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 Maladresse matinale

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Kathryn L. O'Grady
PETASSE EN REMISSION
En soins intensifs, à l'asile

Kathryn L. O'Grady



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MessageSujet: Maladresse matinale   Maladresse matinale EmptyMer 14 Avr - 3:22

« Take My time today ». Oh mon dieu, ce réveil, ce réveil. J’en ai assez. Tous les matins c’est la même sérénade et j’avais besoin d’une grasse matinée… Mais pour le moment avec l’école d’architecture, c’était tout bonnement impossible. Je ne pouvais pas me permettre de relâcher mes efforts… Je n’avais pas beaucoup dormi cette nuit et c’est à moitié réveillée que je me levais pour aller à la douche, sans rechigner. Je vivais seule dans cette grande maison depuis maintenant deux ans et j’avouerai que cela ne me déplaisait pas. Mon grand-père avait peur que je me fasse agresser et du coup, il m’a acheté deux dobermans alors que ce dernier vit à l’autre bout de la rue. Et pourquoi pas des rottweilers pendant qu’il y était ? Et des gardes du corps ? Je n’avais pas que ça à faire.

J’aimais bien le moment de la douche matinale. Mes muscles encore endormis par le sommeil se réveillait alors et j’en profitai pour faire de multiples massages sur mon corps encore inerte. Je décidai – vu que je n’étais pas en avance – de ne pas me laver les cheveux car de toute manière, je les avais lavé la veille. Je décidai donc de mettre un serre tête noire dedans et de les laisser à l’air libre.

Quand je sortis de la salle de bain, une robe sur le dos, je vis que le soleil était enfin levé et que je pouvais donc partir en cours sans avoir peur de me faire agresser. Je rangeais mon Mac dans sa sacoche, pris mon portable et mon MP3 puis courus jusqu’au garage pour sortir la voiture. Bien entendu, j’avais un grand choix de voitures mais ce matin, je n’avais pas le temps de me demander laquelle serait la plus tape à l’œil.

Donc, je montai dans ma Volvo – pas celle de Twilight – et démarrai le moteur avant d’ouvrir les portes du garage. Heureusement qu’elles étaient électriques parce que vu la hauteur des portes, cela serait fâcheux de devoir les ouvrir toute seule. Ensuite, je franchis le seuil et partis en appuyant de nouveau sur la télécommande. La rue était bondée et bien sûr c’était l’heure des embouteillages mais je connaissais quelques raccourcis qui me permettaient d’aller plus vite à la faculté. Depuis le temps que je m’y rendais, je connaissais le chemin par cœur.

Heureusement pour moi, le parking n’était pas trop bondé et les étudiants arrivaient par centaines. Franchement, je détestai les Vendredi Matins parce que ceux qui séchaient la semaine, venaient ce jour-ci rattraper les cours ou ceux qui venaient la semaine s’accordaient un petit week-end avant l’heure. Après avoir arrêté le moteur, je mis mes écouteurs et ma chanson du jour retentit dans mes oreilles. Fredonnant l’air, j’attrapai mon sac et partis dans le bâtiment 17 pour aller consulter mon panneau d’affichage. Selon certains dires, un de mes professeurs seraient absents aujourd’hui. Si c’était celui que j’avais ce soir, cela m’irait parfaitement sinon, cela me faisait ni chaud ni froid.

Je descendis les marches à moitié endormie comme tous les matins depuis deux ans et contemplai les autres qui étaient eux, joyeux et parfaitement réveillés. A huit heures du matin, il ne fallait pas m’en demander trop. Je n’ai même pas mis mon blog à jour depuis le scoop de la grossesse de Lexia et je devais spoiler une espèce de relation entre deux confrères de la fac. Soupirant un bon coup, j’entrai dans le bâtiment et faillis me prendre les pieds dans le tapis. Saleté de chaussures ! M’avançant vers la machine à café, je sortis mon porte-monnaie pour trouver les pièces qui convenaient. Quarante centimes. Cela n’était pas trop cher. Quand on voit qu’à la gare, il coûte un euro trente et qu’il est ignoble leur café.

You're a sexy bitch

T’as pas idée, chéri. Trainant des pieds, je me rendis devant le panneau d’affichage et vis que les deux profs que j’avais maintenant et en fin de journée n’étaient pas là. Génial. Je pourrai toujours aller bosser à la BU… Ou essayer de me sociabiliser pour changer. Ne faisant pas attention où j’allais, je me tournai et j’avais les cheveux dans la tronche quand tout d’un coup, je rentrai dans quelqu’un. Mon café se renversa sur nous deux et j’étais heureuse qu’il soit tiède et non brulant.

« Par..pardon, bafouillai-je en sortant un kleenex de mon sac. »

J’essayai de m’essuyer et d’essuyer la personne en face de moi. Quand soudain, je levai mes yeux vers lui et constatai que c’était un beau jeune homme… Et merde…
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MessageSujet: Re: Maladresse matinale   Maladresse matinale EmptyDim 4 Juil - 20:48

    « SHE sat at the window watching the evening invade the avenue. Her head was leaned against the window curtains and in her nostrils was the odour of dusty cretonne. She was tired. »
    - Eveline, James Joyce.

    J'attendais, inexorablement, je patientais. Que quettais-je ? Je l'ignorais, je ne savais rien de moi, de qui j'étais réellement, de l'homme qui m'était donné de devenir comme celui que je devais être. J'étais perdu, isolé, épris des fantômes du passé qui, inlassablement, m'enlaçaient jour et nuit dans ces intenses hantises. Ils me connaissaient, et par ce fait, ils pouvaient me contrôler, me manipuler tel un vulgaire pantin. Ma seule arme contre eux résidait sur la petite table de chevet proche de mon lit dont les draps défaits effleuraient le sol glacial. Je soupirais, lorgnant mes neuroleptiques. Doucement, je caressais l'étoffe du rideau blanchâtre, jetant un coup d'œil au monde extérieur. Celui auquel jamais je ne pourrais faire partie, auquel j'étais bannit, de par ma maladie qui me rangeait continuellement, qui refusait de me laisser un court repos ne serait-ce que de quelques secondes. Parfois, j'avais des envies de hurler, j'éprouvais ce désir de tout cesser, de jeter au loin mes médicaments et de m'autoriser à être le naturel que je demeurais. Cependant, cela était un crime. D'une manière égoïste, je me laisserais atteindre ces autres et les détruire, dicté par ces voix incessantes, ces personnalités qui m'étreignaient sans relâche. Je n'avais aucun retour en arrière permis, je devais avancer, avec cette dégénérescence impitoyable, accepter celui que j'étais et l'assumer, le comprendre, l'apprécier.

    Comment aimer un monstre ? Comment éprouver la moindre sympathie envers un démon sanguinaire qui ne peut vivre en parfaite autonomie ? Je n'étais rien, et contemplant ces autres parfaits, je patientais ces solutions qui jamais ne viendront de cette manière-ci, je l'avais pertinemment en ma connaissance. Un soupir glissa entre mes lèvres, tandis que je m'allongeais sur mon matelas, fixant le plafond tuilé de ma chambre. J'attrapais à l'aveuglette mon tube de comprimés, lisait la médication que je connaissais par cœur depuis le temps et engloutissais ma dose, avant de clore mes lourdes paupières sur l'agonie du soleil de ce jour.

    De tonitruants rires m'éveillèrent. Je basculais sur le côté, croisant mon cadran dont les chiffres rouges heurtaient mes yeux. Sept heures. Je me redressais en position assise et soupirais dans le creux de mes mains, me forçant à m'éveiller d'une nuit qui me semblait bien trop courte. J'entendais des pas de l'autre côté de ma porte et me levais doucement, m'orientant avec nonchalance jusqu'à mon armoire d'où j'en extirpais les vêtements que j'arborerais pour affronter cette nouvelle journée. J'avalais sans grande conviction un bol de céréales au goût de neuroleptiques, alors que ma meilleure amie et colocataire me rejoignait. Elle m'adressa un sourire avant de taquiner mes cheveux indociles et je tentais vainement d'apprécier ce moment.

    Je m'interrogeais encore sur ma présence à l'université, dans cette horde d'étudiants sans défense comparé à une tare telle que moi qui pourrait à tout moment créer un véritable cataclysme dans l'établissement. J'ignorais pourquoi l'on m'avait accepté, par quelle damne insouciance ils avaient tracé leur griffe sur ce fichu dossier. J'avais longtemps refusé d'y mettre les pieds, pétrifié à l'idée de faire une crise parmi tant de jeunes adultes. Je vivais en reclus depuis un bon moment, sortant que lorsque j'y étais fortement conseillé par mes parents et obligé par mes quelques proches amis. Pour mon entrée à la faculté, cela avait été du ressort de Roxanne et Helena, qui s'étaient faites alliées pour me convaincre sur ce plan-là. Aujourd'hui, j'éprouvais encore quelques réticences, mais dès que j'entrais dans la salle de cours, tout s'envolait. J'avais le sentiment de revivre, je n'étais pas un étudiant feignant qui haïssait ce qu'il faisait. J'étais comblé par mes études, elles me procuraient le bonheur qui manquait cruellement à ma vie et me nourrissais d'un air enfin frais et pur. Sauf que lorsque l'heure s'achevait, je retombais dans le fléau de mon existence. Celui-ci débuta d'ailleurs par une avalanche de café sur ma chemise rayée. Je me saisis, surpris, tandis que mon agresseur s'évertuait à étancher le maximum du liquide. Je posais mes pupilles sur ces ondulations rousses que j'aurais reconnues entre des millions. Je connaissais ce crâne, aussi névrosé cela puisse paraître. Je savais qui était cette personne, et cela me saisit davantage, ne demandant qu'à fuir alors que mes jambes et mon désir m'inhibaient devant elle, guettant cette épée de Damoclès qui trônait au-dessus de ma tête et ne quémandaient qu'à s'abattre cruellement, attisé par le goût de la déchéance.

    Son regard me chercha pour se noyer dans deux lapus lazulis. Je demeurais de marbre, luttant contre une guerre qui fusait dans tout mon organisme. Kathryn, Kathryn, Kathryn. Un tsunami me ravagea, déjà anéanti par ses charmes. Résiste, si tu ne veux pas l'étriper, résiste. Résiste pour elle, si tu l'apprécies réellement. Une déferlante m'éveilla, je clignais des yeux, silencieux. Il fallait que je parte, que je m'en aille, loin, aussi loin que le bâtiment dix-sept me l'autorisait. Et surtout, ne plus jamais la recroiser, en aucun cas revivre cela. Dieu, je disais ça à chaque fois, et ce machiavélique destin nous mettait indéfiniment sur la même voie. Je le hais, je le méprise. Et je la maudis pour me forcer à l'aimer si aisément. Heureusement pour elle, nous posséder l'un l'autre est proscrit.

    « Ça ne fait rien. Jolie robe, même tâchée. »

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Kathryn L. O'Grady
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MessageSujet: Re: Maladresse matinale   Maladresse matinale EmptyDim 11 Juil - 0:14

Je relevai mes yeux et les plongeai dans les siens océans. Je fus déconnectée pendant quelques minutes. Perdue dans le néant, ne sachant que faire, je tournicotai mes cheveux dans tous les sens pour baisser le regard, visiblement gênée. Dorian. Il était le cousin d’Edward, mon amour passé et étrangement j’étais attirée par lui. Comme le néant. J’étais attirée par lui comme par le néant. J’aspirai à la mort depuis un moment et je songeai au suicide mais quand je voyais des canons pareils, je n’avais plus vraiment envie de me donner la mort. Mais je ne savais pas trop quoi penser. Personne ne m’aimait, je n’avais personne quand je me levai le matin à mes côtés et je n’avais même pas d’amis. Tristan était gentil, mais il était également mon faux fiancé et il était aussi gay que le bout de mes ongles. Ou attirer par mon ennemie, Lexia. Il allait me trahir comme j’allais le trahir. Mais la trahison mutuelle ne relevait que d’un non partage des sentiments. La philosophie de l’amitié était tordue mais mignonne. Quand il m’adressa la parole, je dus chercher pendant un moment comment je m’appelai. Mais qui suis-je au fait ? Kathryn O’Grady, la pétasse de service ou Kathryn Lucy O’Grady, la bloggeuse sans scrupules qui dévoilait tout sur tout. Je savais que Dorian avait un secret et il m’intriguait de plus en plus. Je voulais le découvrir. Et s’il était si effroyable que ça, je le garderai peut-être pour moi. Je voulais gâcher la vie de Lexia, Apollon et autres créatures dégoûtantes mais je ne voulais pas gâcher l’existence d’un être qui me ressemblait plus qui ne pouvait le croire.

- Merci beaucoup Dorian,
dis-je en lançant un rire qui voulait dire « je suis gênée et je ne sais pas quoi faire. » Comment vas-tu ?

Je me mis à éponger ma robe puis regardai si je n’avais pas du café dans les cheveux. Bien sûr que j’en avais dans ma sublime chevelure coiffée par le plus cher coiffeur de Dublin. J’avais de l’argent, j’avais les moyens alors pourquoi est-ce que je culpabilisai de dépenser autant alors que d’autres n’ont rien. Je trépignai sur place, je n’arrivai pas à rester de marbre devant un tel homme. Comment aurais-je pu résister à une beauté pareille ? Je me voyais poser mes doigts délicats sur son tee-shirt pour vouloir lui arracher et au final m’abandonner à lui. Était-ce de l’amour ou simplement de l’attirance ? Je ne savais pas trop mais si jamais cela venait à se savoir, je ne sais pas comment je réagirai. Edward s’en ficherait sûrement comme moi qui me fichais du fait qu’il se tappe la pseudo veuve Legon. Ou Lexia qui elle aussi s’en ficherait sûrement même si elle rêvait de dire à mon fiancé que j’étais avec un autre. Pétasse!

Je reportai mon attention sur Dorian et bus une gorgée de - ce qui restait - café. Puis le détaillai. Il était élégant comme toujours. Je le trouvai même très beau, désirable comme toujours. Et secouai mes cheveux avant de m’approcher de lui. Me mettant sur la pointe des pieds, j’atteignis son oreille et dis dans un murmure.

- Ta chemise est tachée, tu devrais aller la retirer si tu veux mon avis.

Je laissai glisser mes doigts sur le tissus trempé avant de me retirer et d’aller m’asseoir sur le banc le plus proche. Là, j’en sortis un de mes livres préférés Orgueil et Préjugés, me plongeant dans les tourments de Jane Austen. Les étudiants faisaient des va et vient dans le hall allant consulter leurs panneaux d’affichage tandis que je restai immobile, sans aucune compagnie. Mes yeux rencontrèrent de nouveau les siens et je me sentis fondre. Je jouai au jeu du chat et de la souris avec Benjamin mais son amour pour Lexia me faisait freiner des quatre fers tandis que j’étais fiancée avec Tristan. Une boule naquit dans mon estomac et je bus une nouvelle gorgée de café. J’aurai pu rester plantée en face de lui à le contempler pendant des heures tel une fille devant Adonis. Mais on sait tous comment il a fini celui-là. Je tapotai nerveusement sur mon livre et sortis un stylo pour prendre des notes. Je devais faire un exposé sur mon auteur favori mais passée devant une foule me tétanisait. Moi qui écrivais sur tout le monde. D’ailleurs, je me demandai si je pouvais me mettre à répéter devant Dorian. Je le fixai un moment avant de hurler dans tout le hall.

- Hé Dorian, ça te dis t’entendre un exposé nul ?

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