludwig Allen Jenzell ou pas, j’me fous en l’air. »

Les mots sortent de ma bouche sans que je n’y prête attention, tout est trop sincère et malgré l’alcool je sens l’euphorie descendre doucement. Puis j’enchaîne irréductiblement pessimiste pour ce soir. Pour l’une des premières fois de ma vie, j’ai l’alcool triste.

« Ce que je suis vraiment n’a rien de glorieux, je ne me drogue pas, mais ça ne m’empêche pas d’avoir des conduites addictives. Que les gens ne voient rien a toujours été ma préoccupation principale, et ca marche plutôt bien, en règle générale, les mecs que je rencontre ne me parlent pas comme toi tu le fais, on baise, et on boit rien d’autre, je ne sais pas pourquoi ce soir c’est différent, mais je dois bien t’emmerder. Les gens tristes on l’air si pitoyables, je ne peux que les mépriser et je ne veux pas leur ressembler, ce soir je suis comme eux, et ça m’emmerde. »

Et encore une gorgée. Il faudrait que je m’en aille et pourtant, j’ai l’impression que ça m’apaise. Je ne parle pas, je ne dis rien, je passe mon temps à fuir effectivement et après ? Après je n’y pense plus, je noies mes angoisses dans mes excentricités, je les accumule, pour manquer de temps, pour ne plus avoir à y penser, pour m’abstraire. La conversation dérive, sur lui, sur Londres, et je vois là une occasion de m’enfuir, par un subterfuge assez impressionnant.

« Tu as tord sur Londres, du moins de mon point de vue, ils préfèrent le thé, et la bouffe dégueulasse c’est vrai, mais c’est une ville magnifique. Je suis né à Londres, et si tu savais comme j’aimerai rentrer, m’allonger à Hyde Park tout une après-midi, penser à rien, puis faire un tour à Soho, décuver sur les berges de la tamise, alors que la température descend lentement, ça me manque, tu ne connais mon Londres, un jour j’temmenerai tu verras, on ira voir ce malade qui se prend pour Harry Potter, à la gare de King’s cross, alors que son balai vole pas, et qu’il doit nettoyer nos merde avec. Ce type est heureux, il sait qu’un jour il pourra aller à Poudlard… »

La mélancolie me prend une nouvelle fois alors que je lâche mon verre. Je finis par sourire bêtement, me demandant ce que je fous là. « Je crois que je devrais arrêter de boire. »
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Adam McLachley

Adam McLachley



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MessageSujet: Re: Encore une soirée perdue. [PV Ludwig]   Encore une soirée perdue. [PV Ludwig] EmptyVen 25 Juin - 23:43

Les filles pré pubères, il n'y avait rien de pire. Ces petites choses imberbes qui hurlent et pleurent sans trop savoir pourquoi, si j'avais eu une petite soeur, je l'aurais sûrement étouffée. Je ne le comprenais que trop bien.

« Oui mais au moins elle te couraient après, moi je leur faisais peur. Y a de quoi se poser des questions tu sais, quand t'es un petit garçon innocent et que tu fais fuir les petites filles de ton âge. »

Il n'y avait rien d'étonnant à cela en vérité, je crois aussi que j'aurais eu peur de moi-même. La première fille avec qui j'avais été, je lui avais mordu le cou jusqu'au sang pendant son sommeil pour savoir ce que ça faisait. Le lendemain elle me quittait, ne prenant même pas la peine de ramasser ses affaires, elle avait claqué la porte en hurlant « t'es qu'un pauvre cinglé. » Je me souviens avoir ris. Ainsi se terminait ma première relation. D'ailleurs ce qui suivit ne fut pas très glorieux, ni assez important pour être énuméré.

Ma théorie s'était sûrement révélée juste, parce qu'il avait l'air vraiment sincère. Le genre de sincérité que se lit dans un simple regard et dans des paroles pas calculées, le genre de sincérité que peu de personnes possèdent. Mais je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, un rire gras un peu bourru, le rire de l'alcoolique des vendredis soirs, en imaginant ce petit blondinet un peu efféminé menaçant de se suicider à la petite cuillère.

« C'est parce que tout le monde se fiche des autres, seulement les gars avec qui tu traînes ne prennent même pas la peine de faire mine de s'y intéresser un minimum. Ils ne veulent simplement pas voir que tu vas mal pour ne pas avoir à te demander pourquoi. Si ce soir nous restons à parler ensemble tous les deux, c'est simplement par intérêt : on s'occupe, on tue le temps, on se parle à soi-même en ayant l'impression d'être écouté. On a besoin de ça, et quand on aura fait le tour de la question, on rentrera chacun de notre côté comme si on s'était jamais connus. Et ça nous aura évité une consultation hors de prix chez le psy. Et puis, au fond, si tu méprises les gens tristes, c'est parce qu'ils te ressemblent. »

J'avais souvent pensé à me foutre en l'air aussi, mais il m'aurait fallu me saouler la gueule si fort pour en avoir le courage, que je n'aurais même plus été capable de faire le noeud autour de mon cou. Et personne ne viendrait nourrir mon chat si je n'étais plus là. Il n'avait que moi sur terre comme je n'avais que lui, et je trouvais ça triste et beau à la fois.

« Écoute, je vais te demander quelque chose.. une sorte de faveur si tu préfères, dis-je, m'approchant discrètement vers lui, comme craint d'être écouté par quelques oreilles indiscrètes. Si un jour je meurs, promets moi de nourrir mon chat au moins une fois par jour. Il adore la pâté, mais ne lui donne surtout pas de lait, ça lui donne des flatulences et il dégage une odeur infecte pendant une semaine. » Soulagé, je me reculai avec le sentiment d'avoir accompli mon devoir.

Une gorgée, l'arrière goût amer de l'alcool me laissait une impression désagréable. Il était vraiment mauvais, ce verre.

« C'est marrant... nous sommes nés tous les deux à Londres et nous n'en avons pas du tout la même conception. J'envie ce type dont tu parles, il a pas besoin de boire autant que nous pour planer. Si un jour tu y retournes surtout appelle moi.»

Je l'imitai, laissai mon verre presque vide sur la table, et regardai ma montre. Je voyais les aiguilles en double. Ce qui signifiait qu'il était l'heure de rentrer.

« Il reste une dernière chose à faire : se barrer sans payer. »
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