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 A wolf at the door • Pikapika

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Edward H. Fitzalan-Howard
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MessageSujet: A wolf at the door • Pikapika   A wolf at the door • Pikapika EmptySam 20 Mar - 0:36

Sugar. Une boîte de nuit parmi d’autres. J’ai tant erré dans ces rues que j’en connais les moindres enseignes, des plus réputées aux plus obscures, celles qui attirent un nombre d’adolescents à peine majeurs à celles, sordides, qui frisent l’illégalité. Je suis le client plus ou moins régulier de diverses boîtes de nuit et de strip-tease, de clubs malsains planqués sous les voûtes, de cafés enfumés. L’argent m’ouvre toutes les portes et l’alcool me pousse à y entrer, me laisser emporter. C’est tellement plus facile. Je ne suis moi-même pas quelqu’un de compliqué. J’ai beau me faire analyser par un tas de psychiatres incapables de me venir en aide, être un mystère aux yeux de toutes ces idiotes que je charme, me torturer continuellement, mon esprit répond au moindre appel de l’échappatoire aisée. Les douces comme la musique ou la lecture, les plus cruelles comme les femmes, l’alcool, parfois la drogue. Je ne suis pas un de ces aristocrates imbéciles qui se planquent dans les toilettes pour se faire une ligne parce que ça fait genre, bien au contraire. Je n’arrive pas à faire autrement, prends ce que je trouve, m’y jette à corps perdu, quelque que soit la nature de ce qu'on me propose, que ce soit classe ou pas. Mais en soit, c’est toujours dégradant. Et je m’en fiche éperdument.
Encore une fois, je pourrais être ivre. Me fondre dans la masse des corps qui se mêlent de façon bien trop suggestive, ou m’attabler au bar, m’entourer d’imbéciles, m’enivrer au possible. Mais, étrangement, je suis tout ce qu’il y a de plus lucide. J’ai à peine bu un verre, je n’arrive pas à parler à ceux qui font pourtant d’habitude partie de mon cercle, regarde ceux qui dansent d’un air perdu. Le Duc, seul, un vendredi soir ? Inhabituel. Mais je ne veux pas de compagnie. Pas de celle qui m’est proposée, du moins.

Je commande un nouveau verre, vodka. Les basses emplissent mon crâne, le sol vibre, je n’ai aucune envie de me laisser emporter par cette décadence. Je dois m’être levé du mauvais pied, peut-être, ou alors je m’améliore. Ouais… Me saouler en solitaire en m’enfonçant dans ma propre folie au lieu de partager mes beuveries, tu parles d’une amélioration. La seule chose fondamentalement différente est que la fille dans mon lit est alors remplacée par mes cauchemars ; l’avantage de la seconde est que je n’ai pas à leur faire débarrasser le plancher le matin venu, bien que la souffrance n’y est pas vraiment préférable. J’ai tout de même envie de rentrer chez moi. Me griller une cigarette, déboucher la bouteille d’un vin millésimé, m’endormir sur mon piano en jouant du Chopin. Ses mélodies sont orgasmiques. Je veux savourer ses Nocturnes, m’enfoncer dans ses Préludes, improviser à la suite de ses Études. Briser mes doigts sur le clavier, mon âme sur la mélodie. Oui, cela me semble la soirée parfaite.

Je m’apprête à partir, me dirige vers la sortie, lorsqu’un son attire mon regard. Une voix. Je la reconnais, allez savoir pourquoi. Ce type… Apollon. Deux entrevues ont suffi : je le déteste. Le simple fait de savoir qu’il se trouve dans le même bâtiment que moi m’insupporte. En à peine quelques secondes, mes nerfs sont portés à vif. Je le vrille du regard, m’éloigne pour qu’il ne puisse se douter de ma présence. Et je n’ai soudain plus envie de partir. Je ne sais pas encore ce que je vais faire ; l’observer, essayer de pourrir sa soirée, finalement m’en aller ? Il est avec ses amis, semble s’amuser. Mon poing se serre.
Une fille m’accoste, je l’envoie valser, continue à fixer ce crétin doublé d’un salaud. Je n’arrive pas à croire que Lexia soit encore avec lui. Qu’a-t-il de si incroyable ? De ce que j’en ai vu, pas grand-chose. Un homme à femmes – et également à hommes, d’ailleurs – qui trompait ceux avec qui il sortait, était incapable d’utiliser correctement un préservatif et de retenir ses coups de poing. Ma langue passe rapidement sur ma lèvre où réside encore une légère entaille, souvenir de sa violence. Et après, on dit que c’est moi qui suis incontrôlable. Quelles belles conneries. Je sais que je devrai passer l’éponge, pardonner : vu comme c’est parti, il risque bien de rester avec Lexia un bout de temps, et je sais que la belle n’accepterait pas d’être écrasée entre nous deux. Si je veux la voir autant que je veux, il faudra que je fasse un effort. Mais elle a beau être mon amie, je n’arrive pas à concevoir le fait que je vais devoir me montrer agréable avec son Jules. Tout ne serait qu’hypocrisie. Je ne sais pas si c’est de la jalousie ou une haine envers le personnage qu’il incarne, mais j’ai la folle envie de le rouer de coups. Ou peut-être est-ce le simple besoin de lui rendre la pareille, lui éclater la lèvre comme il l’a fait avec la mienne.
Je ne sais pas, je m’en fiche. J’oublie tout et me laisse emporter par une colère froide, tranchante. Étrangement à l’aise, je me dirige vers lui, me fichant éperdument de la bande qui l’accompagne. Comme si je devais être effrayé par de vulgaires plébéiens. Sourire ombrageux, je le regarde de haut, me plantant devant lui sans aucune gêne. Et malgré la musique, je suis sûr que j’arriverai à me faire entendre.

« - Alors Adonis, on sort avec ses copains ? Dis-moi, tu es plutôt actif ou passif ? Non, laisse-moi deviner. Passif ? »

Mon sourire s’allonge, ma main tremble. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire remarquer que Lexia ne faisait pas partie de la troupe, tout en dérivant sur ses penchants qui ne sont évidemment pas approuvés par un coureur de jupon tel que moi. Une seconde à admirer la colère qui va bientôt le gagner, celle qui résonne en moi, fascinante d’agressivité et de rancœur. La haine est tellement magnifique. Je lève le bras. Je veux voir son sang s’étaler son mon costard hors de prix. Je sais que ça n’arrangera rien à notre entente, mais je m’en fiche, bien trop gagné par mes humeurs. Elles prennent le pas sur la raison, comme toujours. Alors, finalement, je le fais, envoyant mon poing en plein dans son visage, aussi fort que je le peux.
Ce n’est pas la première fois que je frappe quelqu’un, je suis irascible et impulsif, me détachant cependant d’une image de roquet grâce à mon langage et ma façon de me tenir dignes du bourgeois que je suis. La noblesse ne m’empêche cependant pas de régler mes comptes par moi-même, possédant une assez bonne droite. Et si mon poing me fait souffrir, et je ne peux même pas imaginer la douleur qui doit traverser MacNeil. Haha. Soupir de contentement, mes muscles se relâchent, l’ivresse me gagne.

« - Bien, nous sommes quittes, maintenant. »
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MessageSujet: Re: A wolf at the door • Pikapika   A wolf at the door • Pikapika EmptySam 20 Mar - 0:54

« You'll never stop me, nothing you say today is gonna bring me down. »

J'avais pour habitude et ce depuis mes dix sept ans de passer la plupart de mes vendredis soirs en boite de nuit avec plusieurs de mes amis. L'endroit et la compagnie changeaient à chaque fois. Cela faisait quelques temps que je n'avais pas retrouvé mes amis, préférant la compagnie de la future madame MacNeil à la leur. Mais ce soir là, j'avais décidé de remettre le couvert avec de vieilles connaissances alors que la jeune femme passerait la soirée chez son père. Entre lui et moi rien ne s'était arrangé. A vrai dire, je n'avais pas mis un pied chez lui depuis le soir de Noël et ne comptais pas faire un tour à la villa avant notre mariage, et même si je pouvais m'en passer, je le ferais volontiers. J'avais passé la journée à régler quelques affaires que j'avais jusqu'alors toujours repoussé au lendemain. Il était déjà tard lorsque je retrouvais mes compagnons d'un soir devant le Sugar. Ce n'était pas la discothèque la plus côté de la ville mais elle était assez réputée pour ce soir là et nous avions l'habitude d'y venir plus jeune. Étrangement j'avais l'impression que cette soirée finirait mal. J'avais l'impression que demain, je me retrouverais sur la première page d'un journal avec comme gros titres : « Il vient de demander Lexia en mariage mais file au Sugar dès qu'il le peut et sans elle... ». Mais qu'importe, Lexia avait assez confiance en moi pour savoir que je ne ferais rien qui pourrait mettre notre couple en péril. Pas la peine de faire la queue à l'entrée. Quand on s'appelle Apollon MacNeil, beaucoup de portes s'ouvrent qu'on veuille l'admettre ou non.

D'ordinaire, lorsque nous venions ici, ou autre part d'ailleurs, nous commencions par boire quelques verres puis danser. A la fin de la soirée, il s'agissait de repartir accompagné et pas assez saoul pour s'écrouler sur le canapé en rentrant, laissant ainsi notre compagnie seule. Ce soir se serait légèrement différent, il ne s'agirait que d'une soirée entre amis, qui se finirait dans un lit à moitié vide. Je ne les enviais pas, au contraire de ce qu'ils pensaient. Ils allaient séduire une femme ou un homme, coucheraient avec lui et lorsque le jour se lèverait, ils seraient définitivement seuls... Bon allons y pour un petit verre de vodka, ça ne ferait de mal à personne et ce n'est pas ça qui allait me saouler... La soirée commença plutôt bien, un peu comme un enterrement de vie de jeune garçon en avance. La soirée était bien partie et il n'y eut aucune accident jusqu'au milieu de la soirée. Ce fut ce moment là qu'Edward choisit pour faire son entrée en scène, et de fut à ce moment là que je compris que mon intuition de départ était fondée...

Ce gars était un pauvre type si vous voulez mon avis. Il se raccrochait à Lexia, seule fille avec qui il avait eu une vraie histoire. Il jouait le grand Duc mais il ne valait pas mieux que n'importe lequel des ces gars dans la boite. Il commença à m'attaquer et le premier sujet choisi fut mon homosexualité. Il ne valait pas mieux que tous les autres qui pensaient me toucher en me parlant de ça alors que j'assumais parfaitement et que tous ceux qu'on pouvait me dire ne provoquait absolument rien en moi. A part peut-être un léger sourire en coin et Edward n'échappa pas à la règle.

« Pourquoi tu veux essayer ? »
Je vois son bras se lever et il me frappe. Plutôt fort, le salaud. Je sens que le sang coule de ma lèvre, écorchée. Il le payera et pas plus tard que maintenant. D'un geste rapide je retire ma veste et la laisse tomber au sol. Si c'est la guerre qu'il veux, il va l'avoir. J'essuie d'un revers de la main le sang qui coule et mon regard plein de colère se pose dans le sien. Le soir de Noël il m'avait carrément excédé en compagnie du père de Lexia et je ne l'avais pas revu depuis ce soir là mais j'allais enfin pouvoir lui faire payer la façon dont il m'avait parlé. Quittes ? Il pouvait toujours courir oui.

« Ca c'est ce que tu crois. »
Sans réfléchir un instant de plus, mon poing serré frappa sa mâchoire. Je n'avais pas pensé aux conséquences à ce moment précis. Lorsque Lexia aurait vent de cette histoire, elle serait sans doute folle de rage. Je savais qu'elle ne choisirait pas entre lui et moi et je ne pouvais pas non plus lui demander de le faire. Je ne l'empêcherais pas de le voir, même à la maison... Il suffirait que j'aille faire un tour pendant ce temps là. Edward ne répliqua pas tout de suite.

« Allez Edward, viens me frapper, soit un homme. Tu vas pas avoir peur de frapper une petite pédale comme moi quand même. »
La provocation y a que ça de vrai, on vous l'a jamais dit ? Je me foutais bien de prendre des coups tant que je pouvais le rendre dingue.
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MessageSujet: Re: A wolf at the door • Pikapika   A wolf at the door • Pikapika EmptySam 20 Mar - 1:21

La douceur de voir son sang couler est indescriptible. Basse vengeance. Mais la dépravation me va si bien. Je suis fasciné par la colère qui m’habite, n’essaye en aucun cas de l’atténuer. Il n’a que ce qu’il mérite, les raisons ne manquent pas. Je me sens à l’aise, dans la haine. C’est un sentiment qui m’est étrangement familier, même si elle est bien souvent tournée contre moi. Pas ce soir, du moins ; et cela la rend d’autant plus merveilleuse. Les lumières du Sugar jouent sur le visage de MacNeil. Sang vermeille.
Cependant, je n’ai pas le temps de m’attarder, il compte évidemment riposter, le contraire serait fort étonnant. L’épisode d’Harrods m’a déjà prouvé qu’il était bien incapable de contenir ses émotions : attaqué de toutes parts, cet imbécile ne trouvait rien de mieux à faire que de rendre les coups, ou pire, lui-même les donner, sans préavis. Frappé par son meilleur ami, accusé par Amber, houspillé par Lexia, je retenais cette dernière pour éviter que la situation ne s’envenime et il s’est jeté sur moi pour me mettre une droite. Pas très rusé, le MacNeil. Alors qu’il aurait pu simplement se contenter de mon mépris et de ma pitié, ses actes ont fait qu’il a également hérité de mon dégoût et de ma rancune. Si je suis en général quelqu’un qui arrive à garder un masque sur ses sentiments, réprimer ses pulsions, mes pensées, elles, sont incontrôlables. Et parfois, j’arrête de me brider, parce que j’en ai assez de lutter, ou tout simplement parce que je sais que le bonheur éprouvé par la suite vaudra bien tous les désagréments engendrés par mon comportement. La courte euphorie du moment excuse tout le reste. Et de toute façon, avec mon statut et mon compte en banque, il est aisé de réparer mes erreurs, faire en sorte de passer au-dessus des autres, être inatteignable.
Pas de chance, Adonis, il n’est pas bon de se mettre un Fitzalan-Howard à dos.

Il retire sa veste, ce geste me fait rire. On dirait une vieille scène de film ; comme s’il se mettait à l’aise pour riposter. Je l’attends, je suis prêt. La douleur physique n’est rien, par rapport à la torture mentale que je m’impose chaque jour. Alors, vas-y, frappe, de toutes tes forces. Fais-toi plaisir, ma mauvaise joie ne s’effacera pas pour autant. Si mes agissements sont bas, tu es au moins aussi pitoyable que moi. Ton regard m’amuse plus qu’il ne m’effraye.
Sa réplique se veut cinglante, elle est juste stéréotypée. Mais, finalement, on y arrive, les préliminaires sont terminés : il me frappe en pleine mâchoire. J’ai un léger mouvement de recul, ma tête me tourne, mais je ne le quitte pas des yeux, toujours ce sourire aux lèvres. J’ouvre doucement la bouche pour vérifier que rien n’est abîmé, mon visage parcouru de frissons de douleur, mais tout fonctionne à merveille. L’élancement est encore si faible, ridicule. Il me frapperait jusqu’à la mort que j’en rirais encore ; je passe mon temps à me faire souffrir, que quelqu’un d’autre s’en occupe me change. Fou ? Non, juste torturé. Quoi que.
MacNeil tente la provocation, il n’en a pas besoin. Il s’enfuirait en courant que je le poursuivrais pour le frapper. Encore, continuellement, jusqu’à m’effondrer à mon tour. Je n’ai pas envie de penser aux conséquences, juste à me laisser aller à mes envies. Le contrôle s’effrite, je m’en fiche, il ne m’arrivera jamais rien de fâcheux, à moins que je ne le veuille. Lui, par contre...

« - L’un de nous deux en est au moins un, d’homme. Je pense que tu ne te doutes pas de qui je considère comme tel. Enfin, même si je n’aime pas frapper les filles, demandé si gentiment… »

Et je m’exécute. Si ce type est assez crétin que pour exacerber ma colère, tant mieux pour lui, je lui en suis presque reconnaissant. Instant unique de relâchement, cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas autant complu dans la haine envers une autre personne que moi-même. Et c’est tellement plus agréable. Une échappatoire bien différente à la boisson ou aux filles faciles. J’aime le changement.
J’agrippe le col de MacNeil, lui lance un regard autant enragé qu’amusé. S’il me prend pour un malade, tant mieux, c’est sans doute ce que je suis. Je joue au grand gentleman irlandais, mais sous la surface, tout n’est pas aussi parfait. Ils se cachent tous les yeux, et ceux qui ont aperçu qui j’étais réellement ont généralement fui. Il est vrai que je m'en fiche, que les filles que je jette me courent après est inutile, et j’ai quelques joyaux qui me soutiennent envers et contre tout pour tenir le coup. Le visage de ma meilleure amie me vient en pleine figure, je le chasse : si je commence à penser à Amber, il est sûr que j’aurais plus de scrupules à m’enfoncer dans cette spirale de violence contre Apollon. Je le frappe, le pousse, je n’en sais rien, je ne me maîtrise plus mes gestes, ne réfléchis même plus à ce que je fais. Mon esprit s’évade et mon corps s’échappe. Doux et amer à la fois. Je ne sais même pas s’il riposte, si on tente de nous séparer, si l’un de nous se retrouve à terre, parmi tous les danseurs qui doivent êtres fort étonnés. Je suis dans un brouillard complet, un oubli.
Et finalement, je me réveille.

On m’a agrippé sous les aisselles, tiré en dehors de la boîte de nuit. Il est vrai que les bagarres ne sont pas vraiment appréciées dans un lieu de fête et de débauche comme celui-ci. Et je finis sur le trottoir, insulté bien comme il faut par un de ces gros bras sans cervelle.
L’humidité me colle directement à la peau, je ferme les yeux. La douceur suit la violence. J’efface les traces de coups portés à mon visage, réajuste ma veste, me tiens digne, comme si de rien n’était. Classe, toujours. N’ai-je pas dit que j’étais bien loin de l’image du roquet enragé ? Ma colère est plus fascinante que ridicule, je le sais pour en être le premier observateur, même si elle effraye. La morosité qui s’accroche à moi est cependant un bien plus grand repoussoir, celui même qui a fait partir Lexia. Je préfère ne pas y penser, je tourne les yeux vers MacNeil, ou plutôt le toise. Ma voix est contrôlée.

« - Repu ? Ou tu veux continuer ? Tu sais, je ne m’en laisserai pas. Après tout, en plus d’être serviable, je suis le premier amour de Lexia, et donc censé te vouer une haine indéfectible. Enfin, tu n’es que de passage, comme d’habitude. J’hésite encore sur la fin de l’histoire. Elle rompt, ou tu la quittes pour un mannequin français ? »
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MessageSujet: Re: A wolf at the door • Pikapika   A wolf at the door • Pikapika EmptySam 20 Mar - 16:44

Edward Fitzalan-Howard... Un nom que je porte en horreur depuis mon histoire avec Amber. Il avait été la raison de notre rupture. Je n'ai jamais aimé qu'on traine trop près de mes petites amies ou petits amis d'ailleurs. Mais cet idiot passait beaucoup trop de temps avec la demoiselle, ce qui avais poussé notre couple a sa fin, prématurément. Je serais même capable de détester ce gars rien parce qu'il sentant bien avec le père de Lexia qui me hait. Si il crois que ses coups vont me blesser. Ils ne sont rien par rapport à la colère, que dis-je à la rage de mon père. Mon enfance difficile m'a appris à encaisser les coups. La souffrance était au début présente puis avec le temps, je ne sentais plus rien, comme lorsqu'on se fait tatouer. La douleur semble au début intenable puis elle se fait tellement présente qu'on l'oublie, on l'omet puisqu'on s'y accoutume. Elle devient comme une sorte d'amie, une compagnie dont on se passerait mais qui nous colle, qui ne veut plus nous lâcher. Ces coups sont comme un battement d'aile lors d'une tempête, insignifiant, même si sur le coup ils me font légèrement souffrir. Cela fait tellement de temps que je ne me suis pas fait frappé... Ces paroles ne me blessent pas, au contraire, elles m'amusent. J'étais peut-être une femme selon lui mais moi au moins je n'étais pas un pauvre type qui sortait avec une stripteaseuse. Non mais regardez le. Avait il une autre compagnie que celle d'une bouteille d'alcool ou d'un livre de Baudelaire. Ce type était, tout ce qui représentait pour moi, un raté. Il avait beau avoir tout du parfait gentleman irlandais, il ne savait pas toujours retenir sa colère. J'en étais la preuve vivante. Il avait beau être ami avec Lexia, il ne me remontait pas dans mon estime pour autant. Tout le monde a de mauvaises fréquentation, même la plus distinguée des personnes. Il y a toujours dans l'entourage de quelqu'un un point noir qu'on ne voit pas mais dont tout le monde cherche à nous démontrer l'existence.

Le jeune homme me saisit par le col, dans un élan de démence. Si vous voulez mon avis il était complètement fou et avait besoin de se soigner, sérieusement. Mais voilà que soudainement, son regard s'égare, se perds, se vide... Il me pousse mais je ne bouge pas ou si peu. Je lui assène un dernier coup avant qu'il ne tombe. C'est ce moment là que les gorilles de la boîte de nuit on choisit pour nous tirer. Alors qu'ils me tiennent par le bras pour que j'avance, ils sont obligés de tirés Edward par les aisselles. Pathétique. On nous jette dehors et nous sommes prier de ne pas remettre les pieds ici ce soir et de ne pas se battre devant la boîte ou c'est les flics ! Le froid m'enveloppe rapidement, alors, d'un geste totalement contrôlé, je remet ma veste. Edward me regarde d'une façon méprisable. Ce qu'il peut me rendre fou. Il y a de la chance qu'il y est Lexia, sinon je lui casserais le nez. Mais la jeune femme m'en voudrait sûrement. Alors je me retiens, je me contrôle pour ne pas avoir à essuyer une nouvelle dispute. Mais lui, ne semble pas de cet avis. Il me toise avant de se remettre à parler. Je secoue la tête, il n'en a donc pas encore eu assez... Non mais c'est une blague ou quoi. Fou de rage, je l'empoigne par le col et le colle contre le mur, et lui jette un regard noir.

« en attendant, elle ne m'a quitté moi et je te signale qu'on va se marier, connard. alors fous nous la paix... »
Bien sûr il n'échappe pas à un nouveau coup. Un des agents de sécurité nous hurle quelque chose que je ne comprends pas mais qu'importe. Pourtant, l'instant d'après une sirène se fait entendre. Apparemment ils n'ont même pas attendu qu'on se foute encore dessus pour les appeler. Un « putain » m'échappe. Encore de quoi faire couler de l'encre, super. La voiture se gare devant nous. Un des gorilles sortent et nous désigne d'un signe de la tête. L'agent se dirige alors vers nous. Sans tourner autour du pot, il nous menotte, ayant sûrement peur qu'on se saute dessus durant le trajet. Je jette un regard noir à Edward.

« j'espère que t'es content... »
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MessageSujet: Re: A wolf at the door • Pikapika   A wolf at the door • Pikapika EmptySam 20 Mar - 17:14

Obscurité, je me sens bien plus à l’aise ici que dans cette boîte de nuit, où les basses me percent les tympans, marteau-piqueur dans le crâne, où les lumières m’aveuglent, les gens me dégoûtent, le bar reste la seule protection. Je respire, emplis mes poumons de l’air glacé qui me griffe la peau. Je bavarde gaiement, retenant mes poings, comptant sur le fait que MacNeil aura bien trop peur d’une incursion des flics pour m'attaquer à nouveau. Après tout, il ne doit avoir aucune envie de faire la une des journaux et se mettre Lexia à dos pour cette mauvaise publicité. Sortir avec un ancien gay n’est déjà pas des plus glorieux pour son image, il ne manquerait plus que ce soit un taulard. Tout le monde n’a pas les meilleurs avocats du pays ou le compte en banque suffisamment fourni pour se les payer. Il n’est qu’un petit musicien amateur, ses disques principalement achetés par des groupies blondes. Je suis un fils de bonne famille, au sang prestigieux et à l’affaire florissante. Ne cherchez pas : il passerait sa nuit en prison que je sortirais au bout de deux heures, sans le moindre tracas pouvant me poursuivre, casier vierge et sourire aux lèvres, ne devant céder pour cela qu’un vulgaire chèque comme je peux en distribuer par centaine. Mais Adonis ne semble pas se rendre compte de cette différence qui nous sépare, ni même posséder une once de cynisme ou de sang-froid : il m’agrippe par le col, m’insulte, me frappe, encore. Le pauvre, je le plaindrai presque. Regard de biais, un poulet crache des ordres à la volée, un immense sourire vient percer mes lèvres. Voilà qui promet d’être intéressant.
Les sirènes se font entendre, brisant la noirceur de la nuit de néons bleus et rouges, d’un sifflement aigu, de grondements furieux de policiers ayant mieux à faire que de s’occuper d’une bagarre de rue. MacNeil jure, j’éclate de rire, profitant qu’il s’éloigne pour réajuster mes vêtements et essuyer le sang qui perle sur mon menton. Être présentable, même en prison. La sensation du métal glacé des menottes sur ma peau est familière, tout comme l’odeur de café froid emplissant la voiture de flic, leurs yeux fatigués, leurs paroles traînantes et modulées par des cigarettes trop souvent fumées. Apollon me vrille du regard, je me contente de le toiser avec amusement.

« - Oui, c’est le plus beau jour de ma vie. »

Le moteur rugit, je ferme mes paupières pour ne pas voir la route défiler à une vitesse bien trop réduite à mon goût. Je n’entends pas ce que les policiers me racontent et, de toute façon, je connais leur discours par cœur, bien que je me fasse plutôt arrêter pour excès de vitesse et ivresse sur la voie publique que pour rixe en plein air. La variante n’a cependant pas d’importance, le résultat en reste inchangé : commissariat de police. On y arrive. Je sens la main chaude d’un agent baisser ma tête pour me faire sortir de la voiture de fonction, obéis sans faire d’histoire, néanmoins ce masque d’insolence ne me quittant pas. Ils ne sont rien, ils ne peuvent rien, et ils le savent. Leurs gestes trop doux à mon égard le témoignent, ils ont peur de ce que je pourrais faire contre eux, conscients que mon pouvoir écraserait leur existence avec une facilité déconcertante. Et, finalement, on nous met en cellule, y jetant MacNeil, m’enjoignant poliment de le suivre. Je ne me fais pas prier, évitant de m’asseoir sur la banquette que je sais sale à souhait et priant qu’on me permette de téléphoner, sourire hypocrite en prime.
Je n’ai pas besoin d’attendre bien longtemps, on me fait sortir pour pouvoir passer mon coup de fil, laissant Adonis dans la crasse. Je connais le numéro de téléphone par cœur de l’avoir si souvent utilisé, réveille en pleine nuit un avocat qui en a l’habitude et qui sera certainement là dans quinze minutes, grand maximum. Ceci fait, on me reconduit dans ma cellule, je m’appuie contre un mur et observe mon compagnon, repensant à ses dernières paroles. Se marier ? Ils comptent réellement se marier ? Ils me semblent un peu jeunes, pour cela, et leur relation est bien trop récente. De la folie pure. Le genre d’alliance qui se brise en quelques mois. Lexia aurait-elle perdu la tête ou trouvé la perle rare ? J’ai peine à la croire, Apollon n’ayant pas vraiment gagné mon estime chaque fois que j’ai plus le croiser ou lui adresser la parole. Serait-il quelqu’un de bien, malgré son idiotie et son manque total de self-contrôle ? Je devrais vérifier, je n’ai cependant aucune envie de me montrer conciliant à son égard. Connaissant Lexia, si les deux convolent réellement ensemble, je serai certainement le témoin, ou quelque chose du genre. Et surtout, cela ne m’empêchera pas de la voir comme je l’ai toujours fait. Il vaudrait ainsi mieux que je m’entende avec cet Apollon, pas au point de rire à ses côtés, mais au moins de le supporter un minimum et m’empêcher d’essayer de le ridiculiser à la moindre occasion. Soupir.

« - Bon, MacNeil, je te fais sortir et préserve ainsi ton image déjà bien entachée, ou je te laisse croupir ici toute la nuit jusqu’à ce que Lexia paye ta caution ? »

Le ton est toujours ironique, je pose cette question plus à moi-même qu’à lui. Lui porter secours me permettrait sans doute d’être protégé de ses insultes un bon moment, en plus d’avoir le plaisir qu’il ait une dette contre moi. L’ignorer serait une basse, mais douce vengeance. Les deux se valent, je soupèse les options, indécis. Et finalement, je lui adresse à nouveau la parole.

« - Si tu me payes un verre pour services rendus, ça peut se faire. Évidemment, si tu me traites encore de connard, je vais avoir du mal à être conciliant. Je pense que même toi peut comprendre cela. »

Un sourire perce mes lèvres et un regard arrogant mes yeux. Paroles sympathiques ponctuées de sarcasmes. S’il est incapable de supporter cela, il est sûr que l’on ne s’entendra jamais. Et là, tant pis pour la vodka, j’attendrai sagement que mon avocat vienne me libérer et laisserai MacNeil croupir ici. A lui de voir, je peux faire un pas, mais il ne faut quand même pas trop m’en demander. Je suis Edward Fitzalan-Howard, pas le genre de garçon à tendre l’autre joue. Je lui fais déjà un honneur qu’il ne mérite certainement pas.
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A wolf at the door • Pikapika
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